Au lendemain du déclenchement de la campagne électorale canadienne, le Chantier de l’économie sociale (Chantier) invite l’ensemble des partis politiques à prendre position sur la place que doit occuper l’économie sociale dans le développement social et économique des communautés.

Selon Laurent Levesque, président du Chantier « Une élection, c’est le moment de décider de la direction que le pays empruntera pour les prochaines années. La pandémie de la COVID-19 nous a montré sans équivoque que des facteurs d’exclusion exacerbent l’impact des crises sur les plus vulnérables, mais a aussi démontré que les modèles d’affaire plus inclusifs et redevables à la communauté sont particulièrement bien outillés pour s’adapter aux besoins de la population et soutiennent ainsi la résilience économique et sociale des territoires.

Nous appelons donc les différents chefs de partis, mais aussi les candidates et les candidats à se prononcer sur la place que peut et doit prendre l’économie sociale dans la construction d’un Canada post-pandémie ».
Les derniers mois auront démontré hors de tout doute que les collectivités et territoires ne sont jamais aussi mobilisés, innovants et résilients que lorsqu’ils prennent eux-mêmes en main leur développement et que l’environnement ne sera jamais mieux protégé que lorsque ce sont celles et ceux qui vivent les contrecoups des changements climatiques qui sont aux commandes des choix sur l’usage de nos ressources. Et c’est justement ce que permet l’économie sociale.

Béatrice Alain, directrice générale du Chantier, rappelle aussi que les entreprises d’économie sociale se sont d’ailleurs révélées des maillons essentiels au plus fort de la crise. « Les entreprises collectives ont démontré une importante capacité d’adaptation, entre autres pour maintenir des services de proximité et assurer la qualité, l’accessibilité et la pérennité des services aux personnes les plus vulnérables. Et elles peuvent apporter encore plus pour autant que nous choisissions d’y mettre collectivement les moyens. Beaucoup reste à faire pour que l’entrepreneuriat collectif soit reconnu à la hauteur du rôle névralgique qu’il joue dans le modèle de développement », ajoute-elle. Rappelons d’ailleurs que l’économie sociale est au cœur du modèle de développement du Québec et que plusieurs approches, que ce soit pour assurer des services de garde de qualité ou du logement accessible de façon pérenne ou pour développer un écosystème de finance sociale, restent toujours aussi pertinentes au Québec et suscitent un vif intérêt ailleurs au Canada.
Finalement, mentionnons que l’ensemble du mouvement de l’économie sociale au Québec continuera à interpeller les politiciennes et les politiciens fédéraux dans les prochains jours sur les sujets d’importance pour les entreprises collectives. Le Chantier de l’économie sociale présentera également une plateforme électorale, fruit d’une vaste consultation, notamment lors des rendez-vous « Osons la relance » pour imaginer une reprise économique post-COVID à la hauteur des défis actuels.

Source : Chantier de l’économie sociale

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