« Il faut creuser les puits aujourd’hui pour les soifs de demain », tel est le proverbe Africain qui a son pesant d’or et qui en dit long sur la réalité économique, environnementale et agraire dans les pays du Sahel Africain aujourd’hui.

C’est du moins ce que le jeune réalisateur Lloyd Pasqualetti et son équipe ont réussi à nous faire découvrir à travers le court métrage « Beau temps mauvais temps », qui s’est vu décerné deux mentions spéciales du jury, dans les sélections Regards d’ici et Développement durable pour son documentaire lors de la clôture du 32e festival des Vues D’Afrique 2016.

Le documentaire nous emmène dans La Boucle du Mouhoun aux portes du désert du Burkina Faso qui est menacé par la sécheresse et la désertification. Mais l’espoir demeure sur la façon de repenser la terre grâce à une Coopération paysanne novatrice qui est venu révolutionner le mode d’emploi ancestral des producteurs de la région. Initié par « UPA Développement et œuvres légers » en introduisant de nouvelles techniques afin de mieux fertiliser la terre par des procèdes chimiques, comme le concept du biodigesteur qui consiste en la fermentation de la bouse de vache afin d’extraire un gaz puissant pour chauffer et servir en tant qu’alimentation électrique.

La diminution de la coupe de bois en est une des résultantes directes de ce procédé qui est un atout sur le plan écologique en plus d’être un fertilisant naturel, le documentaire a mis l’accent aussi sur le forage des puits d’eau qui a permis l’accès à cette matière vitale et favoriser l’élevage.

Simples, authentiques et fiers de leurs nouvelles expériences, les producteurs de la région du Mouhoun témoignent du changement qui s’opère sous leurs yeux avec une dose d’espoir.

Le documentaire se veut être aussi un message d’espoir et d’encouragement pour les populations en quête d’un avenir meilleur et une sécurité alimentaire durable, mais aussi une réflexion sérieuse sur une nouvelle approche envers notre mère nourricière : la terre, un peu comme l’a rêvé l’artiste militant Daniel Balavoine qui chantait il y a plus de trente ans de cela « Un enfant assis attend la pluie »,  et « Qu’ est-ce qui pourrait sauver l’ amour » : il aurait certainement aimé savoir s’il y a quelqu’un qui pourrait sauver la terre.

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