Résidente de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, Lorraine Guilbault Roussel, a longtemps travaillé au Service de Police de la Ville de Montréal avant de suivre plusieurs cours de français écrit et oraux au collège Marie-Victorin et à l’Université de Montréal. Cette amoureuse des mots a dit-elle eu la chance de travailler pendant trois ans comme correctrice d’un journal. Au cours des années de travail, elle n’avait de cesse de jouer avec les mots et de répondre aux questions de son entourage avant de travailler sur la publication de son «Dictionnaire mnémonique» qui vient de paraitre aux éditions Carte blanche. À cette occasion, Lorraine Guilbault Roussel a bien voulu répondre à quelques questions :

Comment avez-vous eu l’idée de publier le dictionnaire?

Un jour quelqu’un me demanda : si le mot abandon était du genre féminin ou masculin. Je lui répondis de retenir que le mot don du genre masculin était dans le mot abandon pour se rappeler que ce dernier était du masculin. À partir de ce moment, mon plaisir fut de trouver des trucs, des astuces pour retenir le bon genre de certains mots. Tels, itinéraire qui contient le son nez, on dira donc un itinéraire. Faut-il dire une ou un aspirine? On pensera au mot pilule qui est du genre féminin pour se souvenir que l’on dit une aspirine, etc. Finalement, après quelques années, j’avais rassemblé au-delà de 1 200 trucs pour retenir le genre d’un mot difficile à mémoriser.

De quelle manière avez-vous procédé?

Je voulais partager ces trouvailles. Nous étions en 2008, j’allais d’un éditeur à l’autre. Les uns en congé maladie, les autres publiant tout, excepté des dictionnaires, et même la mort empêchait mon Dictionnaire mnémonique de paraitre. Ce dernier éditeur, vraiment intéressé mourut dans le mois suivant ma rencontre avec sa représentante. Pourtant je persistais à croire qu’un jour un éditeur m’aiderait à concrétiser mon rêve. Après plusieurs tentatives chez les éditeurs, j’ai enfin trouvé une éditrice consciencieuse et professionnelle en la personne de madame Hélène Rudel Tessier, fondatrice des éditions Carte blanche. Madame Hélène Rudel Tessier et son équipe ont travaillé sans relâche pour apporter, corrections, suggestions, révisions, que j’ai partagées avec eux jusqu’au grand jour de la parution de mon dictionnaire mnémonique. 

De quelle façon le «Dictionnaire mnémonique» peut-il aider les utilisateurs de la langue française?

Pour bien comprendre ce Dictionnaire mnémonique, il est important de lire les détails pour retenir le genre des mots. Par exemple, êtes-vous de ceux qui disent « eune » quand le genre d’un mot vous échappe? Ainsi, ce « eune » peut être pris pour « un » ou « une ». Mais à l’écrit, une phrase peut être remplie de fautes si le genre d’un mot est incorrect. Sauriez-vous écrire ces phrases correctement?

  • L’oasis que j’ai aperçu (e) était très éloigné (e).
  • Cette lampe a besoin d’un (e) nouvel (le) abat-jour.
  • J’ai l’estomac noué (e).
  • Aujourd’hui, je tourne un (e) vidéo.

Après une ou deux consultations des astuces du Dictionnaire mnémonique pour retenir le genre de ces mots, vous saurez pour toujours que l’on dit :

  • Un abat-jour (contient le mot jour, masculin)
  • Une oasis (contient la note si) Certains mots contenant une note, on retient que note est du genre féminin.
  • Un estomac (contient le prénom Tom, masculin)
  • Une vidéo (contient le son vie, féminin) etc.
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