Dès le 27 novembre prochain, Pointe-à-Callière fera découvrir au public montréalais l’un des savoir-faire les plus riches du patrimoine mondial grâce à l’exposition Les Incas… c’est le Pérou ! Présentée en exclusivité nord-américaine, cette exposition propose un voyage étonnant au cœur des cultures andines et de celles du Pérou, afin de percer les secrets de l’Empire inca, son pouvoir, ses rites et coutumes mystérieuses, et surtout, pour admirer ses grandes réalisations artistiques.
Des pièces rares provenant de grandes collections européennes permettront de découvrir les différentes civilisations qui ont eu une influence majeure sur la culture inca dans les domaines de l’agriculture, de la céramique, de la métallurgie, de la sculpture et de l’art du tissage. « Nous avons la chance d’avoir accès à des pièces uniques, notamment des textiles majestueux qui sont dans un état de préservation incroyable. Ce qui est fascinant, c’est surtout l’histoire que racontent ces objets, celle de l’origine de l’un des empires les plus vastes et les mieux contrôlés que le monde n’ait jamais connus et dont l’influence artistique notamment se fait toujours sentir au Pérou aujourd’hui », explique Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière.
Grâce à près de 300 pièces d’orfèvrerie, de céramiques, d’objets rituels et de magnifiques créations de plumes ou de textiles aux motifs inspirants, on apprend comment les civilisations des Andes péruviennes ont su développer leur savoir-faire et leurs connaissances autant sur les plans artistique, économique, politique que social. La muséographie enveloppante permet d’apprécier toute la beauté et la singularité de la faune et de la flore du territoire andin, en passant par la costa, la sierra et la selva pour un voyage étonnant dans le temps, au cœur du Pérou.
Des civilisations précolombiennes influentes La première partie de l’exposition permettra au public de comprendre l’héritage de six civilisations précolombiennes importantes et leurs influences sur l’Empire inca. On y découvre notamment les sites funéraires élaborés des Paracas et leur pratique de déformation crânienne. On pourra admirer des images grandioses des géoglyphes des Nasca, de gigantesques dessins tracés au sol dont certains peuvent avoir 45 m de longueur, et apprécier la qualité de leurs textiles et de leurs céramiques. Les Mochicas quant à eux seront reconnus pour une société fortement hiérarchisée, leurs sacrifices humains et de très grandes découvertes archéologiques. Le peuple Wari, premier empire expansionniste ayant vécu de 650 à 1000, servira de modèle militaire, politique, sociétal et idéologique aux Incas. Les Chimùs, orfèvres hors pair, contrôleront l’une des plus grandes cités du monde au 15e siècle et repousseront les limites du désert en construisant des canaux d’irrigation complexes. Finalement, les Chancays seront reconnus car ils excellent dans l’art textile et la maîtrise des couleurs.
Au cœur d’un empire démesuré et fragile En deuxième partie d’exposition, les visiteurs feront leur entrée dans un monde de plumes majestueux pour admirer des oiseaux naturalisés qui renvoient au monde des Dieux et de magnifiques plumasseries créées par les peuples du Pérou. Ils emprunteront ensuite le chemin processionnel Chambi qui les mènera au cœur de l’Empire inca, dont la structure politique et administrative demeure l’une des plus sophistiquées du monde prémoderne. On y découvrira le Sapa inca, intermédiaire entre les humains et le monde surnaturel, qui règne en maître absolu sur les Incas, ses habits uniques, et surtout les cérémonies dont il est responsable qui impliquent des sacrifices humains et de nombreuses offrandes. On pourra en apprendre davantage sur leurs nombreux rituels dont certains impliquent d’interagir avec des momies pour leur demander conseil.
On pourra admirer tout le savoir-faire architectural des Incas en explorant Choquequirao, un centre religieux avec une mosaïque murale de lamas impressionnante, et bien sûr, le fameux Machu Picchu, l’une des créations architecturales les plus stupéfiantes de l’empire à son apogée, grâce à des reconstitutions, de nombreux documents audiovisuels, des photographies de très grand format et des projections. L’exposition met aussi le savoir technique des Incas de l’avant grâce à de nombreux exemples d’outils de tissage, des frondes, des chaussures et un quipu, un système de comptabilité et outil mnémotechnique, constitué de cordelettes colorées, sera aussi un moyen de contrôler les populations.
Au niveau artistique, en plus des textiles, céramiques et différentes offrandes créées par les Incas, les visiteurs pourront admirer de magnifiques aryballes. Il s’agit d’un type de jarre en céramique d’une forme sans précédent, dont les motifs sont multiples et parfois très développés. Étant associé à la « générosité de l’empire », il permet de transporter la bière de maïs, un liquide si cher aux Incas.
La conquête espagnole qui précipitera la chute de l’Empire inca n’aura pas eu raison de son esprit et de ses traditions artistiques. Il sera possible de voir qu’encore aujourd’hui, les principes de réciprocité, les croyances et les rituels liés au paysage et à la fertilité agricole, et l’importance de la terre-mère « Pacha mama » structurent la vie de certaines communautés.
La dernière partie de l’exposition est dédiée aux pratiques du tissage du 19e et 20e siècles, qui sont toujours inspirées du savoir-faire inca, où l’on pourra admirer de magnifiques textiles contemporains tout en devenant tisserand d’un jour en collaborant à un textile… virtuel !
Le textile : véritable symbole du pouvoir Le textile, art majeur des Andes et source d’inspiration pour toutes les autres formes de création artistique, sert justement de fil conducteur à cette exposition. Plus précieux que l’or ou l’argent, on découvre l’importance du textile pour les sociétés préincas et incas. Symbole de pouvoir et d’identité, il se révèle un véritable support de communication pour montrer sa position sociale, son appartenance à un groupe politique ou religieux. Les prisonniers étaient d’ailleurs dépouillés de leurs vêtements afin de les humilier et nier leur identité sociale. Les ornements faits de textile ou de plumes servaient également d’offrandes aux dieux, en plus d’être utilisés dans les échanges diplomatiques.
Les défunts, qui poursuivaient leur vie dans l’au-delà, étaient enveloppés dans plusieurs couches de textiles; le nombre de couches de tissu représentant l’importance du défunt dans la société. Les pièces exceptionnelles de textiles présentées dans l’exposition, datant dans certains cas de plus de 2000 ans, sont d’ailleurs presque toutes issues de tombeaux. Ils ont pu être conservés pendant des centaines d’années grâce à l’aridité du désert côtier où ils ont été trouvés.
L’exposition Les Incas… c’est le Pérou ! de Pointe-à-Callière représente une opportunité unique d’aller à la rencontre de l’immense héritage culturel inca.
Des prêteurs et partenaires importants L’exposition Les Incas… c’est le Pérou ! est réalisée par Pointe-à-Callière en partenariat avec le Musée Art et Histoire de Bruxelles. Le Musée tient à remercier tous les autres prêteurs, dont le MAS | Museum aan de Stroom, Anvers, le Linden-Museum Stuttgart, le Musée du quai Branly – Jacques Chirac, le Musée de la civilisation, Québec, le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, le Musée des beaux-arts de Montréal, Bilodeau Canada, ainsi que de collections privées.
Pointe-à-Callière tient aussi à remercier chaleureusement ses partenaires pour leur soutien dont Dynacor, collaborateur de l’exposition, ainsi que Tourisme Montréal, l’Intercontinental Montréal, La Presse et TV5 Québec Canada.
Réalisée par Pointe-à-Callière, l’exposition Les Incas… c’est le Pérou ! est présentée du 27 novembre 2019 au 13 avril 2020.
À propos de Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal Pointe-à-Callière, lieu de fondation de Montréal, est le plus grand musée d’histoire de Montréal. Érigé sur une concentration de sites historiques et archéologiques d’envergure nationale, le complexe muséal a pour mission de faire connaître et aimer l’histoire de la métropole du Québec et de tisser des liens avec les réseaux régionaux, nationaux et internationaux. Pointe-à-Callière est subventionné par la Ville de Montréal.
Un voyage étonnant sur la route des Incas à Pointe-à-Callière En exclusivité nord-américaine : Les Incas… c’est le Pérou ! du 27 novembre 2019 au 13 avril 2020 <pacmusee.us8.list-manage.com/track/open.php?u=14ef370329d5825b276a6f9f2&id=d3fa9fa176&e=759f6ef533>