Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, et la responsable du parti en matière d’éducation et de famille, Christine Labrie, demandent au ministre de l’Éducation d’instaurer un moratoire sur le remaniement des fonds destinés aux écoles défavorisées, afin que celles qui se voient pénalisées n’aient pas à couper des services.
« Le premier ministre Legault a passé les derniers mois à répéter que l’éducation est une priorité pour son parti. C’est maintenant le temps de le prouver en instaurant un moratoire sur ce remaniement des fonds pour les écoles qui sont menacées de coupures. Ces écoles ont subi l’austérité libérale comme toutes les autres. Avec des surplus de 3 milliards de dollars, il serait inadmissible de ne pas compenser le manque à gagner temporairement, en attendant qu’on révise le processus d’attribution des fonds », déplore le député de Gouin, comté dont les écoles se verront privées de 1,2 million $ au total. Le parti propose donc un moratoire ciblé sur les écoles risquant de perdre des services.
Québec solidaire presse par ailleurs le gouvernement de revoir le mode d’attribution de ces fonds, car les critères pour les octroyer sont complètement désuets. « Il faut revoir tout le processus, à commencer par la manière dont on calcule la « défavorisation » d’un quartier ou d’une école. Le visage de la pauvreté à Montréal a changé, et le ministère de l’Éducation doit moderniser ses paramètres de calcul. On ne peut pas sérieusement demander à une école secondaire comme Père-Marquette, pour ne citer que celle-là, de couper 413 000$ dans son budget d’une année à l’autre sous prétexte que le quartier a changé! », ajoute Gabriel Nadeau-Dubois.
« Dans l’opposition, la CAQ s’est époumonée à dénoncer les coupures dans les services aux enfants en difficulté. Est-ce que la CAQ veut vraiment être le gouvernement qui laissera passer une telle diminution de services aux élèves après la saignée libérale? Ce sera moins d’argent pour l’aide alimentaire. Moins d’argent pour la distribution de berlingots de lait! Est-ce que nous allons devoir remobiliser les parents et les enfants autour de nos écoles avec des chaines humaines comme cela a été le cas sous les libéraux ? », de conclure Christine Labrie.