Les « Échos d’Algérie de là-bas et d’ici », était le titre d’un mensuel Montréalais qui a été édité en 2003 par Fouad Senoussi.

Cet Algérien qui avait immigré au Canada en 1990 et qui était déjà en affaires à son propre compte en tant qu’agent immobilier, a fait le pari de lancer ce journal d’information pour la communauté Algérienne.

C’est en compagnie de Kheir-Eddine Semmar et d’Irène Mekki que ce journal gratuit de 12 pages a vu le jour avec des moyens artisanaux de l’aveu de Fouad, qui confie avoir eu les encouragements de son entourage dans cette aventure où est seront imprimé 8.000 copies pour l’édition du mois d’octobre 2003 et 10.000 copies dans l’édition de novembre de la même année.

L’éditeur de ce mensuel, qui préparait le troisième numéro a dû pour des raisons personnelles mettre un terme à cette entreprise qui aura eu le mérite de donner une esquisse des préoccupations des Algériens à cette époque.

Le journal qui a été enregistré auprès de la bibliothèque et archives du Canada avait pour mission  de donner de l’information qui pourrait être utile à la communauté Algérienne vivant à Montréal. Pour les nostalgiques, on pouvait trouver une page sur l’histoire de l’Algérie et des illustrations des armoiries de villes du bled. On pouvait noter que dans le second et dernier numéro du journal, on annonçait en grande pompes le Prix de la communauté qui était organisé par le Consulat d’Algérie à Montréal.

Tel que nous pouvons le lire dans le titre des Échos d’Algérie, l’information traite des nouvelles d’ici au Québec et de là-bas en Algérie. Fouad insiste d’ailleurs qu’il faut se mettre dans le contexte de l’époque pour comprendre la difficulté à récolter de l’information, surtout lorsqu’il s’agissait d’en avoir de l’Algérie : « L’Internet n’était pas popularisé comme il l’est aujourd’hui et c’était important pour nous de donner des nouvelles aux gens d’ici de ce qui se passait là-bas. Notre objectif n’était pas de vivre du journal puisque chacun avait son propre travail, mais nous voulions que le journal s’autofinance au fur et à mesure à travers la publicité et les publireportages ».

L’Éditeur voulait d’ailleurs éveiller les consciences auprès de la communauté Algérienne afin qu’elle se prenne en charge et qu’elle prenne conscience du travail à faire pour se constituer en tant que communauté à l’image des autres communautés.  En effet, on pouvait lire en page 1 du journal du mois d’octobre 2003 : « On n’éprouve aucune surprise quand on se trouve en face d’une Caisse d’Économie italienne ou portugaise tout simplement parce que c’est une immigration de très longue date et que leur nombre est significatif. […] Mais trouver une Caisse d’Économie polonaise reste étonnant, pour la simple raison que cette communauté ne dépasse pas les 5000 immigrants. La communauté algérienne quant à elle, compte plus de 40 000 individus et elle doublera certainement dans les années à venir. […] Verra-t-on donc bientôt, une Caisse d’Économie Algérienne au Québec ? ». Treize ans plus tard la communauté avoisine les 100000 individus et il n’y a toujours pas de Caisse Desjardins d’Économie Algérienne!

Lire le journal en pdf ici 

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