Statistique Canada nous apprenait à la mi-février, que le taux d’inflation avait bondi de 5,1% au cours de la dernière année civile. Pendant ce temps, les salaires progressaient de seulement 2,4%. Les travailleurs souhaiteraient gagner plus cher afin de faire face à cette hausse de prix qui réduit leur pouvoir d’achat. 

Les hausses salariales pas au même rythme que le coût de la vie

Si les négociations dans le secteur privé, et plus particulièrement, dans le réseau de la santé, ont permis aux salariés de faire des gains considérables, il n’en demeure pas moins que pour la majorité de la main d’œuvre québécoise, les hausses de salaires demeurent faméliques. Pour certains, le salaire s’avère nettement insuffisant, augmentation ou pas, comme c’est le cas des salariés à pourboire et des travailleurs au salaire minimum. Le revenu est trop faible pour faire face à la hausse continuelle du coût de la vie. Pour d’autres, des travailleurs syndiqués, la hausse salariale devra attendre le renouvellement de leur convention collective, ce qui pourrait prendre dans certains cas, quelques années.

Les entreprises pas toujours fautives

Bien qu’il soit tentant de demander à son supérieur immédiat une augmentation de salaire, ce ne sont pas toutes les entreprises qui peuvent se permettre de le faire, étant donné le contexte actuel. Certaines sont tributaires des blocus sur les marchandises et voient leurs ventes fondre comme neige au soleil. Elles ont subi une baisse drastique de leur chiffre d’affaires comme c’est le cas entre autres pour le secteur de la restauration et des services. Leurs revenus actuels ne leur permettent pas d’offrir à leur personnel, des hausses salariales à la hauteur de l’inflation. La seule issue viable, pour ces salariés, demeure un changement d’emploi.

Changer d’emploi : la seule solution viable pour certains

Si certains optent pour un compétiteur, plusieurs autres changent carrément de domaine ou retournent aux études. La pénurie de personnel actuelle s’avère avantageuse pour les travailleurs cherchant à améliorer leurs conditions de vie. Ils peuvent plus aisément négocier leurs conditions de travail notamment, leurs conditions salariales. Ainsi, certains pourraient se voir offrir jusqu’à 25% de plus chez un compétiteur qu’à leur emploi actuel. Certaines entreprises ne s’arrêtent même pas à la négociation, préférant offrir un salaire nettement supérieur à la compétition, question de mettre fin à leur propre pénurie de main d’œuvre.

Martine Dallaire, B.A.A.

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