Série hommage à Katia Makdissi-Warren

La Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) s’associe pour la première fois de son histoire au festival Présence autochtone pour présenter deux événements mettant à l’honneur la compositrice Katia Makdissi-Warren, dans le cadre de la Série hommage qui lui est consacrée cette année.

« Katia travaille avec la communauté autochtone depuis de nombreuses années », précise le directeur artistique de la SMCQ Walter Boudreau. Et il était primordial pour nous de refléter cette complicité remarquable à l’occasion de la Série hommage donnée en son honneur ». Le chef et compositeur souligne par ailleurs l’importance de cette première collaboration pour la SMCQ : « en donnant l’occasion à la SMCQ d’échanger et de travailler avec Présence autochtone, Katia met de l’avant la contemporanéité avérée de traditions musicales autochtones… Une ouverture d’une richesse incontestable pour le secteur de la musique contemporaine, sur le chemin de l’inclusion ! »

Événement participatif

Cette première collaboration prendra tout d’abord la forme d’un grand événement participatif le 7 août à 20 h à la Place des festivals. Sous la direction de la chef de chœur Tiphaine Legrand, autant les amateurs les plus passionnés que les simples curieux seront invités à venir chanter une œuvre pour chœur de Katia Makdissi-Warren en compagnie de deux chanteuses de gorge inuites, Les grands espaces (commande de la SMCQ, 2019). « Écho des berceuses [inuites] mêlées aux sons du vent, de la pluie, des cris des oies et des hululements des hiboux », l’œuvre permettra à tous d’expérimenter du chant choral innovateur sur fond de tradition autochtone.

Concert à la croisée des chants de gorge inuits et mongols

La présence de Katia Makdissi-Warren se fera également remarquer le 8 août, dès 20 h 30, toujours à la Place des festivals, cette fois-ci lors d’un grand concert (Ondes transcontinentales) présenté en collaboration avec la SMCQ, l’Ensemble Oktoécho (Montréal) et le Orchid Ensemble (Vancouver). Au programme : chant de gorge inuit (Katajjaq) et mongol (Khoomii) rassemblés dans des compositions métissées signées Katia Makdissi-Warren et Lan Tung. Une rencontre atypique, dans laquelle seront mises de l’avant les ressemblances surprenantes entre ces deux types de chant ancestraux qui reproduisent des sons de la nature.

Rappel

Quoi :
Soirée participative Les grands espaces

Quand :
Mercredi 7 août 2019, 20 h

Où :
Place des Festivals
Métro Place-des-Arts

Prix :
Entrée libre

ET

Quoi :
Concert Ondes transcontinentales
Ensemble Oktoécho & Orchid Ensemble

Quand :
Jeudi 8 août 2019, 20 h 30

Où :
Place des Festivals
Métro Place-des-Arts

Prix :
Entrée libre

Katia Makdissi-Warren en quelques mots

Katia Makdissi-Warren étudie d’abord la composition au Conservatoire de Musique de Québec puis à la Musikhochschule de Hambourg, en Allemagne. Afin de réaliser son désir de métisser les musiques arabe et occidentale, elle étudie la musique arabe au Conservatoire de Beyrouth et à l’Université de Kaslik au Liban sous la direction de P. Louis Hage. Parallèlement à ses études, elle participe à des stages de formation sous la direction de Franco Donatoni, Ennio Morricone et Manfred Stahnke. Elle obtient en 2007 un doctorat en composition de l’Université de Montréal, sous la direction de Michel Longtin.

Compositrice innovatrice, elle s’est fait remarquer sur la scène nationale et internationale par son style unique où se rencontrent musiques du Moyen-Orient, de l’Occident et autochtones. Elle fondait d’ailleurs en 2006 l’Ensemble Oktoécho, spécialisé dans le métissage, pour lequel elle compose régulièrement en plus d’assumer la direction artistique. Son esthétique de fusion l’amène à travailler régulièrement – à la fois comme compositrice, directrice d’ensemble et interprète – avec les communautés autochtones, arabes et juives.

Tout en étant très engagée auprès de communautés culturelles variées, Katia Makdissi-Warren est très active dans le milieu de la musique contemporaine, ayant reçu des commandes d’ensembles tels que l’Orchestre symphonique de Vancouver, l’Orchestre national oriental de Beyrouth, I Musici de Montréal, l’Orchestre de chambre McGill ou l’Ensemble Contemporain de Montréal (ECM+). Ses œuvres sont d’ailleurs régulièrement jouées par différents interprètes et ensembles de musique de chambre au-delà des frontières canadiennes, en France, en Allemagne, au Liban, au Maroc, en Argentine et en Espagne.

Elle a signé de nombreuses trames sonores pour théâtre, danse, cinéma, télévision, ou expositions au Canada, en France, à Singapour, au Japon ou aux Émirats arabes – dont celle de l’exposition permanente de Burl-Khalifa de Dubaï, plus haute tour du monde.

By admin

Read previous post:
Alanis Obomsawin à Cinéma sous les étoiles

Réalisatrices Équitables présente fièrement la projection extérieure du documentaire KANEHSATAKE – 270 ANS DE RÉSISTANCE d’Alanis Obomsawin *Une présentation du...

Close