La 46e édition du Festival du nouveau cinéma de Montréal (FNC), doyen des festivals de films au Canada, se déroulera du 4 au 15 octobre.

Plus de 400 films et événements seront présentés pendant ces 11 jours de festivités qui se déploieront dans les 12 lieux suivants : le Cinéma du Parc, le Cinéma Impérial, la Cinémathèque québécoise, le Cineplex Odéon du Quartier Latin, la Grande-Place du complexe Desjardins, l’Inis, la Société des Arts Technologiques (SAT), le Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts et, pour la première fois, le Club Soda et l’Espace Jeunes de la Grande Bibliothèque de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Le Quartier général demeure situé à l’Agora Hydro-Québec du Cœur des sciences de l’UQÀM et à la Chaufferie.

Au menu cette année : 383 œuvres (parmi lesquels 167 longs métrages et 181 courts métrages) en provenance de 68 pays – dont 43 premières mondiales, 15 premières internationales, 45 premières nord-américaines et 55 premières canadiennes à travers les diverses sections du Festival : Compétition internationale, Focus Québec / Canada, Les incontournables, Les nouveaux alchimistes, Panorama international, Temps Ø, Histoire(s) du cinéma, Présentations spéciales, P’tits Loups, Rencontres pancanadiennes du cinéma étudiant, FNC EXPLORE, Événements, ainsi qu’une nouvelle section destinée aux professionnels, FNC Forum.

L’équipe de programmateurs est composée cette année de : Claude Chamberlan, Katayoun Dibamehr, Dimitri Eipides, Sarah El Ouazzani, Camille Favroul-Caster, Julien Fonfrède, Philippe Gajan, Tania Georgieva, Daniel Karolewicz, Amélie Pichon, Émilie Poirier, Valentina Salas et Gabrielle Tougas-Fréchette, qui se sont répartis la tâche de bâtir une programmation riche, unique, variée et surprenante composée de découvertes autant que de noms reconnus avec des longs et courts métrages de fiction, documentaires, films d’animation, hommages et rétrospectives, rencontres professionnelles, installations interactives et événements.

Ouverture et clôture
C’est Blade Runner 2049, le nouveau film de Denis Villeneuve, qui donnera le coup d’envoi de cette 46e édition, lors d’une projection exceptionnelle le 4 octobreprochain au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. Signant ici son quatrième long-métrage américain et l’un des films les plus attendus de l’année, le réalisateur québécois réunit une distribution impressionnante menée par Ryan Gosling (Drive, La La Land) et Harrison Ford (Star Wars, Indiana Jones), qui reprend le rôle de Rick Deckard, dans cette suite au classique Blade Runner, réalisé par Ridley Scott en 1982.
Puis le samedi 14 octobre, c’est le film La passion Van Gogh, réalisé par Dorota Kobiela et Hugh Welchman, qui clôturera le Festival. Ce chef d’œuvre d’animation, qui retrace les derniers jours de l’artiste Vincent Van Gogh à travers 120 toiles du maître, a nécessité la conception de 65 000 plans, tous peints à la main par plus de 120 artistes.

Compétition internationale : Louve d’Or présentée par Québecor
Composée de films provenant du monde entier, cette section explore de nouveaux horizons cinématographiques. Parmi les 17 films en lice pour la Louve d’Or, notons la présence d’un film québécois présenté en première mondiale, ainsi qu’une première internationale et quatre premières nord-américaines: Ava, Léa Mysius (France) ; Avant la fin de l’été, Maryam Goormaghtigh (France, Suisse) ; Le ciel étoilé au-dessus de ma tête, Ilan Klipper (France) ; Closeness, Kantemir Balagov (Russie) ; Cocote, Nelson Carlo De Los Santos Arias (Argentine, Allemagne, République Dominicaine) ; Holy Air, Shady Srour (Israël) ; Honeygiver among the dogs, Dechen Roder (Bhoutan) ; House in the fields, Tala Hadid (Maroc, Qatar) ; Inflame, Ceylan Özgün Özçelik (Turquie) ; Lumières d’été, Jean-Gabriel Périot (France, Japon) ; Meteorlar, Gürcan Keltek (Pays-Bas, Turquie) ; La Part du diable, Luc Bourdon (Québec / Canada) ; Sexy Durga, Sanal Kumar Sasidharan (Inde) ; Summer 1993, Carla Simón (Espagne) ; Téhéran Tabou, Ali Soozandeh (Autriche, Allemagne) ; Western, Valeska Grisebach (Allemagne, Bulgarie, Autriche) et Women of the weeping river, Sheron Dayoc (Philippines).

Focus Québec / Canada présenté par Post-Moderne
Célébrant le cinéma québécois et canadien, la programmation Focus permet de découvrir les nouveaux talents d’ici, à travers 18 films, dont 7 premières mondiales et 8 premiers longs-métrages. Parmi la sélection, 10 œuvres concourent pour le Grand Prix Focus remis par Post-Moderne: Après coup, Noël Mitrani (Québec / Canada); Black Cop, Cory Bowles (Canada) ; Claire l’hiver, Sophie Bédard Marcotte (Québec / Canada) ; Les faux tatouages, Pascal Plante (Québec / Canada) ; Luk’Luk’I, Wayne Wapeemukwa (Canada) ; Mass for shut-ins, Winston DeGiobbi (Canada) ; Oscillations, Ky Nam Le Duc (Québec / Canada) ; La Petite fille qui aimait trop les allumettes, Simon Lavoie (Québec / Canada) ; Porcupine Lake, Ingrid Veninger (Canada), et La Zone, Denys Desjardins (Québec / Canada). A cela s’ajoutent des films présentés hors compétition : Incident reports, Mike Hoolboom (Canada) ; Indian Horse, Stephen S. Campanelli (Canada) ; Innu Nikamu : la grande tradition, Kevin Bacon Hervieux (Québec / Canada) ; Meditation Park, Mina Shum (Canada) ; Mobile Homes, Vladimir De Fontenay (Québec / Canada, France) ; Sashinka, Kristina Wagenbauer (Canada) ; Un printemps d’ailleurs, Xiaodan He (Québec / Canada, Chine) et Venus, Eisha Marjara (Canada).

Les Incontournables
Cette sélection présente les œuvres très attendues de grands réalisateurs, celles qui se sont le plus illustrées au cours de l’année. Cette année, le public montréalais pourra découvrir en primeur 28 films, dont 4 seront présentés en première nord-américaine et 3 en première canadienne : 9 doigts, FJ Ossang (France, Portugal) ; A Man of integrity, Mohammad Rasoulof (Iran) – Prix de la mise en scène Un certain regard au dernier Festival de Cannes ; Après la foudre, Todd Haynes (États-Unis) ; La Caméra de Claire, Hong Sang-Soo (Corée du Sud) ; The Day after, Hong Sang-Soo (Corée du Sud) ; Douleur de la mer, Vanessa Redgrave (Royaume-Uni) ; Félicité, Alain Gomis (France, Belgique, Sénégal, Allemagne) – Ours d’argent à la Berlinale 2017 ; La Fièvre du samedi soir, John Badham (États-Unis) qui célèbre cette année ses 40 ans ; The Florida Project, Sean Baker (États-Unis) ; Frost, Sarunas Bartas (Lituanie, France, Ukraine, Pologne) ; In the fade, Fatih Akin (Allemagne, France) ; Jeannette, l’enfance de Jeanne D’Arc, Bruno Dumont (France) ; Jupiter’s Moon, Kornél Mundruczó (Hongrie, Allemagne) ; Le jeune Karl Marx, Raoul Peck (Allemagne, France, Belgique) ; Loveless, Andrey Zvyagintsev (Russie, France) – Prix du jury au Festival de Cannes 2017 ; Lucky, John Carroll Lynch (États-Unis) sur le regretté Harry Dean Stanton ; The Misandrists, Bruce LaBruce (Allemagne) ; La Mise à mort du cerf sacré, Yorgos Lanthimos (Royaume-Uni, Irlande ) – Prix du meilleur scénario au Festival de Cannes 2017 ; Napalm, Claude Lanzmann (France) ; Old Czech Legends, Jiří Trnka (Tchécoslovaquie) ; The Other Side of Hope, Aki Kaurismäki (Finlande, Allemagne) – Ours d’argent du meilleur réalisateur à la Berlinale 2017 ; Paradise, Andrei Konchalovsky (Russie, Allemagne) ; Ta peau si lisse, Denis Côté (Québec / Canada) ; The Square, Ruben Östlund (Suède, Allemagne, France, Danemark) – Palme d’Or au Festival de Cannes 2017 ; Thelma, Joachim Trier (Norvège, France, Danemark, Suède) ; Top of the Lake, Jane Campion (Royaume-Uni, Australie, Nouvelle-Zélande, États-Unis) ; Un 32 août sur Terre, Denis Villeneuve (Québec / Canada) présenté en version restaurée par ÉLÉPHANT, et Le Vénérable W., Barbet Schroeder (France, Suisse).

Présentations Spéciales
Des projections-événements et des rencontres avec des artistes sont au menu de cette section. Le Festival célèbrera tout d’abord le 40e anniversaire du Festival international du film de la critique québécoise (FIFCQ) avec la diffusion du film culte India Song, de Marguerite Duras, précédé de Anastasie oh ma chérie, de Paule Baillargeon, en compagnie du fondateur du festival Gilles Marsolais. Le public pourra également participer à deux classes de maître : l’une avec le chorégraphe et réalisateur suisse Gilles Jobin, qui propose une réflexion sur les nouveaux espaces de représentation pour la danse contemporaine à travers des œuvres immersives, dont le film 3D WOMB, qui sera projeté avant la rencontre ; l’autre avec le concepteur sonore Sylvain Bellemare, qui interviendra à la suite de la projection du film Zigrail (1995) réalisé par André Turpin. De plus, les festivaliers pourront assister à deux projections commentées : Mes nuits feront écho, commentée par sa réalisatrice Sophie Goyette, et Blow Out, commenté par le réalisateur marocain Hicham Lasri. Dans le cadre de cette section, plusieurs films attendus seront également projetés : Black and white stripes : The Juventus story de Marco et Maura La Villa ; Bobbi Jene de Elvira Lind ; Borg Vs. McEnroe de Janus Metz ; The Breadwinner de Nora Twomey ; Double Peine de Léa Pool ; Call me by your name de Luca Guadagnino ; Eye on Juliet de Kim Nguyen ; Innocent de Marc-André Lavoie; Sweet Virginia de Jamie M. Dagg et Pendular de Júlia Murat.
A ces films s’ajoutent des projections de courts-métrages, avec le Lancement 2017 des courts-métrages du Wapikoni Mobile et la soirée Kino 2017, ainsi que deux projections spéciales : une séance dédiée au réalisateur français Michel Gondry, avec la diffusion de son tout dernier court métrage, Détour, filmé entièrement avec un iPhone, suivi de son film culte Eternal Sunshine of the Spotless Mind, et la projection du film It’s a Bikini World, le premier long-métrage de Stéphanie Rothman, pionnière du cinéma d’exploitation.

Temps Ø
Temps Ø cherche la différence et trouve la pertinence artistique. Cette année, la Belgique est à l’honneur avec trois films : Laissez bronzer les cadavres d’Hélène Cattet et Bruno Forzani, une expérience cinéma aussi jouissive que radicale ; Ni juge, ni soumise d’Yves Hinant et Jean Libon, première et décapante adaptation cinéma de la série documentaire culte Striptease, qui sera présentée en première nord-américaine et Mon Ange d’Harry Cleven, conte fantasmagorique sur l’amour d’un garçon invisible pour une fille aveugle, également en première nord-américaine. Notons également une remarquable présence québécoise, avec deux œuvres très attendues : Les Affamés de Robin Aubert, un film au casting impressionnant, qui décomplexe le cinéma d’auteur et décadre le cinéma de genre et All You Can Eat Bouddha, le premier long métrage de Ian Lagarde, fable allégorique absurde et angoissée sur les « tout inclus » cubains. Soulignons par ailleurs le retour des grands noms du cinéma asiatique : Takeshi Kitano avec le jeu de massacre yakuza Outrage Coda, présenté en première nord-américaine ; Kiyoshi Kurosawa, avec le conte SF existentialiste Before We Vanish, présenté en première canadienne ; Pen-Ek Ratanaruang avec le mystérieux casse-tête hitchcockien Samui Song et les légendaires studios 4C avec la fable écolo cyberpunk Mutafukaz. Au programme également : Marlina la tueuse en 4 actes de Mouly Surya, film de vengeance féminine révélé au dernier Festival de Cannes et Prends, seigneur, prends, le tout nouveau documentaire très attendu de Cédric Dupire et Gaspard Kuentz sur un festival d’exorcistes au Rajasthan, présenté en première nord-américaine. Pour compléter cette sélection, trois films pornographiques seront proposés en première internationale : Marion du hardeur vedette HPG, qui affirme ici son statut de néo-auteur d’un cinéma nouveau genre hilare et déconnant ; Super Taboo réalisé par une star de l’art contemporain taïwanais Su Hui-yu et Les Prédatrices de la célèbre pornographe féministe Ovidie, qui met au premier plan la femme pour mieux dévergonder le cinéma de genre.

Les nouveaux alchimistes
Cette programmation nous donne à voir des œuvres audacieuses et avant-gardistes, qui repoussent les normes cinématographiques. Parmi la sélection, qui comprend 3 premières mondiales et 9 premières nord-américaines, 14 films seront en lice pour le prix AQCC (Association québécoise des critiques de cinéma) et le Prix de l’expérimentation présenté par Mubi : Acts and Intermissions, Abigail Child (États-Unis) ; Belle dormant, Adolfo Arrieta (France, Espagne) ; Black Hollow Cage, Sadrac González-Perellón (Espagne) ; Drift, Helena Wittmann (Allemagne) ; From the archives of the Red Cross, Mike Hoolboom (Canada) ; Les Garçons sauvages, Bertrand Mandico (France) ; How We Live, Gustav Deutsch (Autriche) ; L’Héroïque Lande, la frontière brûle, Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval (France) ; The Last of Us, Ala Eddine Slim (Tunisie, Qatar, Émirats Arabes Unis, Liban) ; La Nuit où j’ai nagé, Kohei Igarashi et Damien Manivel (France, Japon) ; Occidental, Neïl Beloufa (France) ; Rey, l’histoire du Français qui voulait devenir roi de Patagonie, Niles Atallah (Chili, France) ; Sans bruit, les figurants du désert, Michal Madracki, Maciej Madracki et Gilles Lepore (France, Pologne) et Sea to Shining Sea, Maximón Monihan (États-Unis).
Deux autres titres hors compétition complètent cette section : The Exploding Digital Inevitable, Ross Lipman (États-Unis) précédé de Crossroads de Bruce Conner et Unrest, Philippe Grandrieux (France).

Panorama international
Cette section, qui propose un cinéma engagé provenant du monde entier, se dote pour la première fois d’une compétition. Parmi la sélection, 14 longs métrages sont en lice pour le Prix Cinéma Politica, dont une première mondiale et 3 premières nord-américaines : 300 miles, Orwa Al Mokdad (Syrie, Liban) ; Araby, João Dumans et Affonso Uchôa (Brésil) ; Bangkok Nites, Katsuya Tomita (France, Japon, Laos, Thaïlande) ; Body Electric, Marcelo Caetano (Brésil) ; Derniers jours à la Havane, Fernando Pérez (Cuba) ; Gabriel et la montagne, Fellipe Barbosa (Brésil, France) ; Ghost Hunting, Raed Andoni (Palestine, France, Suisse, Qatar) ; Headbang Lullaby, Hicham Lasri (Maroc, France) ; Histoires que notre cinéma (ne) racontait (pas), Fernanda Pessoa (Brésil) ; Life and Nothing More, Antonio Mendez Esparza (Espagne) ; The Nothing Factory, Pedro Pinho (Portugal) ; Shadowgram, Augusto Contento (France, États-Unis) ; Tinselwood, Marie Voignier (France) et Volubilis, Faouzi Bensaïdi (Maroc, France).
Dans ce programme, d’autres œuvres seront également présentées hors compétition : Ava, Sadaf Foroughi (Iran, Canada, Qatar) ; Bad Lucky Goat, Samir Oliveros (Colombie) ; Bernard and Huey, Dan Mirvish (États-Unis) ; Dark Skull, Kiro Russo (Bolivie, Qatar) ; Donkeyote, Chico Pereira (Allemagne, Espagne, Royaume-Uni) ; Ewa, Haim Tabakman (Israël) ; Hibridos, les esprits du Brésil, Priscilla Telmon et Vincent Moon (France) ; Kati Kati, Mbithi Masya (Kenya, Allemagne) ; Porto, Gabe Klinger (Portugal, France, États-Unis, Pologne) ; Song of Granite, Pat Collins (Irlande, Canada) et Strange but true, Michel Lipkes (Mexique).

Courts métrages
Pour une deuxième année consécutive, la Compétition internationale, la compétition Focus Québec / Canada et la compétition Les nouveaux alchimistes se tiendront du 5 au 10 octobre à la Cinémathèque québécoise, et se concluront par une soirée de remise de prix en l’honneur du court métrage, le 10 octobre à 20h à l’Agora Hydro-Québec du Cœur des sciences de l’UQÀM. Une deuxième projection de tous les programmes sera également diffusée du 9 au 14 octobre.
Parmi les 22 films en lice pour le prestigieux Loup argenté, soulignons Os Humores Artificiais de Gabriel Abrantes (Berlinale 2017), All Small Bodies de Jennifer Reeder, Copa-Loca de Christos Massalas (Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2017), Farpões Baldios de Marta Mateus (Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2017), Tijuana Tales de Jean-Charles Hue (Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2017), Hiwa de Jacqueline Lentzou (Berlinale 2017) ainsi que Parades (Locarno 2017) de la réalisatrice Sarah Arnold, qui est de retour pour une deuxième fois au Festival. Notons également la présence de deux films canadiens dans cette compétition : Tesla : Lumière mondiale de Matthew Rankin et Scaffold de Kazik Radwanski. Rappelons que le gagnant est automatiquement qualifié pour la course aux Oscars.
Dans la section Focus Québec / Canada, 25 courts métrages sont également en compétition pour le Grand prix Focus, présenté par CineGround et le Prix du public, présenté par Unis TV, parmi lesquels Lira’s Forest de Connor Jessup, Milk de Heather Young, Le cri du lambi de Vincent Toi (Berlinale 2017), Crème de menthe de Philippe-David Gagné et Jean-Marc E. Roy (Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2017), Lost Paradise Lost de Yan Giroux, La Chute de Olivia Boudreau, Voces del secuestro de Ryan McKenna, et Born in the Maelstrom de Meryam Joobeur.
Enfin, dans la section Les nouveaux alchimistes, 35 films sont en lice pour recevoir le Prix Dada présenté par Main Film et le Prix de l’expérimentation présenté par Mubi, parmi lesquels Atlas de Anouk De Clerq, Colour My World de Mike Hoolboom, Edge of Alchemy de Stacy Steers, The Fifth Wall de Peter Kutin et Florian Kindlinger, Auto Portrait/Self Portrait Post Partum de Louise Bourque et Palmerston Blvd. de Dan Browne.

Histoire(s) du cinéma

Hélène Cattet et Bruno Forzani
Découverts en 2009, Hélène Cattet et Bruno Forzani se sont imposés sur la scène cinématographique internationale en proposant des films singuliers, sensoriels et transgressifs, inspirés du giallo italien et du polar, qui n’hésitent pas à réinterpréter les genres et bousculer les normes. Les deux cinéastes belges seront de retour au Festival avec leur dernier opus Laissez bronzer les cadavres, huit ans après y avoir présenté Amer, où ils ont notamment remporté le Prix du Public Temps Ø. À l’occasion de leur visite, le FNC proposera un programme varié incluant la toute première rétrospective complète de leurs films, Amer et L’étrange couleur de larme de ton corps, ainsi que tous leurs courts-métrages. Ils profiteront également de leur présence pour donner une classe de maître et animer une carte blanche, où ils présenteront deux films ayant inspiré leur dernière œuvre, soit deux des plus grands classiques du western italien : Face to face de Sergio Sollima (1967) et Keoma de Enzo G. Castellari (1976).

Seijun Suzuki
Le réalisateur japonais, artiste audacieux et pionnier d’un cinéma radical et pop, s’est éteint en début d’année, laissant derrière lui une filmographie nourrie aux genres populaires et à la violence, à travers laquelle il n’a cessé de détourner les convenances et les codes du cinéma de genre. Le Festival rendra hommage à ce révolté du cinéma en proposant quatre de ses films : Le vagabond de Tokyo (1966), chef d’œuvre de l’avant-garde nippone, dans lequel il bouscule les codes du film de gangsters ; La marque du tueur (1967), l’un des films cultes du cinéaste et l’un des grands classiques du cinéma japonais, dans lequel il repousse encore les limites commerciales du film de gangsters ; La barrière de chair (1964), une œuvre aussi sulfureuse que douloureuse, du genre Roman Porno et la récente restauration de Detective Bureau 2-3 (1963), l’un des films les plus emblématiques du cinéaste.

Les peaux lisses : la carte blanche de Denis Côté
Pour accompagner la diffusion du dernier film de Denis Côté, Ta peau si lisse, qui sera présenté dans la section Les incontournables, le Festival a décidé d’offrir un mandat de programmateur invité au cinéaste en lui offrant une carte blanche dont la sélection a été conçue en lien avec la thématique de son film, un documentaire hybride qui s’immisce dans l’univers du culturisme : Pumping Iron II (1985), réalisé par George Butler, une œuvre kitsch entre documentaire et fiction, portant sur les femmes dans le milieu du culturisme ; Hercule (1985) de Luigi Cozzi, un pur nanar psychotronique, interprété par le culturiste Lou Ferrigno ; Teddy Bear (2012), réalisé par Mad Matthiesen, qui suit l’émancipation d’un culturiste souffrant d’une timidité maladive et une sélection de quatre courts-métrages : Fireworks (1947) de Kenneth Anger, Herakles (1962) de Werner Herzog, Exquisite Corpus (2015) de Peter Tscherkassky et La Lutte (1961) de Michel Brault, Marcel Carrière, Claude Jutra et Claude Fournier.

Andrzej Wajda
Le célèbre cinéaste polonais Andrzej Wajda, disparu l’an dernier, a toujours su concilier engagement social et exigence artistique. Artiste engagé, il a témoigné, à travers sa production cinématographique, de l’histoire contemporaine de son pays. Particulièrement préoccupé par la Seconde Guerre mondiale et l’occupation allemande, ainsi que par la contestation grandissante des travailleurs à l’ère du régime communiste, la disparition d’Andrzej Wajda marque sans contredit la fin d’une époque. Pour lui rendre hommage, le Festival présentera cinq films retraçant son œuvre hautement politique : L’Homme de fer (1981), qui a reçu la Palme d’Or au Festival de Cannes en 1981 ; Katyń (2007), une œuvre lyrique et solennelle qui revient sur le massacre de Katyń perpétré par l’armée russe en 1940 ; Korczak (1990), une évocation de la vie et de l’œuvre du docteur Korczak, défenseur des droits de l’enfant sous l’occupation allemande ; L’Homme du peuple (2013), portrait romancé d’une figure emblématique, et La Terre de la Grande Promesse (1975), œuvre phare dans la filmographie du cinéaste, qui retrace la naissance du capitalisme industriel en Europe de l’Est.

Alain Gomis
Né d’un père sénégalais et d’une mère française, Alain Gomis s’est fait remarquer, dès ses premières armes en long métrage, alors que L’Afrance, récit initiatique d’un étudiant sénégalais en France, remporte le Léopard d’argent au Festival du film de Locarno (2001). Il a depuis réalisé trois autres films, qu’il a aussi tournés entre Paris, Dakar et Kinshasa, en abordant les thèmes du déracinement et la quête de liberté à travers une recherche identitaire. Auteur d’une œuvre qui mélange avec intelligence humanité, poésie et réalité urbaine, Alain Gomis profitera de sa visite au Festival pour donner une classe de maître et présenter son premier long métrage, Andalucia ainsi que son dernier, Félicité, qui a remporté l’Ours d’Argent à la Berlinale et l’Étalon d’Or au Fespaco.

Konstantina Kotzamani
À travers sa filmographie, Konstantina Kotzamani a développé sa propre signature, brouillant les lignes entre le surréalisme et le rêve, et laissant le spectateur libre d’interpréter.La cinéaste grecque a participé au Berlin et au Sarajevo Talent Campus en tant que réalisatriceet la plupart de ses courts-métrages ont été remarqués ou primés dans plusieurs festivals internationaux, tel Washingtonia, sélectionné au Festival de Berlin en 2014, et Limbo, sélectionné à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes en 2016. Konstantina Kotzamani profitera de son passage au Festival pour présenter un programme composé de quatre de ses œuvres : Pigs (2011), Arundel (2012), Washingtonia (2014) et Limbo (2016) et participer à une rencontre avec le réalisateur Matthew Rankin afin d’échanger sur leur démarche cinématographique respectives.

Sofia Bohdanowicz
Jeune réalisatrice canadienne, Sofia Bohdanowicz a reçu le prix de la réalisatrice émergente canadienne du Festival international du film de Vancouver (VIFF) en 2016 pour son premier long métrage, Never Eat Alone, et termine tout juste son deuxième, Maison du bonheur. Le Festival présentera sa trilogie Last Poems, qui avait été projetée au festival First Look du Museum of the Moving Image en 2013. Dans cette série de courts-métrages, inspirés de sa grand-mère paternelle, la cinéaste nous propose une vision poétique du quotidien et nous fait réfléchir sur l’impact de la présence ou l’absence d’un être cher. Elle sera présente lors de cette présentation pour discuter avec le public et commenter ses films.

Pleins feux sur le western
Le Festival présentera, en collaboration avec le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), un cycle de films westerns qui abordent le genre sous des angles nouveaux ou insolites. La programmation MBAM X FNC proposera ainsi deux films de la plus récente cuvée cannoise : Western (2017) de Valeska Grisebach, œuvre humaniste présentée dans la section « Un certain regard » et Marlina, la tueuse en 4 actes (2017) de la réalisatrice indonésienne Mouly Surya, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs. Le public pourra de plus découvrir, dans sa version intégrale et restaurée à l’occasion de son 50e anniversaire, le chef-d’œuvre du western italien Le Grand Silence (1968) de Sergio Corbucci, mettant en vedette Jean-Louis Trintignant et Klaus Kinski. MBAM X FNC proposera également des productions qui explorent les frontières du genre : le fantaisiste El Topo (1970) d’Alejandro Jodorowsky ; Hell’s Bell (2016) de John Bock ; Lonesome Cowboys (1968) d’Andy Warhol ; Sukiyaki Western Django (2007) de Takashi Miike et le déjanté Le bon, la brute et le cinglé (2008) de Kim Jee-woon, lauréat du Prix du public – Temps Ø au FNC en 2008.

Les P’tits Loups
Les P’tits Loups sont de retour avec des projections pour petits et grands, ainsi qu’un grand événement gratuit qui proposera, pour sa troisième édition, des parcours interactifs et des ateliers créatifs pour s’amuser et apprendre les 7 et 8 octobre prochain à l’Agora Hydro-Québec du Cœur des sciences de l’UQAM, ainsi qu’une sélection d’œuvres de réalité virtuelle et de créations numériques, simultanément et pour la première fois à l’Espace Jeunes de la Grande bibliothèque (BAnQ).
Cette année encore, la programmation des courts métrages sera en partie compétitive, et le prix du meilleur court métrage sera décerné par un nouveau jury jeunesse composé de jeunes cinéphiles de 8 à 12 ans, accompagnés dans leurs délibérations par l’actrice Catherine Brunet. Cinq programmes de courts métrages seront présentés, en collaboration notamment avec Sacrebleu Productions, le Festival de Films pour Enfants de Montréal et la compagnie de distribution Travelling, qui célèbre ses 10 ans. Ce dernier programme présentera notamment la première mondiale de Va jouer dehors, le premier court-métrage de l’humoriste, acteur et réalisateur Adib Alkhalidey. En plus de cette programmation, le jeune public pourra également découvrir deux épisodes de Norman the Snowman, animation japonaise des studios Nikatsu, ainsi que les longs métrages Zombillénium de Arthur de Pins et Alexis Ducord, et Wallay de Berni Goldblat, tous deux issus des sélections du Festival international du film d’animation d’Annecy et du Festival de Cannes et présentés ici en première nord-américaine.
Notons enfin que deux séances scolaires seront également au programme, permettant à plusieurs classes de prendre part aux projections.

Rencontres pancanadiennes du cinéma étudiant
Les Rencontres pancanadiennes du cinéma étudiant (RPCÉ) sont de retour pour une quatrième édition, du 12 au 14 octobre, avec une compétition de courts métrages étudiants ouverte à toutes les écoles et universités du Canada. Dix-neuf d’entre elles présenteront le court métrage de leur choix, en présence d’un jury composé de Sofia Bohdanowicz (réalisatrice), Gabrielle Lautru (étudiante ayant participé au Prix collégial du cinéma québécois) et Alexandre Dostie (réalisateur et distributeur). Les étudiant(e)s et les représentant(e)s de chaque établissement auront également la possibilité d’échanger et de se rencontrer à travers de nombreux ateliers participatifs et tables rondes, auxquels participera aussi une école internationale invitée, le Ciné institute (Jacmel, Haïti). En collaboration avec L’inis.

FNC EXPLORE
Après le succès de sa première édition, FNC EXPLOREest de retour au Festival du 6 au 15 octobre 2017. Initiée dans le but de démocratiser l’utilisation des nouvelles technologies auprès du grand public, FNC EXPLORE propose une découverte d’œuvres interactives et de performances en réalité virtuelle ainsi que des installations et des films 360. Toutes ces activités sont proposées gratuitement et en accès libre afin de favoriser l’accès à ce nouveau médium. FNC EXPLORE se déploiera à nouveau à la Grande-Place du complexe Desjardins et à la Société des arts technologiques (SAT), où les parcours Grande Place Virtuelle et Au-delà de la réalité virtuelle seront accessibles gratuitement du 6 au 15 octobre de 12h à 20h. L’événement investira également cette année l’Espace Jeunes de la Grande Bibliothèque de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), le 30 septembre, le 7 et le 8 octobre, ainsi que l’Agora Hydro-Québec du Cœur des sciences de l’UQÀM.

FNC Forum
Du 9 au 14 octobre prochain, le Festival convie les professionnels de l’industrie à la nouvelle plateforme FNC Forum, qui se tiendra à l’Agora Hydro-Québec du Cœur des sciences de l’UQÀM et à la Chaufferie, et qui proposera un programme professionnel sur la création, le financement et la distribution de projets de films et de courts métrages de fiction ou de documentaires, et d’œuvres immersives et interactives. À travers des rencontres, des sessions de présentation, des conférences et des panels d’experts, FNC Forum permettra à de jeunes talents, aux financiers, aux diffuseurs et aux distributeurs de se rencontrer, de découvrir et de présenter de nouveaux projets innovateurs, afin de créer des opportunités d’affaires et de faciliter le financement d’uniques projets immersifs et interactifs importants. Au menu de cette semaine : une séance d’échange collaboratif autour du modèle économique des courts-métrages, une discussion avec les créateurs de réalité virtuelle et de courts-métrages, une étude de cas sur l’adaptation d’œuvres littéraires au cinéma, un atelier du fonds Eurimages sur les coproductions européennes et le Canada, et un groupe de réflexion avec des experts en réalité virtuelle sur les futures stratégies dans ce domaine, pour déterminer les défis et trouver des solutions à un écosystème de réalité virtuelle global. En plus de ces activités, les invités professionnels seront conviés tous les jours à des petits-déjeuners et des cocktails de réseautage afin de créer des liens et favoriser les échanges.

Cartes blanches
Le Festival renouvelle pour une 6e année le projet des Cartes Blanches, offrant une visibilité aux talents d’ici à travers des courts-métrages qui sont diffusés en primeur pendant l’événement et qui voyagent ensuite dans les festivals du monde entier. Cette année, ce sont 7 cinéastes de la relève, qui font preuve d’audace dans le fond comme dans la forme et qui se sont particulièrement démarqués lors de la précédente édition, qui ont été sélectionnés : Ashley McKenzie, Martha Brook Falls ; Ina Mihalache, Mes parents habitent dans une impasse ; Jean-Guillaume Bastien, Avec ou sans soleil ; Jennifer Reeder, Lola, 15 ; Raphaël Ouellet, 12-24-1 pour 500 $ ; Sarianne Cormier, Amour Amour ; Vincent Biron, Richelieu Vote.

Événements
Cette année, le Festival innove en initiant la création de trois ciné-concerts, spécialement conçus pour l’occasion, pour lesquels trois des artistes les plus reconnus de la scène musicale montréalaise réinventeront la bande sonore d’œuvres cinématographiques. Les festivaliers pourront ainsi découvrir les créations originales de Ben Shemie, Avec le soleil sortant de sa bouche et Sarah Pagé, ainsi qu’un ciné-concert de Socalled. En plus de ces activités, le Festival proposera, comme à son habitude, des performances, des soirées musicales thématiques, des rencontres autour des courts-métrages, dont la cérémonie de remise des prix, et des activités ludiques autour du cinéma, pour profiter du festival et rencontrer les invités dans une ambiance festive et conviviale.

Billetterie et informations générales
Cette année, la vente des billets est possible directement sur le site internet du Festival à l’adresse www.nouveaucinema.ca, par téléphone au 514.790.1111 ou au 1.866.908.9090, ainsi qu’au POINT DE VENTE OFFICIEL situé à la Vitrine Culturelle, 2 rue Sainte Catherine Est, de 11h à 20h du mardi au samediet de 11h à 18h dimanche et lundi. Les billets individuels, carnetsde billets et passes sont disponibles à l’achat.

À partir du 5 octobre, les billets individuels seront également disponibles dans les différentes salles du Festival : Cinéma Du Parc, Cinéma Impérial, Cinémathèque québécoise et Cineplex Odéon Quartier Latin. Chaque jour, les guichets ouvriront une heure avant la première séance.

Les passes sont en vente aux tarifs suivants : régulier 200 $, étudiant/aîné 160 $ (toutes séances, sauf ouverture et clôture, catalogue et affiche).
Quant aux billets : régulier 13 $; étudiant/aîné 9 $; enfant (- de 12 ans) 8 $; tarif après-midi 9 $; tarif ciné-concerts 20 $ ; carte Accès Montréal 11 $ (sur présentation de la carte, pour toutes les séances dans toutes les salles du Festival, du lundi au vendredi) ; carte VATL, gratuité offerte aux accompagnateurs des détenteurs de la carte ; carnet de 6 billets à 66 $.

Pour tous les détenteurs d’un passeport abonnement à Espace libre ou d’un billet ou d’une carte de membre VIP du Musée des beaux-Arts de Montréal (MBAM), un tarif préférentiel sur les billets individuels est offert : régulier 11 $ ; étudiant/aîné 7 $.

Dès le jeudi 5 octobre, le catalogue officiel du Festival sera disponible au Quartier général (Agora Hydro-Québec du Cœur des sciences de l’UQAM) au coût de 7 $, l’affiche à 5 $ ainsi que le sac à 10 $. La grille horaire est, quant à elle, gratuite.

Des forfaits hôteliers sont disponibles, plus de détails à l’adresse suivante : www.nouveaucinema.ca/fr/dormir.

La 46e édition du Festival du nouveau cinéma de Montréal (FNC) se déroulera du 4 au 15 octobre 2017.Dirigé par Nicolas Girard Deltruc et Claude Chamberlan, le FNC est présenté par Québecor et rendu possible grâce à l’aide financière de la SODEC, de Téléfilm Canada, de la Ville de Montréal, de Tourisme Québec, du ministère des Affaires municipales des Régions et de l’Occupation du territoire, du ministère de la Culture et des Communications, de Tourisme Montréal, du Conseil des Arts du Canada, du Conseil des arts de Montréal et de Patrimoine Canada.
Le Festival remercie également ses partenaires et fournisseurs officiels ainsi que tous les distributeurs pour leur appui.

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