Ouvert depuis quatre mois dans l’arrondissement de Saint-Léonard, le magasin Zérodollar connait déjà un succès auprès des nouveaux arrivants, des démunis et même des commerçants. Il aurait déjà permis d’écouler près de 15 tonnes de livres, 3 tonnes de vêtements et 25 tonnes d’articles divers. Cette marchandise est récoltée des boîtes de dons de vêtements et on y trouve des Bibelots, vaisselles, livres, jouets, vêtements pneus, tables…

«C’est comme un service de dépôts d’échange, quand les gens n’ont plus besoin de quelque chose, quelqu’un d’autre va l’utiliser, donc au lieu de faire une annonce dans un journal ou sur kijiji pour faire don de quelque chose, les gens viennent le faire ici, et quelqu’un d’autre va la reprendre», confie le propriétaire Deitan Dumais. Rencontré dans son magasin, le propriétaire du Zerodollar, Monsieur Dumais a bien voulu répondre à quelques questions : 

L’initiative : Comment avez-vous eu l’idée d’ouvrir un magasin à zéro dollar ?

Deitan Dumais : En fait, je fais dans la récupération, et ce en plus de ma propre partie constituée d’invendables. Du coup, tout ce qu’on ne réussit pas à s’offrir à juste prix, on le propose gratuitement, c’est aussi simple que ça. Nous pourrions bien les vendre mais nous n’en trions pas grand-chose, alors mieux vaut pour nous de les donner aux gens qui en ont besoin.

On s’imagine que la gratuité n’attire pas seulement que les plus démunis…

Tout à fait. En plus des personnes démunies, nous attirons aussi les commerçants. Ces derniers viennent pour récupérer des choses afin de les revendre, mais cela ne nous affecte pas outre mesure puisque nous disposons de beaucoup de marchandises en ce moment. Cela nous arrange d’autant plus si le commerçant réussi à écouler la marchandise pour ceux qui en demandent. Dans tous les cas, le but est atteint puisque cela permet de faire circuler le circuit de la récupération.

Fonctionnez-vous en tant qu’entreprise commerciale ou bien en tant qu’organisation de charité ?

À vrai dire, le gouvernement fédéral n’a pas l’habitude de faire face à des entreprises hybrides. Ce système n’existe pas, et du coup, on est obligé de se positionner vis-à-vis de loi, soit en tant entreprise à but lucratif, sois en tant qu’organisation caritative. Et à ce titre, au niveau fédéral nous sommes un organisme à but lucratif, mais dans les fais, nous fonctionnons comme une association caritative.

Avec des produits, certes usagés mais offerts complètement à titre gracieux, comment arrivez-vous à exister ?

C’est de cela qu’il s’agit en fait. Le fait que nous soyons profitables, nous permet de fonctionner du côté charitable. Si nous arrivons à fonctionner ainsi aussi, c’est que nous comptons parmi nous des bénévoles qui prennent le soin de nous aider, notamment dans les tâches de tri et d’étalage des objets. Toute aide nous est vitale si nous voulons toujours exister et si nous voulons ouvrir d’autres magasins. Nous invitons ceux qui veulent s’y impliquer à nous rejoindre. Pour info le magasin se situe au 7729 Valdombre à Saint-Léonard.

Combien de marchandise avez-vous écoulées?

Jusqu’à présents, nous avons écoulé environ 15 tonnes de livres, 25 tonnes de bric-à-brac et 3 tonnes de vêtements offerts gratuitement.

Avez-vous des projets similaires en vue ?

Tout dépend en fait de la clientèle. Mais aussi de l’aide dont nous bénéficions. Nous espérons  que les gens vont participer avec des dons, de l’argent et autres afin de pouvoir ouvrir d’autres magasins. Ceux qui sont intéressés peuvent nous contacter sur le site zérodollar Go found me. Si nous réussissons à récolter assez d’argent, nous pouvons ouvrir d’autres sites de don dans d’autres villes. Il faut savoir que pour ouvrir d’autres magasins et les maintenir, il faut beaucoup d’argent. Si nous réussissons à nous financer de cette façon, nous pourrons ouvrir non seulement sur l’ile de Montréal, mais aussi dans d’autres villes.

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