Madame Lamia Bereksi Meddahi, intervient régulièrement dans le journal L’initiative à travers son regard critique sur de nombreux ouvrages de la littérature maghrébine et universelle.

Docteur en littérature comparée, Madame Bereksi Meddahi est déjà auteure de trois ouvrages et elle participe régulièrement à plusieurs colloques et conférences qui l’ont mené à partager ses travaux de recherches dans quatre Continents.

Du 15 au 19 juillet dernier l’auteure de « Abdelkader Alloula », de « Dialogues de sourds » et de « La famille disséminée » était à Lasnaia Poliana en Russie dans le cadre du colloque « Tolstoi et Voltaire » ou elle présentait sa communication qui avait pour thème « Le compromis entre la loi divine et la loi humaine dans Ma religion de Tolstoï et Traité sur la tolérance de Voltaire ».

En voici le résumé : « L’histoire nous apprend que l’homme a toujours vécu un dilemme entre ce que lui dicte la loi divine et ce qui demande à être respecté dans la vie quotidienne. Les liens tissés dans la société donnent naissance à des comportements parfois ambigus qui méritent que l’on s’interroge sur leurs fondements. L’intolérance vis-à-vis de l’autre qui s’avère être différent, de par sa religion, s’est manifestée depuis des siècles. De ce fait, en 1762, l’affaire Calas mobilisa toute l’énergie de Voltaire et écrit Traité sur la tolérance: « A Toulouse, on a retrouvé Marc –Antoine Calas pendu dans son grenier. La rumeur prétend que le jeune homme, protestant, sur le point de se convertir au catholicisme, a été tué par son père Jean Calas. Celui-ci est arrêté et exécuté » (Traité sur la tolérance, p. 9). Trois ans après cette exécution, c’est-à-dire le 09 mars 1765: « L’innocence triompha pleinement (…) Tous les juges, d’une voix unanime déclarèrent la famille innocente (…) ils réhabilitèrent la mémoire du père »  (p. 131). Le père Calas a été exécuté au nom de la religion: « (…) L’abus de la religion la plus sainte a produit un grand crime. Il est donc de l’intérêt du genre humain d’examiner si la religion doit être charitable ou barbare ». (p. 23). C’est à la lumière de cette interrogation que nous allons voir comment l’homme tente de trouver un compromis entre la loi divine et la loi humaine en prenant comme support Ma religion de Tolstoï et Traité sur la tolérance de Voltaire».

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