L’édition 2021 des Journées Cinématographiques de Carthage à Montréal passe au format virtuel du 22 au 24 janvier dans le contexte exceptionnel des mesures d’urgences liées à la crise sanitaire de la Covid-19. En effet, en raison de la fermeture des salles de spectacles, la projection des films de cette année est diffusée en ligne sur la plateforme Festival Scope, où le les festivaliers peuvent découvrir une sélection 7 longs et courts-métrages qui englobent des fictions et des documentaires qui ont été sélectionnés dans les précédentes éditions des Journées Cinématographiques de Carthage en Tunisie.

Comme on peut le constater dans la programmation, l’édition de cette année revêt un caractère particulier, puisque celle-ci propose au public en plus des œuvres tunisiennes des productions issues du Liban, du Bénin, de l’Afrique du Sud, de l’Égypte et de la Mozambique.

Le disqualifié (El Medestansi) de Hamza Ouni

Né en 1975 à El Mohammedia, le cinéaste tunisien Hamza Ouni, livre avec le documentaire Le disqualifié, une œuvre singulière dans la mesure où le réalisateur a mis bout à bout douze année de vie de Mehrez Taher, un jeune issu d’un quartier pauvre de Tunis dont le rêve a été de devenir un acteur professionnel. Il faut dire que si l’auteur a pu suivre Mahrez depuis 2005, c’est aussi parce ce dernier qui était son voisin et ami, était animé par une passion pour la danse et le théâtre. Avec ce long-métrage de 114 minutes, on découvre la vie de Mahrez et on fait un voyage à travers le temps qui témoigne de la condition et des préoccupations des jeunes en Tunisie à l’époque de Ben Ali. Mahrez ne baisse pas les bras et le théâtre amateur donne un sens à sa vie. Bien qu’il ait été condamné à un an de prison en 2009, Mahrez ne se détourne pas de sa passion et il a même l’occasion de voyager en Europe.

Le film de Hamza Ouni qui a bénéficié d’une aide post production au Doha Film Institut, a été retenu dans de nombreux festivals, où il a reçu : le Prix EUNIC lors des journées Cinématographiques de Carthage en 2014, le Prix « Talent Dove » de The Media Foundation of Sparkasse Leipzig, le Prix « THE CELL » au Cairo Film Connection, la Mention Spéciale du jury du « BIAFF Doc », la Mention Spéciale du festival international de cinéma Suisse « Visions du réel », ainsi qu’une sélection au festival « Filmer le travail » de Poitiers.

Réda Benkoula

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