De gauche à droite : la réalisatrice, Miryam Charles, les actrices, Schelby Jean-Baptiste, Florence Blan Mbaye et Nadine Jean

Après avoir été présenté en première mondiale à la 72e édition de la Berlinale, c’est au tour du Festival du Nouveau Cinéma de l’accueillir dans les salles de cinéma. Dimanche le 9 octobre avait lieu la première québécoise de Cette maison, le premier long métrage de la réalisatrice, Miryam Charles. Il est inspiré du décès de sa cousine, Tessa, survenu le 17 janvier 2008. Celle-ci a été retrouvée pendue dans sa chambre.

De scène en scène et en nous faisant voyager d’un univers à l’autre, l’histoire se déroule aux États-Unis, au Québec et en Haïti. Avec beaucoup de créativité, de distinction et d’éloquence, la scénariste nous amène dans une réflexion personnelle sur le deuil et la reconstruction de la mémoire. Se voulant être un mélange de fiction et de poésie, cette œuvre émouvante nous amène à imaginer la vie que Tessa aurait pu avoir. Nous sommes transportés dans un monde de possibilités où l’amour transcende la mort.

Une phrase-clé de l’actrice incarnant sa cousine,  Schelby Jean-Baptiste, a guidé cette réalisation : « tout est possible ici. » Cette dernière a souvent été répété afin de nous rappeler que nous pouvons toujours rêver. Cela était également pour donner vie à une histoire tragique. Sans oublier que les personnes qui nous sont chères continuent d’exister dans nos cœurs. D’où la nécessité de profiter du temps que nous avons avec ces derniers et de leur partager ô combien nous les aimons. À travers cette œuvre, la scénariste a voulu véhiculer ceci : l’importance de comprendre nos émotions et de s’introspecter sur nos relations avec autrui. Le plus important reste qu’il arrive que nous nous posons des questions sans trouver de réponse. En autres, par son biais, la cinéaste a pu réaliser qu’il s’agissait d’un deuil non résolu avec lequel cette dernière est finalement en paix.

Le film a-t-il mis un baume sur sa plaie? Lorsque celle-ci a été questionnée sur son acceptation, elle a nommé être consciente que cela fera toujours mal, mais ne plus être à la recherche de la guérison du deuil. Par l’attitude de sa tante, cela semble également être son cas, car nous pouvons ressentir qu’elle a accepté. Il n’y a plus de déni.

Si vous n’avez pas eu la chance de le voir, il sera rediffusé au cinéma quartier latin le mercredi 12 octobre à 17h15. En plus d’avoir été en compétition internationale au début de l’année, le film est également en sélection au API FEST Film. Miryam Charles est une cinéaste à surveiller!

Mélissa Jean-Baptiste

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