Vous aimez magasiner, voyager et manger au resto? Ces activités quoiqu’elles s’avèrent fort agréables, finissent par gruger le budget familial. Pourtant, il existe un moyen de se gâter en réduisant sa facture. Comment? En optant pour un job de client mystère.
Le métier de client mystère outre vous faire économiser des sommes appréciables selon la fréquence de vos missions (on appelle mission chaque visite chez un commerçant) a pour but principal de vérifier la qualité du service à la clientèle dans diverses entreprises. Mis à part aimer le magasinage, il exige d’être attentif aux détails, d’être précis, de suivre des consignes à la lettre mais surtout nécessite d’aimer rédiger des rapports et de posséder de la faciliter à rédiger sans fautes.
Le client mystère ne fait pas affaires directement avec les entreprises concernées mis à part effectuer une mission de magasinage ou autre, il relève d’une entreprise spécialisée dans le recrutement de clients mystères. Les secteurs d’activités sont multiples : restauration, assurances, concessionnaires automobiles, motos, banques, stations-service, débosselage, électronique, vêtements, magasins de décorations, quincailleries, épiceries, hôtels, etc. Bref, pratiquement tous les secteurs d’activités cherchent à évaluer la qualité du service offert par leur personnel.
Le principe est simple : Vous agissez comme tout autre client, sauf que vous devez être à l’affut de certains éléments précis exigés de la firme de recrutement : accueil, propreté des lieux, politesse, état de la marchandise, salles de toilettes, connaissances particulières, promotions, confort, rapidité, goût et chaleur des aliments, temps d’attente. Un tas de chose que l’on remarque lors de nos visites habituelles mais qui doivent être vues plus en profondeur et surtout, rapportées correctement. Le but n’est pas de faire du lynching, mais de rapporter les faits exactement comme ils se sont produits et ce, dans un but d’amélioration du service chez les marchands concernés. Vous devez également suivre le scénario demandé par la firme de recrutement. Une fois de retour à la maison vous devez rédiger un rapport sur un formulaire informatisé qu’on vous aura fourni. Il faut également respecter les délais impartis tant pour effectuer la mission que pour en faire rapport.
Si on ne peut strictement vivre de visites mystères, on rapporte que certains «clients» assidus arriveraient à faire près de 10 000$ par an. Évidemment, pour ce faire, il faut être inscrit auprès de plusieurs agences et être à l’affût des opportunités en consultant leur site quotidiennement ou en s’abonnant aux avis par courriel. Il faut également savoir qu’il s’agit d’un travail autonome, donc vous êtes responsable de déclarer vos revenus au fisc vous-même car la firme ne vous émettra aucun feuillet. En conséquence, vous pourrez comme tout travailleur autonome déduire des dépenses liées à ce travail. Renouveler son hypothèque, puis aller faire son épicerie et passer un coup de fil pour demander une soumission d’assurance? Ou encore, aller magasiner une belle tenue, puis aller souper au resto en prenant soin de ramasser un beau bouquet chez le fleuriste pour sa dulcinée? Aller faire l’essai d’une voiture hors de prix, puis aller faire le plein de sa propre voiture et aller chercher de la nourriture pour pitou ou minou à l’animalerie? Recevoir une indemnité de déplacement pour toutes ces activités et voir une partie de sa marchandise et parfois la totalité de sa marchandise remboursée? Les indemnités sont variables en fonction des missions à effectuer et peuvent varier de 15$ à 150$ selon la difficulté de la tâche. Une mission ne trouve pas preneur en raison de sa difficulté ou de son éloignement géographique? Vous pouvez toujours contacter le responsable (selon les firmes) et tenter d’obtenir un léger supplément. Personnellement, il m’est déjà arrivé de me faire payer l’essence ainsi que le déjeuner et le dîner de Sherbrooke à Fredericton (700 kms) pour aller visiter deux concessionnaires en chemin en parcourant la route qui me menait à ma destination vacances. Pas mal, non?
Martine Dallaire, B.A.A.