« Les algériens ont tellement de belles choses à découvrir dans leur propre pays »

Quelques jours avant son départ vers Ghardaïa, première étape du « Raid des Reines d’Algérie 2020 » qui s’est déroulé du 2 au 12 mars dernier, Samia s’est confié à L’initiative, à travers des témoignages sincères et révélateurs sur le Sahara algérien et ses merveilles. Notre interlocutrice a mis en avant durant l’entretien qu’elle nous a accordé, toutes ces ressources naturelles et ce magnifique trésor désertique dont jouit l’Algérie, mais que le citoyen algérien lui-même en ignore toujours les véritables facettes et réalités. Appréciez !

« Le désert algérien est une région où il y a tellement de belles choses à faire »

« Il y a tellement de belle chose à faire dans mon pays. Que ce soit circuits (pour la découverte), humanitaire (pour aider son prochain), sensibiliser les familles et les enfants sur l’environnement, sous forme d’activités, car les enfants sont notre avenir. Il faudrait les sensibiliser dans les écoles dès le primaire. Mettre à disposition des poubelles à chaque rue. (Ce serait l’idéal). A chaque passage dans le désert je récupère des sacs plastiques, des canettes etc…

J’aimerai ramener du monde derrière moi pour remettre tout à plat. Faire bouger l’Algérie, mais ce n’est pas facile. J’ai vue lors des différent va et vient dans le désert que le tourisme souffrait. A plusieurs reprise, les Touaregs disait que dans les années 80 et 90 c’était bien, on refusait même les touristes tellement il y en avait. Les français, les suisses venaient en masse. En écoutant les Touaregs et leurs anecdotes, cela m’a beaucoup inspirée. D’ailleurs je tiens à remercier les différents Touaregs (les anciens), car ils ont une culture incroyable, comme je disais plus haut je pourrais rester des heures à les écouter. De plus ils sont quand même patients, ils espèrent que le tourisme revienne. Qu’on leur donne les moyens nécessaire pour travailler, ils ont tout à portée de main. »

« Donner la chance aux Algérien de visiter leur propre pays, parce que l’Algérie appartient d’abord aux Algériens »

« En interne, les Algériens veulent découvrir l’Algérie mais c’est très cher, inabordable. Ma famille m’envie. Ils aimeraient découvrir leur propre pays, ils me disent souvent tu as de la chance.

Tout d’abord pour moi le meilleur moyen de promouvoir la destination Algérie c’est de laisser dans l’état original les lieux touristique, qui n’ont pas besoin d’être modernisés, au contraire nous avons des paysages à couper le souffle. Il faut donner du travail aux gens, ne serait-ce des gardiens pour des régions comme Tamanrasset, ou des gravures ont été pillées, des agents de surfaces pour les déchets de sacs plastiques qui volent un peu partout. C’est désolant. C’est dommage, mais les touristes retiennent aussi cela malheureusement. Donner la chance aux Algérien de visiter leur propre pays, parce que l’Algérie appartient d’abord aux Algériens.

Faire des expositions, des formations hôtelière dans les grandes régions sahariennes, que les anciens Touaregs puissent former les jeunes mais tout en gardant leurs culture, c’est très important car c’est l’avenir. Il faut investir dans les ressources humaines. Il y a de quoi faire ! »

« Nous préparons un future festival de cerfs-volants en Algérie, un rendez-vous inédit »

« Avec Mr Boughali et Mr Gérard Clément, nous venons d’accomplir un repérage dans 2 régions (Tamanrasset et Timimoun), pour un futur festival de cerfs-volants qui s’est très bien déroulé. Président fondateur de la Fédération française de cerfs-volants, Vice-président de la Fédération internationale, membre du Comité international des compétitions, Gérard Clément participe activement aux principales manifestations qui ont lieu chaque année aux quatre coins du monde. Auteur de plusieurs ouvrages, formateur, animateur d’ateliers, d’expositions et de conférences, il décode les secrets d’un art, d’une culture, d’une histoire remplie d’anecdotes qui se perpétuent depuis deux mille ans. Depuis 2009, il figure dans le « Hall of Fame » du Word Kite Museum de Long Beach, état de Washington aux États-Unis.

Ensemble, nous avons fait des essaies près du pic Iharen (TAM) dans le Hoggar. Trois jours passés avec des parents et enfants. J’ai pu initier quelques enfants aux cerfs-volants et ils ont adhérés, je ne m’attendais pas à ça. De plus nous avons eus la visite de curieux voyant des choses blizzards et énorme voler dans le ciel. C’était marrant. Nous avons fait la même chose à Timimoun sur les hauteurs des dunes, et là aussi nous avons eu des curieux en quad, chameaux, chevaux. Rigolo »

« Nous organisons deux Raids par an, c’est passionnant ! »

« Organisé chaque mois de mars, le « Raid des Reines d’Algérie » (RDRA) est un circuit exclusivement féminin sur un parcours de 2000km en 4×4 sans chrono ce qui nous permet de visiter les différentes villes du sud Algérien comme Ghardaïa, Timimoun. El Golea. In Salah, Tamanrasset,… Des visites dans les musés, les souks artisanaux, visite d’une église également, celle du Père Charles de Foucaud a El Goléa, puis son refuge à l’Asskrem à Tamarasset.

Nous avons une équipe pour la logistique restauration avec un camion catering, mécaniciens, 1 médecin, une équipe journalistique, un camion sanitaire pour le confort des femmes en l’occurrence, car sur la route, il n’y a pas trop d’aire de repos (problème) (Là encore il y a du travail). Nous parcourront en moyenne entre 270 et 400 km. Elles sont 2 voire 3 par voiture. Pendant le voyage parfois elles changent de véhicules, parce qu’elles créent des affinités. Au programme, des soirées musicales animées par un groupe TIKOUBAOUIN dans un cadre purement saharien lors des bivouacs, et le groupe Ahelil à Timimoun, des fantasias et des dîners traditionnels.

Un équipement complet pour les différents bivouacs, sacs de couchages, tapis de sols etc. Des trajets également en avion le premier jour et le dernier jour. Tamanrasset/ Alger. Nous avons le privilège de faire tourner différents hôtel comme El Boustane qui fait partie de la chaîne d’hôtels El Aurassi, le camping hôtel Rose des Sables, l’hôtel Gouraya à Timimoun et l’hôtel Tidekelte à In Salah). Le mois d’octobre est identique au RDRA, mais il est mixte, pour les hommes et femmes. L’agence possède également deux hôtels un à Ghardaia (Le Caravansérail) et un autre qui porte le même nom à Tamanrasset. »

Entretien réalisé par Hamid Si Ahmed

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