Yojimbot[1] est une bande dessinée aux influences mangas qui a été récompensée au Festival d’Angoulême en 2022. Elle est signée de Sylvain Repos un bédéiste français qui puise ses inspirations dans la culture japonaise pour nous livrer une série monumentale de quatre tomes dont nous découvrons ce troisième volet sorti en août 2023.
Dans cette œuvre, l’auteur met le paquet tant au niveau graphique que dans le choix de la palette des couleurs qui oscillent entre les variantes de chaud et de froid pour nous faire vivre de l’action, où le fracas des sabres s’entrechoque au gré des scènes de combat.
Au niveau du récit de ce troisième volet, on retrouve les Yojimbot qui sont des robots samouraïs gardes du corps. Dans ce monde futuriste, ils ont développé au fil du temps leurs propres personnalités. Certains d’entre eux vivent dans une île abandonnée par les humains. Parfois, cette île subit des averses de type 3 avec un taux d’acidité en dessous du seuil limite de survie. Si la pluie peut détériorer certains matériaux synthétiques, elle peut être fatale pour les êtres humains. Voilà pourquoi, pour survivre, il est conseillé de se réfugier dans des abris spécialement conçus à cet effet.
Cette fois-ci, le Yojimbot Sheru veut sauver d’une mort certaine Stéphanie Kotaï et son fils Hiro, qui a perdu sa main droite. Ses chances de survie sont minces. Sheru évalue la situation en temps réel. Il élabore des scénarios puis il propose des solutions : « Calcul terminé…avec une modification du membre supérieur droit (remplacer la main de Hiro par une main bionique), les chances de survie de l’unité humaine sont supérieures à 5 %. La survie de l’enfant est viable et sa protection redevient prioritaire ».
À travers une narration fluide, Sylvain Repos poursuit inlassablement la saga Yojimbot, où il combine habillement action, intrigue et esthétique graphique.
Réda Benkoula
[1] Yojimbot – Neige d’acier | Sylvain Repos (Scénario, Dessin) | Dargaud | 2023 | 152 pages
