Tënk est heureuse de dévoiler sa programmation à venir. Cette semaine, une sélection d’oeuvres sous le thème de l’exil et de la famille est proposée sur la plateforme. La semaine prochaine, à l’occasion du 1er juillet, une programmation spéciale fera écho à la crise du logement. Les films seront disponibles pour 8 semaines à partir de leur date de mise en ligne.

Dès le 25 juin
Projeté sur grand écran à la Cinémathèque québécoise à l’occasion du cycle Conversations françaises, Un film dramatique (2019) de Éric Baudelaire sera également disponible sur la plateforme en ligne. Pendant 4 ans, le réalisateur a travaillé avec des élèves en banlieue parisienne, depuis leur entrée en 6e (11 ans) à la fin du collège (15 ans). Ensemble, ils ont cherché à répondre à la question : qu’est-ce qu’on fabrique ensemble ? De la découverte des moyens du cinéma à l’exploration du monde qui les entoure (politique, social, familial), leur quête aboutit à un film dramatique, c’est-à-dire ni une fiction, ni un documentaire, mais le récit en action de leur vie.

Filmé sous forme de conte désenchanté et déjanté, Pauline s’arrache (2015) nous entraîne dans la cellule familiale atypique de la réalisatrice Émilie Brisavoine qui documente l’adolescence de sa demi-sœur. Entre les crises, les chicanes, les bagarres et les grands besoins d’amour, l’héroïne Pauline apprend à mieux comprendre la complexité de leur histoire pour mieux s’en libérer.

Exils
Puissant moteur de création, l’exil provoque un décalage qui inspire et remue. News From Home (1977), film culte de Chantal Akerman, donne accès à la correspondance inquiète et amoureuse d’une mère pour sa fille cinéaste partie travailler à New York. Fifi hurle de joie (2013) explore la relation complexe qu’entretient Bahman Mohassess, peintre iranien exilé à Rome depuis les années 50, avec son œuvre et son pays qui l’a oublié. Une rencontre d’une grande intensité entre la cinéaste Mitra Farahani et ce vieux dandy solitaire isolé que le peintre est devenu. Finalement, Dimanche d’Amérique (1961) de Gilles Carle nous renseigne sur l’état de la communauté italienne installée à Montréal dans les années 60. Une pièce d’anthologie qui, malgré son côté classique, laisse entrevoir le souffle du direct qui s’immisce dans les productions de l’ONF de l’époque.

Dès le 2 juillet : habiter le monde
Alors que la crise du logement menace des centaines de familles à Montréal et génère anxiété et exclusion pour une part de la population qui se voit obligée année après année d’augmenter sa part de budget consacrée au logement, Tënk propose une escale de 5 films pour décrypter et réfléchir à ce besoin fondamental : avoir un toit.

Au programme : l’incontournable Push (2019) de Fredrik Gertten, excellent film permettant de mieux comprendre la flambée des prix de l’immobilier. Dans toutes les métropoles, les prix élevés poussent les classes moyennes et les travailleur.euse.s vers les banlieues alors que des fonds spéculatifs investissent l’immobilier. À qui appartiennent désormais les villes ? Bait (1980), du réalisateur israélien Amos Gitaï, fait le récit d’une maison de Jérusalem-Est et de ses nombreux occupants, métaphore de la construction de l’identité israélienne et de ses contradictions. La programmation met également de l’avant Taste of Cement (2017) de Ziad Kalthoum, un documentaire qui rend compte de la situation des réfugiés syriens au Liban. Alors qu’à Beyrouth, ils travaillent comme ouvriers dans le bâtiment et construisent un gratte-ciel, leurs propres maisons sont bombardées. Le film avait remporté le prix spécial du jury de la compétition internationale longs métrages aux RIDM en 2017.

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