La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et L’Institut du Québec (IdQ) dévoilent aujourd’hui, dans le cadre des journées économiques de la FCCQ, une analyse sur l’effet du vieillissement de la population sur l’économie du Québec. Celle-ci dresse le portrait des conséquences économiques créées par le choc démographique et propose des pistes de solutions pour en atténuer les effets.

« Un des principaux moteurs de la croissance économique est la croissance de la population. Dans le contexte où le Québec fait face à un défi démographique important, il est nécessaire de mettre en place des stratégies qui permettront de maintenir et d’accroître notre croissance tout en limitant les effets du vieillissement de la population », déclare Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ.
« Le Québec est en plein choc démographique. Depuis peu, il y a plus de gens de 65 ans et plus et que de personnes de moins de quatorze ans », ajoute monsieur Jean-Guy Côté, directeur associé de l’IdQ.

L’effet est observable sur le taux de chômage, sur la pénurie de travailleurs dans certains domaines, sur les dépenses de consommation, mais surtout sur le taux de croissance du PIB réel à moyen et long terme qui risque de demeurer en deçà de la moyenne canadienne. La combinaison d’un bas taux de fécondité, d’un solde migratoire insuffisant et de l’augmentation de l’espérance de vie fait en sorte que le choc démographique au Québec est plus difficile et plus rapide qu’ailleurs au Canada.
« Le Québec doit s’attaquer plus activement aux impacts du vieillissement de la population sans attendre. Nous devons mettre en place rapidement des moyens afin que notre économie continue de croître tout en ayant moins d’employés disponibles », ajoute monsieur Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ.

Augmenter le seuil d’immigration
Plusieurs autres sociétés vivent le même défi démographique que le Québec. Celles-ci ont développé des stratégies intéressantes pour contrer les effets négatifs. L’augmentation des seuils d’immigration, une des stratégies à retenir, aurait pour avantage de combler partiellement la pénurie de main-d’œuvre qui se dessine. Une immigration plus forte compensera la diminution de la population active (en raison du départ des baby-boomers du marché de l’emploi) et réduira la pression sur les finances publiques (notamment au chapitre des dépenses de santé). Augmenter les seuils d’immigration de près de 10 000 personnes supplémentaires par année, dès l’an prochain, permettrait d’atteindre un taux de croissance du PIB semblable à celui du Canada.
D’autres avenues sont possibles comme retenir plus longtemps sur le marché du travail les travailleurs expérimentés. Dans le contexte d’une plus longue espérance de vie, il pourrait être intéressant d’explorer les possibilités qu’offrent le maintien sur le marché de l’emploi des travailleurs âgés et le retardement du départ à la retraite pour compenser le vieillissement de la population.
« Des sociétés comme le Japon ont développé des mesures intéressantes de rétention des travailleurs expérimentés comme l’adaptation des milieux de travail. Ces stratégies pourraient être adoptées au Québec », explique Monsieur Côté.

L’IdQ propose aussi de favoriser les mesures de conciliations de travail famille. Certaines mesures qui permettent aux grands-parents qui travaillent de bénéficier d’un soutien à la naissance de leurs petits enfants sont, comme de bénéficier d’un congé ou de prendre une partie du congé parental, innovantes et mériteraient d’être étudiées, sinon adoptées.
Finalement, il est aussi recommandé de préparer le Québec à l’automatisation, de diversifier les marchés extérieurs en visant des marchés à l’évolution démographique positive, en plus de maintenir les finances publiques en équilibre.

« La FCCQ a fait des enjeux de main-d’œuvre un fer de lance de son action puisqu’il s’agit d’un enjeu fondamental que le Québec devra affronter dans les prochaines années. Cette étude apporte des pistes de solutions intéressantes et nous croyons fortement que les décideurs québécois doivent s’en inspirer dans l’élaboration et l’amélioration des politiques publiques », conclut Stéphane Forget.

Source : Fédération des Chambres de commerce du Québec

By admin

Read previous post:
Les adieux n’intéressent pas Jagr

Même s'il s'agit probablement de sa dernière saison dans la Ligue nationale de hockey, Jaromir Jagr ne semble pas éprouver...

Close