Alors que la vie normale continue de reprendre son cours et que la pandémie n’a pas tout à fait dit son dernier mot, le système canadien des soins contre le cancer a du mal à répondre aux besoins des patients.

Un sondage de la Société canadienne du cancer (SCC), qui sera publié lors de la Journée mondiale contre le cancer le 4 février, démontre que près de 30 % des patients québécois, soit une personne sur trois, ayant participé au sondage, ont déclaré que leurs rendez-vous pour des soins contre le cancer avaient été annulés ou reportés au cours des derniers mois.

La conclusion la plus stupéfiante, en particulier lorsque l’on prend en considération les anecdotes au sujet de chirurgies reportées et de difficultés financières imprévues, est que les Canadiens continuent de faire l’expérience du système de santé de façons bien différentes.
Pour souligner la Journée mondiale contre le cancer, la Société canadienne du cancer invite la population à s’impliquer et faire pression sur le gouvernement pour que celui-ci fasse mieux. Dans le cadre de la campagne Prompt rétablissement, elle encourage les gens à utiliser un outil en ligne pour écrire leur propre carte de prompt rétablissement adressée non pas à une personne proche atteinte de cancer, mais aux élus. Dans cette carte, ils peuvent raconter les difficultés auxquelles ils ou des êtres chers ont fait face en lien avec les soins contre le cancer au Canada. La SCC imprimera toutes les cartes soumises et les livrera en mains propres aux élus au printemps. L’objectif est de faire ressortir les expériences de personnes touchées par le cancer afin d’améliorer les soins sous toutes leurs formes, qu’il s’agisse de détection, de réduction des arriérés et des délais, d’accès aux médicaments, de soins palliatifs, etc.

La SCC continue de recevoir des commentaires de la part de personnes atteintes de cancer, qui se disent préoccupées par l’allongement des délais pour obtenir des soins. Selon les données du Registre canadien du cancer, l’interruption des soins contre le cancer en 2020, y compris les tests de dépistage et les diagnostics, a entraîné une baisse de 6,1 % des nouveaux cas de cancer déclarés par rapport à la moyenne annuelle de 2015 à 2019, ce qui indique un grand nombre de cas non détectés qui nécessiteront un traitement et des soins dans les prochaines années, avec comme conséquence une pression accrue sur le système de santé. Compte tenu des retards dans la collecte des données, l’ampleur réelle de l’impact de la pandémie sur les soins contre le cancer reste à déterminer.

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