Anthropocène est un film percutant et angoissant.

Les images à couper le souffle nous transportent du Kenya à la Russie en passant par le Canada, le Chili et l’Allemagne. Tantôt, on est dans la savane africaine pour observer le malheur qui plane sur les éléphants et les rhinocéros; tantôt, on est en Allemagne, dans la mine à ciel ouvert la plus grande du continent européen.

Leur dénominateur commun est la souffrance que nous infligeons à la Terre, notre seule et unique Terre. À l’heure où les changements climatiques se font sentir davantage et que certaines puissances mondiales le nient, Anthropocène arrive telle une gifle. L’heure est grave. La Terre souffre et elle n’en peut plus. Il est de toute évidence urgent d’agir.

Anthropocène est un terme géologique qui renvoie à un constat fort de sens : les mutations subies par la planète terre ne sont plus naturelles, elles répondent plutôt à l’incessante activité humaine : industrie minière et pétrolière, prédation, surconsommation, surpopulation, etc. Plusieurs civilisations se sont déjà éteintes dans l’histoire, l’enjeu n’est pas là. Il repose aujourd’hui dans la menace de disparition du monde qui a déjà abrité toutes ces civilisations. Et ça, c’est une première dans l’Histoire.

Anthropocène : L’époque humaine | Version originale anglaise: Anthropocene: The Human Epoch | Sous-titré en français ou anglais | Réalisé par Jennifer Baichwal , Nicholas De Pencier , Edward Burtynsky | Documentaire | Canada | 87 minutes | 2018

Eduardo Malpica Ramos

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