Le tailleur de la chanson Kabyle, comme il est nommé dans le milieu artistique, a eu droit à un hommage particulier à Montréal. Un programme très riche en activités a été concocté par les organisateurs du Théâtre du Renouveau Amazigh (TRA) le samedi 07 mai, soirée au cours de laquelle nous avons pu être éclairés sur la valeur de cet artiste.

En effet, c’est dans une salle archicomble que la star a fait son apparition après la projection du film ayant duré plus d’une heure. Il faut dire que l’émotion était à son apogée, car le film documentaire qui a retracé vécu et ses succès artistiques a bien chauffé les esprits et éveillé les curiosités et sa diffusion en ce moment précis n’était donc pas fortuite. Elle était soigneusement programmée, et ce dans le strict objectif  de répondre a ses curiosités  et questionnements suscités  auprès de l’audience.

Reste que la question la plus pertinente était l’absence de la moindre allusion à Lounes Matoub, un autre chantre qui incarne l’engagement et le sacrifice au service de la cause Berbère. Kamel Hamdi a bien dissipé les doutes en rassurant l’audience que Lounes était l’un de ses amis avec qui il entretenait des liens de fraternité.

Il est évident que la contribution de jeunes chanteurs par leurs voix a enrichi le programme mais c’est le reportage en Kabyle « Ger Yenzizen » qui a retenu l’attention du publique en raison des témoignages d’artistes et des hommes de culture parce qu’il a levé le voile sur la vie de cette icône qui gardait dans sa tendre enfance des brebis en dehors des jours d’école avant de devenir une star de cette trempe.

Des relations avec son père à sa carrière artistique qui a évolué dans le contexte de tabous qui était réservé à l’art l’artiste a bravé toutes ces pressions sociales pour libérer l’art et la chanson.

L’autre aspect marquant que l’on pouvait noter était les témoignages de dizaines d’artistes qui reconnaissent les qualités humaines et la générosité artistique de Kamel Hamadi avant d’aborder : Ait Menguellet affirmait avec beaucoup de gratitude : « je dois ma carrière artistique à Kamel Hamadi…si ce n’était pas lui ma vie aurait pris un autre tournant. Cherif KHeddam, de son côté a apporté son témoignage en soulignant qu’à chaque fois qu’il se présenté à Kamel, il devine facilement ce dont j’ai besoin et il ne m’a  jamais refusé quoi que ce soit.

Ces déclarations empruntes d’une immense amitié et un grand respect en disent long et suffisent pour illustrer l’apport de ce poète à la culture Kabyle en particulier et Algérienne en général.

 

Photos Facebook (Kamel Harani)

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