Programmé dans la section long-métrages documentaires du 14e Festival International du Film black de Montréal, Le documentaire de Miguel Octave, réalisé par Miguel Octave et Fabrice Paimba «La Martinique, seconde patrie du Konpa…?», a fait sensation auprès du public venu assister à la projection.
Pour les habitués de la musique Konpa (Kompa), ce documentaire revient sur ce genre artistique qui a touché la jeunesse et l’ensemble de la population d’Haïti, de la Martinique, des Petites Antilles et des Caraïbes en général.
En effet, ce genre musical s’est exporté à travers les 33 tours bon marché, sans les codifications des pas de danse, dans un mouvement lent qui a accompagné la route de la diaspora haïtienne à travers le monde.
Le documentaire qui revient sur la période phare des années 60 à 80, un moment de l’histoire de la musique haïtienne qui a fait naitre des icônes de l’époque.
Qui dit Kompa dit : Les Frères Déjean, les Shleu Shleu, Skah Shah avec son succès Caroline, Les Difficiles de Pétion-Ville, Magnum Band, Tabou Combo, Les Loups Noirs d’Haïti, Djet-x, etc.
En gros, plus de 4500 albums Kompa ont été référencés à ce jour; et le travail de fourmis du documentaire livre de manière assez touchante les témoignages des passionnés, des artistes et des professionnels qui connaissent le Kompa qui se caractérise par le son des percussions, de la trompette et du saxophone.
Pour en parler l’équipe Movie Da s’est rendu à New-York, à Montréal, à Miami, à Paris, à Haïti et bien sûr à la Martinique pour donner la parole à : Dadou Pasquet (guitariste et leader légendaire du groupe de Kompa haïtien Magnum Band), Robert Martino (guitariste et légende de la musique haïtienne), Anthony Kavanagh (humoriste, chanteur et acteur canadien), Bertrand Dicale (journaliste et auteur spécialiste des musiques populaires), Tony Chasseur (chanteur et musicien), André Déjean (trompettiste des Frères Déjean) et bien d’autres.
Le documentaire visite de nombreux lieux communs et partage le regard des artistes sur cette musique qui fait partie de l’âme d’Haïti.
Réda Benkoula