Un vertige, c’est quoi ?

Le vertige est une illusion de déplacement de l’environnement autour de soi ou de déplacement de soi-même dans l’espace. Il résulte d’une anomalie du système vestibulaire, la partie de l’oreille interne qui assure la fonction de l’équilibre. La durée – de quelques minutes à plusieurs jours – et la fréquence des vertiges sont très variables d’une personne à l’autre.

En présence d’acouphène, il aura recours au scanner ou à l’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique, en anglais MRI), pour écarter une éventuelle tumeur du cerveau.

En cas d’apparition soudaine de vertiges et si ces derniers sont forts, il est recommandé de consulter un médecin en urgence, afin d’exclure toute intoxication médicamenteuse ou un AVC (Accident Vasculaire Cérébral).

Quels sont les symptômes ?

Outre la sensation de mouvement, les vertiges peuvent provoquer divers symptômes tels que des nausées, des vomissements, des sueurs et des acouphènes. Ils s’accompagnent dans certains cas d’une perte d’audition ou de migraines. Il n’y a en revanche pas de perte de connaissance.

Quelles sont les causes ?

Trois troubles sont responsables de la plupart des vertiges diagnostiqués : les vertiges positionnels paroxystiques bénins (VPPB), la névrite vestibulaire et la maladie de Ménière.

Les VPPB, ou vertiges positionnels paroxystiques bénins, résultent de la présence de petits cristaux (des otolithes ou otoconies) dans l’un des canaux semi-circulaires de l’oreille interne, qui impactent la perception du mouvement. Dans les liquides de l’oreille interne où ils flottent, ils provoquent à cet effet le vertige lors de certains mouvements. Assez violents, mais brefs, ces vertiges sont généralement déclenchés par des changements rapides de position (se lever, tourner la tête rapidement, etc.). Ils sont la cause la plus fréquente de vertiges.

Le VPPB est un peu plus fréquent chez la femme. Il peut survenir à tout âge, avec un pic de fréquence aux alentours de la cinquantaine. Le plus souvent, le VPPB est dit idiopathique, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de cause sous-jacente pour l’expliquer.

Le traitement du VPPB repose essentiellement sur des manœuvres libératoires et des exercices de kinésithérapie vestibulaire visant à faire sortir les petits cristaux du canal semi-circulaire. La manœuvre à effectuer pour traiter facilement et efficacement le vertige paroxystique est la manœuvre d’Epley. Le patient est d’abord assis, le dos droit. Le médecin ou le kinésithérapeute tourne la tête de celui-ci à 45 degrés du côté de l’oreille à traiter puis l’allonge rapidement en décubitus dorsal en gardant la tête tournée à 45 degrés et en maintenant le cou en hyperextension pendant 30 à 60 secondes. Cela provoque généralement un vertige. Lorsque celui-ci a disparu, le professionnel de santé tourne la tête à 90 degrés dans l’autre sens tout en maintenant la nuque en hyperextension pendant 30 à 60 secondes. La tête est alors tournée à 90% et le patient s’allonge sur le côté, la position est maintenue pendant 30 à 60 secondes supplémentaires puis le médecin aide le patient à se rasseoir.

La névrite vestibulaire désigne une inflammation du nerf vestibulaire, d’origine virale le plus souvent. Elle s’exprime par une seule grande crise vertigineuse (de plusieurs jours) qui contraint la personne à rester alitée. Elle s’accompagne souvent de nausées et de vomissements.

Les vertiges de Ménière, qui concerne surtout des personnes au contexte psychologique particulier (souffrant de stress, d’anxiété, d’un choc affectif, de troubles obsessionnels…), provoquent des crises de vertiges importantes, rotatoires, de 2 à 3 heures, qui s’accompagnent de signes neurovégétatifs intenses (nausées, vomissements, sueurs, diarrhée).

Le mal des transports peut également être à l’origine des vertiges. Ces derniers sont alors provoqués par un décalage de concordance entre les informations reçues par le cerveau et l’équilibre. Une forte migraine peut provoquer l’apparition de vertiges. Certains médicaments peuvent provoquer des vertiges momentanés, parmi lesquels des sédatifs, des tranquillisants, mais également le café, l’alcool, les drogues. Enfin, parmi les autres causes – plus rares – de vertiges, on peut citer : un traumatisme crânien (fracture du rocher), une infection ORL, la prise de médicaments ototoxiques, une maladie neurologique (de type sclérose en plaques) ou une tumeur du nerf acoustique.

Quels traitements pour arrêter la sensation de vertige ?

En l’absence de traitement, l’évolution se fait par crises qui se répètent sur une période de quelques semaines. Progressivement les crises deviennent moins intenses et moins fréquentes (phénomène d’épuisement), jusqu’à disparition. Très rarement les crises peuvent devenir subintrantes réalisant un état de mal vertigineux.

Il existe des traitements pour tous les types de vertiges. Des manœuvres libératoires, destinées à déplacer les otolithes, permettent généralement de venir à bout des vertiges positionnels. Le traitement de la névrite vestibulaire repose dans un premier temps sur la prise de corticoïdes et d’antiviraux ; par la suite, une rééducation vestibulaire peut être utile pour favoriser le retour à une équilibration normale et une disparition des sensations d’instabilité. En cas de maladie de Ménière, le traitement de fond a pour but de réduire la fréquence et la sévérité des crises. Il comporte des conseils quant au mode de vie et un traitement médicamenteux spécifique. Une prise en charge psychologique est parfois utile pour réduire l’intensité des symptômes.

Les chercheurs suggèrent que certains produits comme les graisses saturées, l’alcool, le tabac, le sucre, le sel et la caféine devraient être évités par les personnes qui souffrent de vertiges. Ces substances peuvent aggraver les symptômes des troubles de l’oreille, qui sont une cause potentielle de vertige, et ralentir le processus de récupération. La caféine et le vertige vont ainsi de pair. Lorsqu’elle est consommée en excès, la caféine peut aggraver les troubles de l’oreille, qui peuvent à leur tour déclencher ou aggraver des vertiges. Les aliments et les boissons contenant de la caféine indiquent la quantité sur les étiquettes nutritionnelles. Certains aliments populaires qui contiennent de la caféine sont : café, thé noir, chocolat noir.

Mohand Lyazid Chibout (Iris)

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