Né le 9 mars 1937 à Saint-Jacques-de-Montcalm, il a été le chef du Parti québécois de 2001 à 2005 et premier ministre du Québec de 2001 à 2003. Homme politique, professeur et avocat, il était la 28e personne à occuper ce poste.

C’est en 2001 qu’il succède à Lucien Bouchard en tant que chef du Parti québécois et premier ministre du Québec à la suite de la démission de celui-ci. Il se félicitera alors d’avoir signé ce qui sera désigné comme la paix des Braves; il crut bon de donner à ce traité autochtone la valeur d’un traité international, utile à la souveraineté du Québec.

En 2001, Landry critique le fait que le Québec reçoive 1,5 milliard de dollars supplémentaires en paiements de péréquation en qualifiant le statut dégradant du Québec et accuse Ottawa d’avoir changé la province pendant des décennies en déclarant: «Recevoir des paiements de péréquation pendant plus de 40 ans est une preuve évidente le gouvernement central a échoué dans la redistribution de la richesse réelle.
De 2003 à 2005, il est chef de l’opposition, à la suite de la victoire du Parti libéral du Québec mené par Jean Charest. Un documentaire intitulé À hauteur d’homme, relatant la dernière campagne électorale de Bernard Landry, posant un regard éclairant sur le rapport entre politique et médias, est réalisé par Jean-Claude Labrecque en 2003. Au Conseil national du Parti québécois en août 2004, après une longue période de réflexion qui avait débuté le jour après l’élection, il annonce le 27 août 2004 qu’il demeure président du parti et qu’il mènera le Parti québécois aux prochaines élections afin de réaliser l’indépendance du Québec. Sa démission aurait été encouragée par Pauline Marois.

Le 4 juin 2005, à la surprise générale, il annonce la fin de sa carrière politique, après avoir reçu l’appui de 76,2 % des délégués (ce qu’il jugeait insuffisant) lors d’un vote de confiance au congrès du parti à Québec. Cependant, plusieurs discutent de l’éventuel retour de Bernard Landry en tant que candidat à sa propre succession, au sein du Parti québécois. Deux sites prônent même son retour en proposant des pétitions aux internautes. Toutefois, Bernard Landry annonce ses couleurs en ne se présentant pas en tant que candidat pour son ancienne circonscription, Verchères, et officialise le tout par voie de communiqué, le 16 août 2005.

Après la politique
En septembre 2005, il reprend son poste de professeur à l’École de gestion de l’Université du Québec à Montréal, et devient chercheur associé à la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques. En novembre 2005, il devient animateur de télévision de l’émission Notre Argent au Canal Argent. En octobre 2006, il est nommé patriote de l’année 2006-2007 par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. En 2006 et 2007, il intervient régulièrement pour défendre, pour critiquer ou pour assister le chef péquiste André Boisclair. Certains l’ont soupçonné, lui et Jacques Parizeau, de prendre part à une rébellion de la vieille garde souverainiste.

Réaction de Pascal Bérubé Chef parlementaire du Parti Québécois:
Le chef parlementaire du Parti Québécois, Pascal Bérubé, ainsi que la présidente du parti, Gabrielle Lemieux, ont réagi à la triste annonce du décès de M. Bernard Landry, le premier ministre, l’homme d’État et le grand patriote. Au nom du Parti Québécois, ils offrent leurs sincères condoléances à son épouse, à ses enfants et petits-enfants, à ses proches, ainsi qu’à tous les indépendantistes.
« Nous avons perdu un de nos plus grands patriotes, un homme qui a fait de l’indépendance du Québec la cause de sa vie. Au nom de tous les membres du Parti Québécois, je tiens à exprimer à ses proches et à sa famille notre profonde sympathie », a déclaré d’emblée Gabrielle Lemieux.
« En tant qu’indépendantiste et patriote, Bernard Landry a consacré sa vie à donner aux Québécois et aux Québécoises les moyens d’aller au bout de leurs ambitions. Il voyait, dans la situation politique de notre nation, une aberration à corriger », a enchaîné Pascal Bérubé.
« Si l’économie du Québec est ce qu’elle est aujourd’hui, c’est grâce à des gens qui, comme Bernard Landry, ont eu l’audace de faire de leur vision une réalité. M. Landry a été l’un des acteurs principaux du succès économique du Québec, de son ouverture vers la nouvelle économie du numérique et de réformes majeures qui auront marqué notre société en profondeur. Ces actions, ces réformes et cet engagement, ils sont le fruit d’une chose : son amour pour le Québec », a poursuivi la présidente.
Outre pour son immense crédibilité en matière d’économie et de finances, nous nous souviendrons de Bernard Landry comme étant celui qui a permis, entre autres, la signature de la paix des braves, en 2001. « En somme, toutes les réformes qu’il a réalisées, tous les projets qu’il a entrepris ne visaient qu’un seul et grand objectif : faire en sorte que les Québécois s’unissent et qu’ils aient suffisamment confiance pour se dire oui, une fois pour toutes. Nous le regretterons. En sa mémoire, nous tâcherons d’être à la hauteur de ce grand homme et de poursuivre notre parcours dans la voie qu’il a tracée, jusqu’à atteindre notre pleine liberté », a conclu Pascal Bérubé.

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