L’événement de cet automne est sans conteste la sortie du tout dernier album d’Astérix qui s’intitule Astérix et le griffon[1] et qui est signé par le duo français Ferri-Conrad, reprenant à merveille les rênes de cette œuvre qui a été créée en 1959. Plus de 60 ans après la première apparition du plus célèbre des Gaulois et 39 albums plus tard, la magie continue à opérer avec cette série qui a su se renouveler avec les décennies, tout en s’adaptant au rythme de l’univers du divertissement qui gravite autour de cette franchise.

Comme pour les deux précédents albums (Astérix et la Transitalique et La Fille de Vercingétorix), cinq millions d’exemplaires (en 17 langues) ont été tirés avant d’envahir ici au Québec les tablettes des grands magasins, des buralistes et des boutiques de jouets.

L’univers d’Astérix qui se déroule dans un village Gaulois d’Armorique vers 50 avant JC, réunit tous les ingrédients pour susciter l’attention des lecteurs de tout âge, avec encore et toujours cette même recette gagnante où l’on retrouve des Gaulois sympathiques, qui viennent en aide aux autres, tout en résistant à l’envahisseur romain.

Dans Astérix et le griffon, on retrouve bien sûr Astérix le célèbre gaulois, Obélix et son chien Idéfix, le druide Panoramix et bien d’autres dans une aventure qui mènera le trio au Barbaricum, territoire non occupé par les romains dans l’est de l’Europe. Au contact des Sarmates, nos amis gaulois, se familiarisent avec les coutumes de ce peuple qui, selon les historiens, conférait aux femmes une importance égale aux hommes, du moins dans l’aristocratie guerrière. Ce dernier élément, est d’ailleurs d’une importance capitale puisque dans cette aventure, Astérix et Obélix font équipe aux cotés des guerrières Sarmates qui veulent préserver les fondements de leur culture face aux romains qui veulent s’approprier le légendaire griffon. L’organisation militaire des romains sera-t-elle à la hauteur devant l’intelligence d’Astérix et la force Obélix ?

Comme à l’accoutumée, on retrouve dans la série des jeux de mots et des clins d’œil dont nous pouvons citer quelques-uns :

  • Le géographe de Jules César se prénomme Terrinconus (terre inconnue)
  • Terrinconus est la caricature de l’écrivain français Michel Houellebecq
  • L’un des membres de l’équipage des pirates est une caricature de Charles Aznavour qui chante « viens voir les Phéniciens / voir les Égyptiens » en référence au titre « Les comédiens »
  • Le Chaman Sarmate se prénomme Cékankondine (C’est quand, qu’on dine)

Même si l’humour prédomine, il faut souligner que la série manie habillement la pédagogie, l’histoire et l’actualité. Après avoir signé Astérix chez les Pictes, Le Papyrus de César, Astérix et la Transitalique, La Fille de Vercingétorix, Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, affirment avec Astérix et le Griffon que l’aventure des Gaulois se poursuit, pour le plus grand plaisir des petits et des grands.

À l’approche des fêtes de fin d’année, ce 39e album s’avère être une belle idée de cadeau à offrir.

Réda Benkoula

[1] Astérix T.39 : Astérix et le griffon | Jean-Yves Ferri, Didier Conrad | Éditions Albert René | 2021 | 48 pages

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