Lors du dépôt du dernier budget fédéral, la ministre des Finances a annoncé le prolongement de la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) pour une période de 12 semaines additionnelles, jusqu’à concurrence d’un maximum de 50 semaines de prestations. Les citoyens qui en bénéficient recevront 500 $ hebdomadairement et ce, pour les 4 premières semaines de prolongation et ensuite, 300 $ par semaine pour les 8 dernières semaines.

Il en est de même pour la prestation pour les proches aidants qui est également reconduite, mais pour une période de seulement 4 semaines additionnelles, jusqu’à concurrence d’un nombre maximal de 42 semaines.

De ce fait, la PCRE sera disponible jusqu’au 25 septembre prochain, date qui annoncera également la fin de la Subvention salariale d’urgence pour les entreprises.

La réforme de l’assurance-emploi à la rescousse

Afin d’assurer une meilleure situation financière aux travailleurs qui se retrouveront au chômage, Ottawa injectera 3 milliards de dollars sur cinq ans et ensuite,  966,9 millions de dollars annuellement, pour faire passer de 15 à 26 semaines le nombre de semaines de prestations de maladie de l’assurance-emploi. Cette mesure prendra effet à l’été 2022. De même, une autre partie de la réforme de l’assurance-emploi permettra certains assouplissements notamment, pour les travailleurs autonomes, les personnes les plus lourdement affectées en cas de maladie ou de perte des contrats. Malheureusement, des délais sont à prévoir de ce côté, en raison de la désuétude de l’infrastructure technologique actuelle qui date des années 60.

La réforme prévoit, entre autres, pour les travailleurs autonomes, que ces derniers paient des cotisations en fonction de leurs revenus autonomes pour toute l’année civile, à compter de l’année de leur inscription. En 2021, par exemple, ils devront verser 1,58 $ en cotisations d’assurance-emploi pour chaque 100 $ de revenus, jusqu’à un maximum de 889,54 $. Elle touchera aussi, les travailleurs à temps partiel. Une norme de 420 heures ou 12 semaines travaillées (plutôt qu’un minimum de 640 heures et plus, selon les régions), pourrait être adoptée, en fonction de ce qui serait le plus favorable au prestataire. Cette formule hybride éviterait de pénaliser les travailleurs à temps partiel et les travailleurs saisonniers, qui sont souvent les premiers à faire les frais d’une mise à pied. Ces derniers sont également les plus affectés par la rigidité des critères d’éligibilité du régime actuel. De même, le calcul permettrait de recevoir une prestation correspondant à 60% des revenus, comme avant la réforme de 1993, plutôt que le montant actuel représentant 55% des revenus.

Une dernière prolongation des prestations liées à la COVID-19 possible

Finalement, il n’est également pas exclu qu’Ottawa ouvre la porte, à des modifications législatives, qui permettraient une prolongation additionnelle de la PCRE jusqu’au 20 novembre prochain, s’il y a lieu.

Martine Dallaire, B.A.A.

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