«Abdou Moumouni Dioffo est issu d’une famille Fulbe de Kirtachi. Il a fréquenté l’école régionale de Zinder et l’école primaire supérieure de Niamey. À partir de 1944, il entra à l’École normale William Ponty, l’ancien cadre de l’Afrique occidentale française. Il a obtenu son diplôme en 1948 au lycée Van Vollenhoven de Dakar avec une spécialisation en mathématiques élémentaires. Moumouni a été admis aux classes préparatoires du lycée Saint-Louis à Paris, qu’il a achevées de 1948 à 1950. Il a ensuite étudié à l’Université de Paris, où il a obtenu son diplôme en physique en 1953, suivi d’un Diplôme d’études supérieures en physique l’année suivante. Il a été membre fondateur de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France, l’association des étudiants d’Afrique subsaharienne en France. En 1956, il est devenu le premier Africain à acquérir l’Agrégation de physique. Moumouni a enseigné au lycée Van Vollenhoven de Dakar de 1956 à 1958. Il était l’un des membres fondateurs du Parti africain de l’indépendance (PAI), un parti marxiste-léniniste au Sénégal. À partir de 1958, il enseigne au lycée Donka de Conakry, en Guinée, jusqu’à son retour au Niger en 1959, où il enseigne au Collège classique et moderne de Niamey. Il était un partisan du parti de gauche Sawaba. Il avait ceci en commun avec nombre de ses étudiants, qui l’ont également soutenu lors de sa suspension en 1961 pour des raisons politiques en tant qu’enseignant. Moumouni a ensuite reçu une bourse de l’Académie des sciences de l’URSS, avec laquelle il a poursuivi ses études en Union soviétique jusqu’en 1964, où il a approfondi ses connaissances de l’énergie solaire».

Cette biographie de Abdou Moumouni Dioffo démontre qu’il était un homme de sciences, un militant pour son pays, une personne engagée et un précurseur de l’utilisation de la thermodynamique pour le développement et l’autosuffisance énergétique en Afrique et plus précisément dans son pays le Niger. Décédé en 1991, Abdou Moumouni Dioffo qui avait une vision d’avenir pour son pays a laissé un héritage qui reste à exploiter.

Le documentaire de Malam Saguirou permet de comprendre que les défis autour du développement des pays Africains sont importants et que le manque de vision des dirigeants africains est une l’une des causes majeure qui relie encore aujourd’hui le continent noire à la traine de la modernité.

C’est d’ailleurs sur fond de témoignages des personnes qui ont connu Abdou Moumouni Dioffo que le cinéaste fait un fabuleux travail de collecte de données pour délivrer un message d’espoir pour dire que l’Afrique est capable de miracles en donnant une importance à l’éducation et à la recherche.

Le documentaire qui était en sélection officielle du FESPACO 2019, est au programme du 35e festival international de cinéma Vues d’Afrique.

Réda Benkoula

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