Suite au bel accueil qu’il a reçu à sa sortie, le film Turbo Kid, d’Anouk Whissell, François Simard et Yoann-Karl Whissell, continue à faire parler de lui avec une série adapée en format BD.

Nominé au Festival du film de Sundance en 2015 et récipiendaire du Saturn Awards 2016 du Meilleur film international, Turbo Kid inspire les éditions Lounak pour concevoir une série de bandes dessinées autour des personnages du film. Après «L’aventure perdue d’Apple» qui est sorti en avril 2016, c’est au tour du personnage de «Skeletron» d’être mis en scène sous la plume du collectif RKSS (d’Anouk Whissell, François Simard et Yoann-Karl Whissell) et du dessin de Jeik Dion.

Ce second tome d’une série de quatre volumes qui s’intitule «Skeletron Déchainé» s’attarde donc sur le personnage de Skeletron qui se prend pour un automate. Dans cet univers apocalyptique, il tue ceux qu’il rencontre et se lie d’amitié avec une petite fille qu’il sauve d’une mort certaine. Skeletron sème la terreur sur son territoire au point de susciter l’admiration de la petite fille qui veut apprendre à tuer en adoptant le nom de Skull Girl…

Le coté gore de Skeletron nous fait d’ailleurs penser au personnage du manga japonais Ken le Survivant, qui était lui aussi accompagné de deux enfants Bart et Lynn. Créé en 1983 par Buronson et Tetsuo Hara, Ken le survivant aura sans doute marqué l’imaginaire de RKSS et de Jeik Dion, puisque l’on reconnait la touche manga derrière les textes et les dessins.

Action et personnages démembrés font de ce livre de 44 pages un petit bijou d’édition qui donne l’impression d’une relique trouvée dans une vieille boite. De même que la qualité du papier et le travail d’édition confèrent à l’œuvre une originalité qui s’imbrique parfaitement avec le monde de Turbo Kid.

 

Réda Benkoula

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