Du théâtre à la danse en passant par les lectures et les performances, la 9ème édition du FTA stimule tous nos sens avec des créateurs d’ici et d’ailleurs.
Déjà en cours, le FTA proclame, selon les mots de son directeur artistique, Martin Faucher, l’art comme dernier rempart contre « l’indifférence ». Une indifférence qui nous guette sans cesse, ici comme ailleurs, et qui se traduit parfois « par un simple coup de crayon comptable » ou encore « par un navrant point de vue idéologique ». Dans ce contexte, la réflexion des artistes convoqués ainsi que leurs imaginaires seront mobilisés afin « d’insuffler le courage et l’audace d’aller de l’avant. » Tout un programme !
Dans les activités gratuites, nous devons souligner Ceci n’est pas… de l’artiste néerlandais Dries Verhoeven. La performance, au cœur même de la Place des Festivals, cherche ébranler nos certitudes, par des images déstabilisantes. « 10 jours, 10 événements, 10 douches froides » exposant des gens, dans une cage de verre, dans des contextes qui sortent hors de l’ordinaire. Du 21 au 30 mai. Place des Festivals.
En outre, il y a Plaza. Nini Bélanger cherchera à déceler le « théâtre de l’invisible », en interpellant les spectateurs, dans le quotidien de la Plaza Côté-des-Neiges, centre commercial icône de la diversité culturelle à Montréal. 29, 30 et 31 mai.
En salle, le créateur portugais, Tiago Rodrigues cherche à neutraliser « l’amnésie collective » au moyen de la « résistance poétique ». Avec By Heart, Rodriguez partage une histoire intime : « Avant de devenir aveugle, sa grand-mère lui confie le choix du dernier livre qu’elle lira et apprendra par cœur. Une quête obstinée s’engage, où l’intime rencontre la grande Histoire politique et littéraire. La force ahurissante des mots permettrait-elle de résister à l’oubli ? » 10 spectateurs doivent répondre à l’appel de Rodrigues afin de mémoriser un sonnet de Shakespeare. 29, 30 et 31 mai à la Place des Arts.
Enfin, avec Poliglotte, vous deviendrez le temps d’un instant un immigrant passant un examen de citoyenneté. Comment faire en effet pour devenir « un bon canadien » ? Ceux qu’on appelle désormais « des étrangers » se chargeront de vous le montrer. Olivier Choinière pointera en effet du doigt, au moyen « de disques de conversations des années 1960 », le décalage entre le discours sur le pays et la réalité. 31 mai, 1, 2, 3 et 4 juin au Théâtre aux Écuries.
Tout un programme, comme vous voyez, pour le FTA cette année.
Pour les heures des spectacles et performances, veuillez consulter
http://www.fta.qc.ca/fr/spectacles/2015