Sorti en salles en 2015, le film Dieumerci!, est au programme du 12e Festival du Film Black de Montréal qui se veut toujours plus audacieux que jamais avec des longs-métrages, des courts-métrages, des documentaires, des causeries et des expositions.

Réalisé par Lucien Jean-Baptiste qui tient lui-même le rôle-titre du film, Dieumerci!, est un hymne à la persévérance et bouscule les préjugés raciaux et sociaux dans une France ou la crise économique donne lieu à un repli identitaire sans précédent.

Comme le souligne le synopsis du film : «Dieumerci, qui sort de prison à 44 ans, décide de changer de vie et de suivre son rêve : devenir comédien. Pour y arriver, il s’inscrit à des cours de théâtre qu’il finance par des missions d’intérim. Mais il n’est pas au bout de ses peines. Son ami Clément, 22 ans, s’oppose complètement à lui. Dieumerci va devoir composer avec ce petit « emmerdeur ». Il l’accueille dans sa vie précaire faite d’une modeste chambre d’hôtel et de chantiers. Au fil des galères et des répétitions, nos deux héros vont apprendre à se connaître et s’épauler pour tenter d’atteindre l’inaccessible étoile».

Ce long-métrage est la troisième réalisation de Lucien Jean-Baptiste. Originaire de la Martinique, l’acteur et réalisateur Français signe une œuvre sans artifice tout en prenant soin de ne pas tomber dans le cliché avec des personnages aussi bien attachants que détestables à l’image des gens que tout le monde peut rencontrer.

Entre un Dieumerci (Lucien Jean-Baptiste) qui veut s’en sortir et l’insouciance du jeune Clément (Baptiste Lecaplain), le scénario du film permet d’effleurer les difficultés liées à la réinsertion sociale dans contexte économique de la France actuelle ou le pessimisme ne laisse plus la place au rêve.

La dure réalité de survivre au quotidien rattrape les personnages qui se heurtent au discours dominant de l’entourage des personnages, même si celui-ci est de bonne intention. Car du coté de Dieumerci, sa mère et son avocat tentent de le raisonner dans ce rêve de devenir acteur. Quant au père du jeune Clément, il ira jusqu’à lui couper les vivres pour lui faire faire des études d’avocats.

Des moments d’humour et de tendresse nous amènent à arrêter un instant pour prendre le temps de questionner sur la vie que nous menons et la place de nos rêves dans notre accomplissement professionnel et personnel

On retrouve dans la distribution du film plusieurs noms dont Michel Jonasz, Jean-François Balmer, Edouard Montoute, Firmine Richard, Delphine Théodore et Olivier Sitruk.

Toute la programmation du Festival du Film Black sur : http://montrealblackfilm.com/fr/

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