Présenté en sélection internationale dans la section Longs-métrages du 37e Festival International de Cinéma Vues d’Afrique qui se déroule du 9 au 18 avril 2021, le film Fataria retiendra assurément l’attention des festivaliers par sa thématique. En effet, dix ans après les printemps arabes et la révolte populaire qui a mené à la chute du régime de Ben Ali, le pays tente de se reconstruire par la voie de l’exercice démocratique, même s’il reste beaucoup à faire.

En effet, dans une interview accordée à notre confrère Akim Kermiche, le réalisateur Walid Tayaa est revenu sur le contexte du film et la distribution des rôles.

À propos du film

Nous sommes en 2004. Le film raconte l’histoire de quatre citoyens ordinaires qui essaient de régler leurs problèmes à l’époque où, le régime de Ben Ali présentait la Tunisie comme une carte postale où tout allait bien. Fataria est donc l’envers du décor. Pour Walid Tayaa le film décrit la société tunisienne comme une société de société spectacle pour reprendre les termes de l’écrivain et cinéaste français Guy Debord.

Pour Walid Tayaa, les personnages de Fataria ont pour ainsi dire été spécialement écrits pour les comédiens, qui tiennent le haut de l’affiche de ce film à l’image de Rim Hamrouni qui joue le rôle de Salha, Jamel Madani qui joue le rôle de l’électricien, Issa Harrath, Sabah Bouzouita, Nadia Saïji et bien d’autres.

À propos du réalisateur

Né le 12 juillet 1976 à Tunis, Walid Tayaa fait des études en sociologie avant de se lancer dans le cinéma. Il dirige plusieurs courts métrages amateurs, dont Madame Bahja, qui est diffusé dans la section « Tous les cinémas du monde » au Festival de Cannes de 2006. Le cinéaste participe peaufine sa formation continue notamment à La Femis en 2007. Il réalise par la suite deux courts métrages, Prestige 2009 et Les Passionnés en 2010 et Vivre (en) la même année et pour lequel, il reçoit le grand prix du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan. En 2011 il réalise Boulitik, en 2012 il filme un documentaire sur la féministe Dorra Bouzid, une Tunisienne, un combat, en 2013 Journal d’un citoyen ordinaire, en 2014 El Kef, en 2015 Café Sidi Amara, Halfaouine et en 2016 il réalise la série Embouteillage qui était diffusée à l’époque sur la chaine Hannibal TV et Fataria, sommet arabe qui est projeté gratuitement en partenariat avec tv5unis.ca dans le cadre du festival de Vues d’Afrique.

Réda Benkoula

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