C’est dans une ambiance festive qu’a eu lieu le concert du groupe Ziskakan le dimanche 20 novembre 2016 au Club Balattou.

Ce spectacle s’inscrivait dans le cadre de Nuits d’Afrique à l’année avec un programme de la musique Maloya qui provient de l’île de la Réunion.

Pour ceux qui ne connaissent pas le Maloya, il constitue avec le séga, l’un des deux genres musicaux majeurs de la Réunion. Il est l’héritier des chants des esclaves et il est classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO depuis le 1er octobre 2009.

Le spectacle de Ziskakan était tout à fait remarquable par la diversité des styles musicaux, mais aussi par la diversité des instruments qui étaient présentés, car on pouvait découvrir les sons originaux aux rythmes de la guitare, des percussions, de la flûte, des maracasses, du violon et d’autres instruments exotiques.

Mêlant le Maloya au Rock, à la poésie créole, au rythme blues occidental, aux rythmes africains, indiens et moyen-orientaux, ce groupe de 35 années de carrière nous donne le goût de voyager dans l’océan indien, qui connaît un bain de cultures. Ce groupe phare de la Réunion est reconnu par le public réunionnais, mais également par un public de plus en plus large, notamment depuis la sortie de leur double album : «Péi Bato Fou».

D’ailleurs avec leur musique, on comprend très bien pourquoi on appelle leur pays, l’île de la Réunion en assistant à la «réunion» de tous les continents, en musique.

Une véritable histoire de famille !

Ziskakan est le reflet du Maloya et de la défense de la culture créole réunionnaise. Ziskakan qui signifie en créole : «Jusqu’à quand» est dirigé par Gilbert Pournia, qui était accompagné sur scène  par son fils de Gilbert Pournia et sa fille Maya Kamaty. La chanteuse qui a laissé un souvenir remarquable lors de son passage au Festival International Nuits d’Afrique 2015 nous a envoutés de sa voix enchanteresse.

L’île de la Réunion

Pour ceux qui ne connaissent pas l’île de la Réunion, c’est une île de l’Ouest de l’Océan Indien dans l’hémisphère sud ainsi qu’un département et une région d’outre-mer français. Repérée tout d’abord par les arabes, dès le Moyen âge, elle sera habitée à compter du milieu du XVIIe siècle par des navigateurs portugais, pour ensuite devenir une escale de la Compagnie française des Indes orientales, sur la route des Indes. Elle sera une véritable colonie, en 1710. Les français vont aussi apporter dans l’île des esclaves noirs pour planter la canne à sucre

Darryl Giraud

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