Montréal, 13 juin 2016 –  La 11e piétonisation de la portion du Village gai de la rue Sainte-Catherine Est, Aires Libres, a déjà débuté et s’étendra cette année jusqu’au 26 septembre. La Société de développement commercial (SDC) du Village a pour la 3e année consécutive retenu les services de la commissaire d’exposition, Aseman Sabet. Cette dernière a jeté son dévolu sur plusieurs artistes qui agrémenteront la rue de leurs œuvres. En plus des 52 terrasses joliment installées cet été (en comptant celles sur la rue Amherst), on pourra découvrir les sculptures et créations de sept artistes invités. Quant au terrain face au Cabaret Mado (coin Wolfe), celui-ci aussi change de peau avec une thématique « aquatique » qui détonne !

 

LES ARTISTES D’AIRES LIBRES 2016

C’est sous le titre de « Tout le nécessaire » («All the things I need») et avec le thème de l’autarcie qu’Aseman Sabet, la commissaire de l’exposition d’art public Aires Libres, a fait son choix pour l’édition 2016. Aseman Sabet considère cette édition comme un laboratoire de réflexions au sujet de l’autarcie, à travers les regards croisés des différents artistes de la programmation. Ceux-ci sont invités à réfléchir sur cette notion d’autarcie à l’ère contemporaine, autrement dit la possibilité (ou l’impossibilité) de vivre de manière autosuffisante aujourd’hui. Plus largement, l’autarcie renvoie à toute structure ou système autonome, et permet de rejoindre différentes ramifications idéologiques, sociologiques ou politiques priorisant une position indépendante. Les artistes invités à produire une sculpture pour l’édition 2016 ont ainsi mis de l’avant leur perspective personnelle quant à cette notion aux consonances multiples. En ce qui concerne les œuvres en deux dimensions ainsi que l’œuvre sur les six grands panneaux lumineux (coin Wolfe), la commissaire a sélectionné des artistes qui répondent en toute subtilité à certaines interrogations que suscite cette thématique de l’autarcie.

SCULPTURES

David Armstrong Six  – « Rimbaud’s pocket »: Suivant un processus de création non linéaire, les œuvres de David Armstrong Six répondent avant tout à leur inhérente matérialité. Si la relation du corps à l’esprit a des implications profondes dans la pratique de l’artiste, Rimbaud’s Pocket en condense les ramifications. Son étrange tactilité et sa posture hiératique dialoguent avec l’espace narratif du spectateur, jusqu’à susciter une charge sensorielle.  Rimbaud’s pocket // Site

Mathieu Latulippe – « Mémoire d’éléphant » : Une ambiance post-apocalyptique a pris d’assaut une planète s’apparentant à Mars. Les humains ont disparu, laissant derrière eux des bunkers qui ont possiblement manqué à leur fonction d’assurer la survie des individus. L’usage de maquettes, fréquent dans le travail de Mathieu Latulippe, permet à l’artiste de suggérer des pistes narratives qui questionnent la perception du monde selon différents schémas culturels et psycho-sociaux. Mémoire d’éléphant agit ainsi comme une fiction à interprétation ouverte, interrogeant au passage la tendance des humains à répéter les erreurs du passé, au présent ou dans un futur éloigné. Mémoire d’éléphant // Site

Jonathan Villeneuve – « Les chargeurs de potentiels » : Dans le cadre d’Aires Libre, l’artiste cible la question de l’autarcie en proposant une monumentale pelle mécanique à deux têtes, animée une fois par jour par l’énergie emmagasinée à travers des panneaux solaires intégrés à l’œuvre. La lumière diffusée ponctuellement à la tombée de la nuit génère un contraste palpable avec la structure industrielle qui, au premier abord, évoque l’univers pragmatique de la construction. Les chargeurs de potentiels échappe ainsi à la fonction qu’on pourrait initialement lui associer : elle contient sa logique propre, sans objectifs repérables. Les chargeurs de potentiels // Site

OEUVRES EN DEUX DIMENSIONS (PHOTOGRAPHIE)

Les œuvres 2D seront présentées sur les 10 modules rétroéclairés qui ont fait leur apparition lors de la dernière édition d’Aires Libres.

Dean Byington : À la fois familières et singulières, les compositions de l’artiste américain Dean Byington sont le fruit d’un processus de création complexe mêlant le dessin, le collage, la sérigraphie, le transfert numérique et la peinture. L’intérêt de l’artiste pour les gravures et illustrations du 19e siècle rejoint une préoccupation pour l’histoire, pour les récits anciens, mais aussi, plus implicitement, pour l’actualité. Dans une temporalité suspendue, les paysages qu’il conçoit sont peuplés de figures, d’objets et d’architectures hétéroclites, qui cohabitent dans un monde volontairement indéchiffrable. Site

Alicja Dobrucka : Photographe d’origine polonaise vivant à Londres, Alicja Dobrucka a su développer au fil des années une signature qui se distingue par sa capacité à engager le regard intime de la caméra tout en conservant une certaine distance, un espace qui ouvre au dialogue avec l’identité du spectateur. Les œuvres présentées dans le cadre d’Aires Libres ont été sélectionnées à partir de trois séries de photographies réalisées dans trois contextes spécifiques : « I like you, I like you a lot » (2008), « Concrete mushrooms » (2011) et « Berlin Series » (2012). Site

Josée Pedneault : La photographe montréalaise Josée Pedneault poursuit son projet Naevus qui prend pour point de départ l’apparition d’une tache de naissance sur son dos à l’âge de 17 ans. En 2014, l’artiste amorce une recherche géographique afin de trouver une île dont les contours concordent avec cette marque sur son corps. Puisant dans des moteurs de recherche, des banques de données, mais aussi dans ses œuvres antérieures, son enquête devient une base, un prétexte, qui prend différentes directions photographiques, évoquant des reliefs parfois géologiques, d’autres fois dermiques, où dialoguent les textures végétales, minérales, corporelles ou abstraites. Site

GRANDS PANNEAUX LUMINEUX (coin Wolfe et Sainte-Catherine)

Jusqu’à récemment, on pouvait voir l’œuvre de Glasgow Studio et de ses créateurs, Brice Salmon et Mélanie Ouellet, intitulée « Une journée à la montagne ». Pour la 4e année consécutive, Aires Libres présente une nouvelle œuvre d’une nouvelle artiste sur cette installation initialement conçue par Louis Gagnon du Studio Paprika. 

L’artiste Michelle Furlong nous présente le fruit de sa vision pour ces six panneaux rétroéclairés, avec l’œuvre « La plongée ». « Dans le cadre de la manifestation d’art public Aires Libres, l’artiste multidisciplinaire Michelle Furlong s’est prêtée au jeu de revêtir les six grands panneaux rétroéclairés qui, depuis quatre ans, offrent un point d’arrêt aux passants été comme hiver. L’œuvre qui en ressort engage le spectateur dans un environnement aquatique au sein duquel les déambulations piétonnières se mêlent aux nageurs et à leurs différents accessoires de jeu. Dans cette atmosphère ludique, la question de la survie se pose à travers la présence ponctuelle du requin, symbolisant le prédateur marin et, par extension, la sphère de l’inconnu », indique Aseman Sabet.

ESCALIER-BELVÉDÈRE et VÉLOS MUSICAUX

En plus de ramener le fameux « escalier-belvédère » qui vous permettra de prendre des photos au-dessus des boules roses, il y aura une installation participative situé près de l’édifice de TVA intitulée les « Vélos musicaux » !  Il s’agit d’une réalisation de Julien et Stéphane Leblond et de la firme « Dix au Carré ».  « L’idée des vélos musicaux vient du désir de favoriser les rencontres improbables entre inconnus pour humaniser les relations entre individus et ainsi créer un esprit de communauté.  Partant du désir d’unir l’art et le mouvement autour de l’activité du cyclisme, les vélos musicaux se veulent une expérience participative multimédia accessible à tous. Tournant autour de l’idée de créer en groupe, l’expérience vécue par les utilisateurs des vélos musicaux est multisensorielle. Quatre inconnus ou amis viendront y créer une musique, qui n’existe que par leur présence. C’est l’activation des sens à travers le mouvement collectif » d’expliquer les concepteurs des Vélos musicaux. Site

Rappelons qu’Aires Libres accueille cette année encore un bon nombre de manifestations et d’activités jusqu’au mois de septembre. Le calendrier des événements est aussi disponible ici http://www.unmondeunvillage.com/calendrier/

À propos de la Société de Développement Commercial (SDC) du Village

La Société de Développement Commercial (SDC) du Village a pour mission le développement commercial et économique du secteur connu sous l’appellation de « Village » et plus spécifiquement les rues Sainte-Catherine Est (entre Berri et Cartier, excluant le Parc Émilie-Gamelin) et la rue Amherst (entre René-Lévesque et Robin). Pour remplir sa mission, la SDC du Village peut notamment encourager et soutenir les initiatives locales, servir et représenter ses membres, organiser ou favoriser la tenue d’événements promotionnels, encourager l’investissement ou prendre tout autre moyen qu’elle jugera à propos. La SDC du Village recherche le consensus avec son milieu et établit des liens avec les forces vives du territoire.

Le vernissage de l’exposition « Tout le nécessaire » d’Aires Libres aura lieu le vendredi 17 Juin à 17h30. Rendez-vous au nouvel « escalier-belvédère » coin Sainte-Catherine et Alexandre-de-Sève pour une visite guidée des œuvres en présence des artistes, suivi d’un cocktail à 18h30 sur la terrasse du Cabaret Mado au 1115 Sainte-Catherine Est.
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