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Piquer un stylo par-ci par-là à un collègue, rapporter chez soi une bouteille de vin d’un événement… Les formes du vol en entreprise sont nombreuses.

En droit, ce terme englobe le vol d’argent, de biens, de services liés à l’activité professionnelle, d’informations confidentielles appartenant à l’entreprise : il s’agit du vol interne. Il s’oppose au vol externe, désignant le fait de voler un client. Jusqu’à présent, le vol de temps n’était pas pris en compte — partir plus tôt du bureau, discuter avec ses collègues lors de pauses étirables. Il se vole toutes sortes de choses matérielles et plus intangibles.

«Emprunter» les biens de l’employeur

Le vol le plus répandu est celui de biens matériels de petite valeur et de petit format : stylos, papier, impressions couleur, agrafeuse et cahiers. Ces vols surviennent plus fréquemment, juste avant la rentrée scolaire. Parfois, les objets empruntés peuvent avoir une plus grande valeur. C’est le cas des claviers d’ordinateur, des souris, des chargeurs et même, des portables, parfois empruntés, mais jamais remis.

Soutier de l’argent

Des simples billets pris dans la caisse à de vraies extorsions de fonds organisées, le vol financier est aussi très répandu. Il peut aller du fait de garder la monnaie ou de ne pas partager les pourboires avec l’équipe à de vraies stratégies pensées avec falsification de comptes, sur plusieurs années parfois jusqu’à ce que le pot-aux-roses soit découvert.

Le vol de données

À l’heure de la numérisation des données, les entreprises doivent aussi faire face à leur subtilisation, les plus volées étant les données personnelles. Cela peut aussi être des informations sur l’entreprise : des fichiers clients, des brevets, des plans de recrutements ou un plan stratégique. Le plus souvent, ce sont des données produites par l’employé, mais qui sont la propriété intellectuelle de l’entreprise.

Le vol de temps

Finalement, le vol de temps est le plus difficile à quantifier et à prouver. L’employé partira plus tôt ou rentrera plus tard. Il occupera ses journées à faire des choses personnelles sur son ordinateur ou à fureter sur le web ou sur son téléphone cellulaire. Ce dernier prendra peut-être des pauses plus longues ou ira fréquemment aux toilettes ou à la machine à café de façon régulière ou encore, prendra plusieurs pauses cigarette, prétextant un besoin d’évacuer un stress. Les endroits où les horaires sont flexibles posent plus de problèmes et certains employés pourraient faire des arrêts ponctuels non-autorisés, quotidiens au travail allant de 60 à 90 minutes.

Martine Dallaire, B.A.A.

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