Dans le cadre de la célébration du 30ème anniversaire du Festival International des Nuits d’Afrique, Rachid Taha a offert un gala des plus émouvants au Métropolis de Montréal.
Inutile d’évoquer ses humeurs taquines et son air blagueur, voir son esprit de révolte qui ne font qu’ajouter du charme à ses chansons dont les thèmes sont empreints d’anti-formisme, de dénonciation du racisme et de l’exclusion dans toutes ses formes. Sur une musique très inventive et une voix très bien adaptée à ses thèmes, ce moqueur outragé n’a rien perdu de la fougue et de l’enthousiasme de sa jeunesse malgré son âge visiblement avancé.

Une fois sur scène, cet icône qui a su se distinguer par ce métissage de plusieurs genres musicaux à savoir le Rai, le Rock ainsi que le Chaabi a habilement enflammé la salle laissant ses fans vivre en sa compagnie ses instants d’extases. En plus de ses formidables mélodies, c’est en voyant ses agissements sur scène que l’on a mesuré enfin toute l’étendue de son talent.

Avec son chapeau vissé sur le crâne, ce petit bonhomme fait éclater son génie artistique en faisant des mouvements dans tous les sens. C’est un autre secret des spectacles de Rachid Taha qui sont connus et reconnus pour la qualité des animations. Étant habitués à des spectacles de grands chantres, on a toujours décelé un minimum de timidité que cela soit au niveau de l’orchestre ou de l’audience; Ce n’est pas le cas pour Rachid.

Il faut dire qu’à travers chaque chanson qu’il a interprété, Rachid Taha a fait vivre à son public un certain type d’émotions relative à la thématique de la chanson en question d’un périple dans le désert, à la tourmente d’un chaos politique.

En somme, l’artiste a offert à son public la possibilité de vivre des moments indélébiles par ce spectacle.
C’est ainsi qu’il a réussi à titiller agréablement son public en alternant Chaabi, Rai et Rock pour arriver à cette chanson à la fois explosive et tant attendue «Ya Rayah» (Toi qui t’en vas) qu’ il a interprété pratiquement à la fin du spectacle.

«Ya rayah», est une chanson de l’auteur-compositeur-interprète Algérien Amrani Abderrahmane dit Dahmane El Harrachi qui est décédé le 31 août 1980. Ce titre figure au panthéon des chansons les plus populaires du répertoire Chaabi de la musique Algérienne qui a connu un nouvel essor pour devenir mondialement connue lorsqu’elle fut reprise par Rachid Taha. Le single est certifié disque de platine par le Syndicat National de l’Édition Phonographique (SNEP).

Du fait de son thème universel la chanson Ya Rayah a fait le tour du monde entier, grâce à Rachid Taha. C’est là que l’on peut comprendre la présence de ces centaines de fans de différentes origines qui sont venus témoigner de leur adhésion à cette thèse selon laquelle Rachid Taha est un chanteur universel.

Crédit photos : Akim Kermiche

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