D’importants changements ont été opérés en Bolivie concernant la revendication identitaire et culturelle des peuples autochtones, depuis l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales, Premier Président autochtone au pays.

Dans ce contexte, le film « Yvy Maraey » de Juan Carlos Valdivia tente d’illustrer la manière dont le processus de transformation sociale et politique a eu un impact chez les dominants « les blancs ».

En effet, un cinéaste (interprété par le réalisateur lui-même) entreprend une quête de soi. « L’autochtone a besoin du blanc pour se définir…» et vice-versa ! Toutefois, dans la réalité, cela se passe autrement. Deux mondes « différents » sont en constante confrontation, tel que cela est présenté lors de cette quête : un voyage afin de faire un film sur les vrais autochtones, un voyage à la Terre sans mal.

 

Deux mondes s’affrontent : les blancs et les autochtones sont présentés sans nuances et presque de manière binaire et manichéenne. Le cinéaste qui est à la recherche de soi trouvera des différences, certes, mais aussi des ressemblances. De cette façon, le film cherche à mettre sur un même pied d’égalité ces deux cultures. C’est le dialogue qui est privilégié plutôt que la confrontation. C’est cette voie que devraient prendre les blancs pour se retrouver dans ces temps de changement. C’est la thèse du film.

Dans la « vraie » Bolivie, par contre, les nuances s’imposent. Des luttes sociales se sont en effet soldées par des victoires, mais le chemin parcouru a été très difficile et ardu. Et cela sans compter les nuances qui se retrouvent à l’intérieur même de ces deux groupes sociaux. Somme toute, le film se veut un éloge de la différence dans un monde où devrait primer le dialogue.

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