Ce vendredi 30 septembre à 19h, avait lieu la projection de 2 courts métrages, et un moyen métrage qui nous présentaient la réalité des noirs français, en France et Outre-Mer, dans le cadre de la 12ème édition du Festival International du Film Black de Montréal.

Le premier s’intitulait, « Ti Coq». Ce petit chef d’œuvre de 22 minutes est une première au Québec et est réalisée par Nadia Charlery de la Martinique. Il met en scène un petit garçon espiègle nommé Josué, qui a développé avec son coq des rapports de complicité particuliers et qui s’est donné comme mission de faire de lui un coq de combat redoutable. Malheureusement son projet tombera à l’eau, lorsque des circonstances vont se présenter à lui.

Le deuxième court métrage de 21 minutes avec un titre original, « le bleu blanc rouge de mes cheveux», est un film réalisé par Josza Anjembe. Cette première canadienne, nous fait le récit d’une jeune fille d’origine camerounaise, de 17 ans, Seyna, passionnée par l’histoire de la France, le pays qui l’a vu naître. Avec un baccalauréat en poche, elle approche la majorité et souhaite acquérir la nationalité française, mais son père Amidou s’y oppose avec vigueur. Un film qui nous rappelle la problématique de la double citoyenneté en France.

Le moyen métrage de 52 minutes pour sa part, porte un titre assez explicite, « trop noire pour être française.» La réalisatrice de cette première, nord-américine, Isabelle Boni-Claverie, est noire. Elle a grandi dans un milieu privilégié et ne présente aucun des handicaps sociaux censés freiner son intégration. « Liberté, Égalité, Fraternité», est-ce que ce slogan ne serait pas  le mythe de la République ? Éclairé par les analyses d’Éric Fassin, de Pap Ndiaye, d’Achille Mbembe, de Patrick Simon et de Sylvie Chalaye, ainsi que par les témoignages de d’autres invités, « trop noire pour être française», est une réflexion percutante ssur les inégalités de la société française.

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