La longue silhouette de l’Italie, qui s’étire depuis les Alpes jusqu’au cœur de la Méditerranée, offre au voyageur des paysages vallonnés et lumineux, qu’on redécouvre chaque fois avec le même enchantement.

En Italie du Nord, les sobres splendeurs du Val d’Aoste contrastent avec l’ambiance mondaine et affairée de Milan, la sérénité cossue du lac Majeur et du lac de Côme, les rondeurs Renaissance de Florence et de la douce Toscane, ou la clarté rêveuse de Venise sur sa lagune.

Rome, à la fois ancienne et animée, majestueuse et intime, est à elle seule une source inépuisable de déambulations. En Italie du Sud, le mode de vie est resté très traditionnel, et il faut apprivoiser l’exubérance désordonnée de Naples, les villages isolés de la Basilicate et de la Calabre, la rustique Sardaigne qui se tient tout près de la Corse, et la Sicile, encore très entière, dont le charme tient beaucoup à la simplicité de ses paysages et de ses ports antiques.

La côte Amalfitaine, quant à elle, concentre dans ses quelques kilomètres de criques escarpées et d’eaux limpides, certains des plus beaux panoramas de toute l’Italie.

La dolce vita

Une même ferveur dans l’expression et une attention portée aux plaisirs de la vie unissent incontestablement les Italiens dans une même culture. La cuisine familiale décline en d’infinies variations les savoureuses spécialités locales auxquelles on fait honneur, à la trattoria comme à la maison, en invitant amis et voisins autour de longues discussions. La langue italienne, naturellement musicale, nous a donné des chefs-d’œuvre d’art lyrique, qu’on pense à Bellini ou à Verdi, et certains de ses plus grands interprètes, pour ne citer que Luciano Pavarotti ou Cecilia Bartoli. Et si le Vénitien Vivaldi est le plus célèbre des compositeurs italiens, d’autres parmi ses contemporains ont marqué la musique baroque, dont Domenico Scarlatti, qui réinventa brillamment le clavecin.

Arts et culture

Plus récemment, la littérature et le cinéma italiens ont donné naissance à un néo-réalisme sensuel et contrasté, pour évoluer vers des œuvres plus personnelles à l’humour parfois grinçant, comme les romans de Dino Buzzati ou les films de Federico Fellini. Les lignes sobres du design italien et l’élégance vestimentaire des Italiens eux-mêmes témoignent d’un sens esthétique devenu une seconde nature… Qu’il s’agisse d’une Vespa, d’un repas entre amis, ou des petites rues couleur terre de Sienne qui se déplient autour des places et des basiliques, tout en Italie semble avoir été conçu avec un souci d’harmonie qui s’inspire à la fois du paysage environnant, de la lumière enveloppante et de la façon dont les Italiens y vivent.

Rome : Le charme du quotidien romain

Plus qu’intemporelle, Rome est véritablement une ville éternelle : les témoignages de trois millénaires d’existence se succèdent sur ses sept collines avec la même majesté.

Les fastes des banquets antiques, les ruelles du Moyen Âge et les ors du Vatican se côtoient sans hiérarchie apparente…

Mais ce qui leur donne cette réalité toute romaine, c’est la façon dont le quotidien continue d’imprégner de toute sa vitalité, presqu’avec négligence, les moindres recoins de la ville –  comme ces chats indifférents qui habitent les ruines éclaircies par le temps.

Le désordre insolent de la circulation, les odeurs de cuisine dans les cours ombreuses, les conversations véhémentes à propos du football ou d’un contrat d’affaires : on devine que Rome a toujours vécu ainsi, hédoniste et ambitieuse, convaincue de son bon droit. Et si tous les chemins mènent à Rome, ce sont ceux qu’elle a tracés, domestiquant progressivement une Europe encore emplie de forêts et de mystère, afin d’alimenter en hommes et en ressources ses vastes projets. On en prend conscience aujourd’hui avec un certain vertige, devant les pavés satinés de l’ancienne Via Appia et les ornières creusées dans la pierre : combien de chars en bois ont passé ici, à travers les champs et les coquelicots ?

Source : Guides de voyage Ulysse

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