Contrairement à la croyance populaire, les jeunes Maghrébins n’éprouveraient pas plus de difficultés que leurs compatriotes québécois à intégrer le marché du travail. C’est ce qui ressort d’une étude menée par le département de sociologie de l’Université Laval(1), en avril 2014 qui vient défaire l’image selon laquelle les jeunes issus de l’immigration auraient davantage de difficulté à s’intégrer au marché de l’emploi au Québec que dans les autres provinces.

L’étude, à laquelle de jeunes Maghrébins n’ayant pas complété de formation spécifique ont participé, a révélé que ceux-ci n’ont pas plus de difficulté que les québécois de souche à décrocher un emploi. Leur faible scolarité serait l’une des seules raisons pour lesquelles ils se retrouvent parfois dans des secteurs d’emplois précaires.

Par contre, les jeunes Maghrébins, tout comme les membres des générations précédentes issus de leur communauté culturelle, auraient davantage tendance à se tourner vers le travail autonome, ce qui leur permettrait de sortir de leur état de précarité plus facilement.

Les conditions de travail et l’intégration à l’emploi seraient déterminées davantage par le secteur d’emploi que par l’origine ethnique des répondants. De plus, la visée et les aspirations des répondants étaient des facteurs déterminants de leur mode d’insertion et d’intégration à l’emploi. Ceux qui n’avaient pas encore l’emploi qu’ils souhaitaient occuper dans le futur accordent moins d’importance à l’intégration à cet emploi temporaire et seraient plus enclins à rechercher un emploi dans leur secteur de formation et à l’occuper plus longtemps.  

Pour conclure, la recherche a permis de vérifier que les communautés culturelles agissaient comme des supports à l’intégration des jeunes immigrants, une réalité fort différentes de celle des jeunes québécois qui ne bénéficient pas d’un tel support de la part de leurs pairs.

Source : Chaire d’études maghrébines de l’université Laval

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