Les Sierra Leone’s Refugee All Stars, ce sont d’abord une histoire incroyable, inimaginable, stupéfiante, digne d’un conte de fée. Du camp de réfugiés où ils se sont rencontrés aux plus grandes scènes internationales, depuis plus de 10 ans, ils inspirent de leur musique, fièrement ancrée dans leurs racines mais ouverte sur le monde, propulsée par un message d’amour et de paix et ils seront le vendredi 22 juillet 2016 à 21 H 30 au parterre du quartier des spectacles.

BIOGRAPHIE

Fin des années 1990, Sierra Leone. La guerre civile fait rage dans tout le pays depuis une décennie et Freetown, la capitale, jusque là épargnée commence à être gagnée par la vague de combats. De nombreux habitants prennent alors la fuite. Parmi eux, Reuben et Grace Koroma, tous deux musiciens. Dans le camp où ils se réfugient, ils retrouvent une vieille connaissance du monde musical, Francis John Langba. Les trois comparses décident de jouer pour leurs voisins. Après quelques mois, ils se voient obligés de changer de camp. Hasard des affectations, dans leur nouveau lieu d’habitation, ils rencontrent les futurs membres du Sierra Leone’s Refugee All Stars : Arahim Jah Voice, Mohammed Bangura et Alhadji Jeffrey Kamara, surnommé Black Nature. Aidés par une ONG canadienne, CECI, ils répètent et jouent pour les habitants du camp.

En septembre 2006, le rêve inatteignable devient réalité : les Sierra Leone’s Refugee All Stars sortent leur album. Intitulé Living Like A Refugee, il est enregistré avec l’aide de deux réalisateurs de documentaire américains, Banker White et Zach Niles. Ceux-ci ont suivi le groupe durant trois années, de 2002 à 2005, et ont fini par prendre part à l’enregistrement de l’album, avec la collaboration également du Canadien Chris Velan. Une partie des titres ont été enregistrés en exil, dans les camps de réfugiés où se trouvaient les membres du groupe, parfois dans des conditions très spartiates. Une autre partie a été enregistrée dans un studio à Freetown, au retour de l’exil, rejoints alors par d’anciens camarades, The Emperors Dance Band, désormais membres du groupe.
Les premiers mois, les CD sont vendus sur le site du film documentaire ou dans les festivals, par les réalisateurs eux-mêmes. Des cassettes sont également écoulées sur le marché guinéen et le groupe ne tarde pas à faire sensation. Finalement, une tournée est organisée à l’été 2006, la première d’une longue série, le groupe apparaissant aux Festivals de jazz de Montréal et d’Ottawa, au Festival de folk et roots de Chicago, au Fuji Rock Festival au Japon… Leur musique est très imprégnée de reggae et de jazz, ponctuée de percussions traditionnelles africaines. Une musique qui appelle à la vie, un message profond de paix et de solidarité.
Depuis ces débuts atypiques, les Sierra Leone’s Refugee All Stars ont fait du chemin. Ils ont produit un deuxième album en 2010, Rise & Shine, qui s’est mérité le prix du meilleur album de l’année aux World Music Charts Europe, puis un troisième en 2012, Radio Salone. Enfin, en 2013 ils enregistrent Libation, produit par Chris Velan et mixé par Iestyn Polson,  ameux producteur britannique qui a travaillé entre autres avec David Bowie et Patti Smith. Sur ce dernier album ils adoptent une démarche plus acoustique, revenant en quelque sorte au contexte dépouillé d’électroniques dans lequel ils ont commencé à jouer ensemble dans les camps de réfugiés. Ils puisent également dans le folklore musical du Sierra Leone, renouant avec des styles de musique qu’ils écoutaient dans leur jeunesse. La sortie de Libation a été suivie d’une tournée mondiale.
Ces derniers temps, ils travaillent avec la Croix rouge britannique et des artistes de renom comme Robert Plant, Tinariwen, Scroobius Pip et Kindess pour enregistrer un album dont le concept est de raconter les luttes et les souffrances des populations réfugiées dans le monde : chaque artiste collabore avec un réfugié au Royaume-Uni pour raconter son histoire. Intitulé The Long Road, l’album sera produit par Ethan Jones. Récemment, ils se sont également engagés dans la lutte contre le virus Ebola, récoltant de l’argent via leurs concerts.
Du camp de réfugiés où ils se sont rencontrés aux plus grandes scènes internationales, depuis plus de 10 ans, ils inspirent de leur musique, fièrement ancrée dans leurs racines mais ouverte sur le monde, propulsée par un message d’amour et de paix.

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