L’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM) est fière d’annoncer le nom des 5 Canadiens qui seront les Visages de la maladie mentale 2020-21.
« La pandémie de COVID-19 qui perdure a permis de lever le voile sur la prévalence des maladies mentales chez les Canadiens et a vraiment démontré son étendue, explique Florence Budden, coprésidente de l’ACMMSM. Les cinq Visages de cette année reflètent cette diversité et ce message. Ils viennent de partout au Canada; ils ont des histoires différentes à raconter et ont vécu des expériences différentes. »
Chaque année, cinq Visages de la maladie mentale sont choisis. Ils représentent 1 Canadien sur 5 touché par la maladie mentale. Ils sont également salués pour leur travail de défense de la cause et ils expliquent leur cheminement sur la voie du rétablissement. Ces personnes courageuses aident l’ACMMSM à se battre pour améliorer les politiques en matière de santé mentale du Canada; elles participent à ce combat en racontant leur histoire de résilience et de rétablissement.

« C’est l’un des groupes les plus intéressants de Visages avec lesquels l’ACMMSM a eu le plaisir de travailler, explique quant à elle Ellen Cohen, coprésidente de l’ACMMSM. Nous sommes impatients de raconter ces histoires qui ont débouché sur la Semaine de sensibilisation à la maladie mentale de cette année, organisée du 4 au 10 octobre 2020. »
Le thème de la Semaine de sensibilisation à la maladie mentale 2020 (MIAW) souligne le fait que les Canadiens comprennent aujourd’hui plus que jamais qu’il n’y a pas de santé sans santé mentale. Alors que nous traversons ces temps sans précédent et modifions nos comportements, attitudes, modes de vie et interactions sociales, nous souhaitons saluer et célébrer les progrès que nous, en tant que société, avons faits pour donner la priorité à la santé mentale.

Cette année, l’ACMMSM lance un appel à tous les gouvernements pour qu’ils s’engagent sur la voie de la parité en santé mentale et qu’ils défendent un meilleur accès et de meilleurs services en santé mentale pour tous les Canadiens, comme c’est le cas pour la santé physique.
« Suite à la pandémie, nous avons tous été confrontés à de nouveaux défis en matière de santé physique et mentale. La MIAW de cette année est plus importante que jamais, alors que nous œuvrons pour offrir à plus de Canadiens des soutiens plus appropriés », a ajouté Mme Cohen.

Pendant la MIAW, l’ACMMSM organisera la cérémonie virtuelle de remise des prix des Champions de la santé mentale 2020; un événement prévu à l’origine pour être un gala en personne organisé au mois de mai. L’ACMMSM est impatiente de saluer les sept incroyables Canadiens qui ont admirablement contribué à l’amélioration de la santé mentale au Canada. La cérémonie se déroulera le 6 octobre à 18 h (H.N.E.) Vous y entendrez des allocutions de Canadiens remarquables, y compris des parlementaires et des célébrités.
« Nous espérons accueillir un nombre record de participants à l’occasion de la Semaine de sensibilisation à la maladie mentale. Nous pourrons ainsi montrer aux gouvernements que les investissements dans les programmes de soutien en santé mentale doivent être une priorité lorsqu’ils prévoient l’après-pandémie », a conclu Mme Budden.
Au Canada, des centaines d’organismes, y compris des écoles, des lieux de travail et des hôpitaux soutiennent la MIAW avec leurs propres initiatives. Pour voir ce que les divers organismes et personnes organisent, nous vous encourageons à cliquer sur #MIAW20 dans les médias sociaux tout au long de la semaine.

Les Visages de la maladie mentale 2020-2021 :

Karandeep Gill (Brampton, ON) — Karandeep est aux prises avec des problèmes de santé mentale depuis l’âge de 15 ans. À 24 ans, elle a reçu un diagnostic de trouble schizo-affectif, de type bipolaire, après avoir été hospitalisée sept fois au cours des 10 précédentes années. À la suite de sa dernière hospitalisation pour cause de paranoïa grave et d’hallucinations visuelles, elle a suivi un programme intensif de réadaptation pour patients hospitalisés et ambulatoires qui l’a aidée à faire face à sa maladie. Karandeep nous parle de son rétablissement grâce à des dialogues et à son compte Instagram consacré à la sensibilisation à la santé mentale (@livinginpeacee_). Elle inspire les autres en leur disant qu’ils ne sont pas seuls dans ce combat.

Caroline Fei-Yeng Kwok (Toronto, ON) — Avec le stress d’être une nouvelle immigrante et le stress d’un divorce, Caroline a reçu un diagnostic de troubles bipolaires peu après son arrivée au Canada. De multiples hospitalisations précoces ont entraîné son exclusion de sa communauté locale dont les membres la considéraient comme invalide à vie. C’est grâce aux encouragements la poussant à comprendre les professionnels de la santé mentale et à ses propres recherches sur le concept de rétablissement qu’elle a écrit deux livres : Free to Fly: A Story of Manic Depression, and Journeys of Renewed Hope, qui soulignent l’importance de la sensibilisation. Caroline propose des programmes aux immigrants au Colour Survivors Centre à Toronto et continue de faire des présentations dans les hôpitaux et lors de conférences nationales et internationales sur la santé mentale et le rétablissement.

Keith Lyon (Fredericton, NB) — Ayant vécu des psychoses et la paranoïa dans la vingtaine, Keith a passé 10 ans de sa vie dans des unités de soins psychiatriques. La stigmatisation entourant le besoin de médicaments et le sentiment que les gens ne le comprenaient pas ont été des obstacles à son rétablissement. Avec le soutien de sa famille et de ses proches, sa foi, son travail et son engagement communautaire, Keith a passé ses dernières années de manière positive, et travaille maintenant dans un supermarché local. Keith partage fièrement ses expériences de la schizophrénie pour donner de l’espoir aux autres; il fait don des recettes de ses quatre livres pour enfants à l’unité de soins psychiatriques qui l’a aidé.

Lydia Migneault (Longueuil, QC) — Lydia Migneault a été atteinte d’une maladie mentale très jeune et a lutté contre les idées suicidaires. Après plusieurs années de hauts et de bas difficiles, les hospitalisations pour tentative de suicide, les arrêts de travail, les rétablissements et les rechutes, elle a enfin reçu un diagnostic d’anxiété, de troubles de la personnalité et de de l’alimentation. Suite à son diagnostic en 2017, elle a commencé à parler ouvertement de sa maladie mentale, ce qui l’a aidée à comprendre tous ces épisodes. Grâce à la thérapie et au soutien de sa famille, elle mène aujourd’hui une vie saine et équilibrée du point de vue personnel, social et professionnel. Lydia s’implique dans divers projets visant à parler de santé mentale et à donner en retour à la prochaine génération. Blogueuse, elle contribue aussi à un blogue qui vise à combattre les tabous et les préjugés à l’égard de la maladie mentale. Il compte plus de 10 000 inscrits.

Nick Petrella (Ancaster, ON) — Ayant reçu un diagnostic de dépression et d’anxiété graves en 2010, Nick a d’abord ressenti de la honte et de la culpabilité. Au cours des cinq années suivantes, il a consulté une douzaine de professionnels de la santé mentale différents. Il a enfin trouvé un thérapeute en mesure de l’aider et il a lentement commencé son rétablissement. Grâce au soutien de sa femme, de son thérapeute, de son ami à l’ACMMSM, de ses deux jeunes filles et de ses trois chiens, Nick sensibilise le public pour réduire la stigmatisation et prouver que le rétablissement est possible chaque jour. Il sensibilise fièrement les autres et il est le cofondateur de Mental Health in Motion au Mohawk College, où il enseigne.

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