Après Hero of the Sea en 2010, Return to Homs en 2013 et Ode to Lesvos en 2016, Talal Derki livre un vibrant témoignage sur la guerre en Syrie avec son dernier long-métrage Of fathers and sons qui a été présenté aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal 2018.

Le cinéaste d’origine syrienne qui vit désormais en Allemagne, revient avec des images pour ne pas oublier que la guerre qui fait rage dans son pays est toujours présente et que le traumatisme sur les enfants aura du mal à cicatriser.

C’est dans ce contexte que Talal Derki s’est joint à une famille syrienne djihadiste et dont le père aux convictions affirmées prépare ses enfants en bas âge à prendre la relève. Abu Osama qui est membre convaincu de Jabhat al-Nosra, il éduque ses enfants de la même manière qu’il partage avec eux ses idées politiques.

Cette incursion qu’effectue le réalisateur au contact de cette famille, est non sans rappelée qu’il devait user de stratagème en se faisant passer pour un journaliste prodjihadiste avant de réussir à se faire accepter.

Le résultat est un film-documentaire de 99 minutes qui est troublant et ne peut laisser indifférent le spectateur devant le sort tragique qui risque d’arriver aux enfants de Abu Osama. Car si la guerre est faite par les adultes, elle n’épargne pas les enfants qui sont avant tout, des victimes à qui on arrache l’innocence et la vie. Ce sont ces jeunes mêmes innocents qui sont malheureusement embrigadés pour devenir dès leur plus jeune âge les nouveaux acteurs de l’horreur de demain.

Of fathers and sons rappelle encore une fois qu’en dépit des enjeux politiques et des horreurs de la guerre, la vie constitue un bien précieux qu’il fait entretenir.

Of fathers and sons | Talal Derki | 2017 | Allemagne, Syrie, Liban, Qatar | S.T. anglais et français | 99 min

Réda Benkoula

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