Alejandro, Rocío, David et Yamilet sont des enfants de l’injustice et des inégalités. Ils sont aussi les enfants d’une mère d’origine hondurienne qui a fui son pays à la recherche d’un avenir meilleur pour elle et ses enfants. Les choses tournent mal durant le dangereux périple vers le Nord. Elle est emprisonnée et ses enfants doivent se débrouiller tout seuls. La réalisatrice Pau Ortiz suit les mésaventures et les apprentissages de ces enfants devenus vite adultes jusqu’à la sortie de leur mère de prison.

D’emblée, on dirait que cette perte de liberté de la mère se superpose à la vie de ces enfants. Ils se sentent impuissants face à la longue attente de la mère en prison. Alejandro, l’aîné, doit jouer le rôle du père. Il est à la recherche du travail sans cesse et sans succès. Sa sœur Rocío doit veiller à la maison et à la protection des plus petits. Elle devient la mère avec les difficultés que cette situation amène. Elle étouffe. Elle veut s’en sortir. Elle ne pourra point. La prison habite ainsi leur vie.

Le film « De l’autre côté du mur » fait allusion à ces gens ordinaires qui sont, eux, finalement victimes des politiques intransigeantes, et dont on ne sait absolument rien. On pense spontanément à la situation qui a cours aux États-Unis, mais le film a été tourné au Mexique. Les difficultés s’y présentent en effet avec la même acuité. Un film à voir pour comprendre ces enjeux de ce côté du mur.

The Other Side Of The Wall | Pau Ortiz (Mexique, Espagne; 2017) | espagnol, S.T. Anglais | 68 min.

Eduardo Malpica Ramos

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