Alors que la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs se tiendra à Québec dans la semaine du 4 novembre, Télé-Québec présentera, la semaine suivante, le fruit de longs mois de réflexions et de travail autour de ce sujet de société complexe et dérangeant en diffusant le documentaire choc Trafic, le mercredi 13 novembre à 20 h.

Une projection spéciale du film aura lieu le même soir, le mercredi 13 novembre à 18 h 30 au Cinéma Moderne, suivie d’une discussion en présence de la réalisatrice Catherine Proulx et de la productrice Karine Dubois (Picbois Productions). Elles seront d’ailleurs entendues à la Commission le 7 novembre prochain, où elles témoigneront de ce que la réalisation du documentaire leur a appris sur le sujet.

La diffusion télé de Trafic sera suivie d’une discussion aux Francs-tireurs à 21 h. L’émission Zone franche se penchera quant à elle sur la banalisation de la pornographie le lundi 11 novembre à 21 h.

D’abord lancé sous forme de balado et de capsules vidéos sur le site Web de Télé-Québec avant d’être adapté pour la télévision, Trafic nous plonge, aux côtés de la réalisatrice Catherine Proulx (De garde 24/7, Justice), dans les rouages de l’exploitation sexuelle des jeunes filles. Rapidement, l’enquête se tourne vers le client. Si toute cette industrie existe, c’est pour répondre à ses besoins. C’est pourtant souvent le grand absent lorsque l’on parle de ce sujet dans les médias. Qui est-il? Qu’est-ce qui le pousse à vouloir acheter les services sexuels de jeunes filles? Est-ce que la police fait réellement quelque chose pour l’arrêter? L’enquête évolue autour de ces questionnements et nous met en contact avec proxénètes, policiers, intervenants sociaux, psychologues et ex-victimes, qui se livrent et nous parlent en toute franchise de leurs expériences respectives autour de cette industrie particulièrement vigoureuse à Montréal.

Bande-annonce : <trafic.telequebec.tv/> trafic.telequebec.tv

«La réalisatrice Catherine Proulx a relevé avec brio le défi de transformer en film documentaire le podcast qui a connu un vif succès. Le projet prend ainsi une nouvelle vie grâce à des images cinématographiques qui viennent appuyer la force des témoignages et le suspense d’une enquête troublante. Un film où la réalité dépasse malheureusement la fiction. L’exploitation sexuelle est un sujet brûlant d’actualité et nous avons voulu contribuer au débat public avec ce projet coup de poing. C’est pour cette raison que nous faisons du documentaire chez Picbois, pour faire bouger les choses.» – Karine Dubois, productrice à Picbois Productions

«Transposer ce projet à l’écran pour rejoindre un plus vaste public s’est imposé comme une évidence, tant par la résonance du sujet dans notre société que par la force du propos. L’exploitation sexuelle implique 3 joueurs clés : le proxénète, la jeune fille et le client. Ce dernier est souvent le grand oublié dans la critique et la réflexion sociale et pour une rare fois, on entrevoit qui il est, ce qu’il cherche et jusqu’où il est prêt à aller. Le constat est troublant.» – Nadège Pouyez, directrice des programmes culture, société et documentaires à Télé-Québec

DÉBAT ET DISCUSSION POUR ALLER PLUS LOIN

Projection spéciale | Mercredi 13 novembre à 18 h 30 au Cinéma Moderne
Suivie d’une discussion avec la réalisatrice Catherine Proulx et la productrice Karine Dubois

Zone Franche | Lundi 11 novembre à 21 h sur Télé-Québec
La pornographie est-elle trop banalisée ? 75% des Québécois consommeraient de la pornographie de manière récréative et en moyenne, un enfant y est exposé pour la première fois à l’âge de 11 ans*. Pour les uns, la pornographie est nocive et peut même encourager l’exploitation sexuelle. Pour les autres, il s’agit d’un divertissement pour adultes qui permet d’explorer ses fantasmes et peut être éducative.

Les francs-tireurs | Mercredi 13 novembre à 21 h sur Télé-Québec
Dans une table ronde qui explore les solutions pour arrêter l’exploitation sexuelle des mineurs, Richard Martineau reçoit Ghislain Vallières, un policier de Longueuil qui prend part au programme John School, un programme de réhabilitation pour les clients des prostitués ; Rose Dufour de la Maison de Marthe à Québec, dont la vocation est d’accueillir des ex-prostituées ; et Valérie Pelletier, ex-prostituée puis danseuse.

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