La communauté Algérienne de Montréal s’est donné rendez-vous ce vendredi 5 juillet pour célébrer la fête de l’indépendance du pays et surtout pour apporter son soutien au mouvement Hirak qui tient le pavé depuis vingt semaines déjà en Algérie.
L’appel à tenir ce rassemblement à partir de 18 heures était une occasion pour les grands et les petits de se réunir dans une ambiance festive pour crier haut et fort leur ras-le-bol contre le système politique qui dirige le pays.
Alors que les premiers manifestants commençaient à se réunir près du café 5 juillet qui se situe sur la rue Jean-Talon entre la 21e et la 22e avenue, les services de police de la ville de Montréal se hâtaient à quadriller le secteur en déviant les véhicules pour permettre l’accès aux piétons. Il faut dire que depuis plusieurs années déjà la SVPM a acquis une grande expérience dans la gestion des rassemblements communautaires improvisés en prenant soin de marquer sa présence sans pour autant empêcher les envies de s’exprimer.
Dès les premières minutes du rassemblement, on pouvait entendre les slogans de justice et de nationalisme repris par la foule : Djazair Hourra Dimocratia, Joumhouria Machi Doaoula Askaria, El Chaab Yourid El Istiklal et El Chaab Yourid Yetnahaw Gaa.
Pour célébrer le 5 juillet, on pouvait entendre des chants patriotiques tels que l’hymne national Kassam, ou encore Min Ajlika Ya Watani. Les enfants qui étaient présents avec leurs parents avaient le cœur à la fête dans cette ambiance algéro-algérienne en plein Montréal où les chansons de la Casa Del Mouradia, Nkhaf Alik Ya Bladi, Pouvoir Assassin et la Liberté étaient chantées en cœurs et portées avec des drapeaux Algériens et Amazigh.
Parmi les centaines de manifestants, Farid Salem, un Algérien qui vit au Québec depuis longtemps citait : « Je veux apporter ma solidarité avec le valeureux peuple et la merveilleuse jeunesse d’Algérie qui nous ont donné une belle leçon à nous qui sommes au Canada. On n’a jamais vu des gens plus pacifiques que cette jeunesse qui ne demande qu’à vivre comme toutes les jeunesses des pays développés. C’est à dire dans un pays de justice ».
Une minute de silence a été respectée en mémoire des martyrs de la révolution, quelques minutes avant la fin de la manifestation. Enfin, en soutien avec les manifestants qui ont été arrêtés en Algérie les 23 et 30 juin derniers, leurs noms ont été cités pour être libérés.
Réda Benkoula