Ne dit-on pas que derrière chaque grand homme se cache une femme. Eh bien, le cas du Scorpion n’échappe pas à la règle, lui qui derrière son charisme et sa maîtrise du combat, croise à chaque épisode le chemin des femmes qui sont là soit pour le tuer ou pour le sauver…

D’Istanbul au Caire, le Scorpion risque à chaque fois sa vie, comme on le découvre dans ce 13e épisode qui s’intitule Tamose l’Égyptien[1]. La saga du Scorpion qui se déroule vers la deuxième moitié du XVIIIe siècle, continue donc à entretenir le mystère en livrant petit à petit les secrets bien cachés de celui qui a la réputation d’être maudit ! Le périple du Scorpion est parsemé de dangers et la mort touche irrémédiablement ceux qu’il approche.

Le personnage qui a conscience qu’il ne détient pas toutes les cartes en main, ni même l’absolu vérité, s’approche et s’éloigne indéfiniment de Méjaï, la femme qui a porté son enfant…Il se rend en Orient à sa recherche. Mais réussira-t-il à l’atteindre ?

Une série épique

Dans cette œuvre épique, se juxtaposent différents tableaux qui nous font découvrir des demeures luxueuses, des marchés populeux et de lieux obscurs où le danger guette, de la vieille Europe jusqu’en Orient. Le Scorpion dispose en effet de sa propre recette, qui puise sa force dans une forme de réalisme historique et une ambiance qui s’inspire des films de cape et d’épée, pour transporter les lecteurs dans un savoureux voyage à travers le temps.

La bande dessinée qui rappelons-le a été créée en 2000 par l’Italien Enrico Marini, auteur des Aigles de Rome et L’Étoile du désert, retient toute l’attention lorsque des épées se croisent et que l’issue dans chaque combat est incertaine.

Contrairement aux épisodes précédents où Marini se chargeait lui-même des dessins, on découvre un nouveau bédéiste qui prend le relai dans Tamose l’Égyptien sous la supervision scénaristique de Stephen Desberg, qui s’assure de la cohérence de cette œuvre épique. Ce dessinateur, italien lui aussi, se nomme Luigi Critone chez qui l’on reconnait dans son style graphique une grande sensibilité pour l’histoire comme on l’a vu dans ses précédentes œuvres Je, François Villon et Sept missionnaires. Luigi Critone prend en charge d’une main de maitre le personnage du Scorpion tout en nous invitant à nous replonger dans les épisodes précédents afin de mieux s’imprégner de l’univers de la série.

Réda Benkoula

[1] Le Scorpion – Tome 13. Tamose l’Égyptien | Stephen Desberg (Scénario), Luigi Critone (Dessin) | Dargaud | 2020 | 48 pages

Vous pouvez découvrir la série aux éditions Dargaud

 

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