Même avec un diplôme en poche et de l’expérience, plusieurs immigrants pourtant bien préparés n’arrivent pas à trouver un emploi dans leur domaine. Existe-t-il un secret pour décrocher l’emploi de ses rêves? Il semble que oui, et qu’il suffit d’adopter une stratégie simple en six points. Selon les données du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles, la province a accueilli 49000 nouveaux arrivants en 2009, dont 16 % avaient en poche au un diplôme collégial et 51%, un diplôme universitaire. Toutefois, un diplôme, même collégial ou universitaire ne suffit pas toujours pour trouver du travail. Environ un quart des immigrants sont toujours au chômage après cinq ans passés au Québec, un taux trois fois supérieur à celui des Québécois dits « de souche » et ce, même si les québécois affichent un taux de diplomation de 30% au collégial et de 19% à l’université. Il existe pourtant une stratégie qui, si elle exige certains efforts, porte fruit dans la recherche d’emploi pour la plupart des immigrants souhaitant intégrer le marché du travail. Elle s’avère aussi efficace pour les Québécois de souche qui veulent réintégrer le marché du travail après des années d’absence.

Mettre de l’ordre dans sa vie personnelle Il s’agit de la première étape pour pouvoir se concentrer sur sa recherche d’emploi. Avoir une adresse stable, une gardienne et des papiers en ordre: passeport, permis de conduire, carte d’assurance maladie, numéro d’assurance sociale permet d’avoir l’esprit libre pour votre recherche d’emploi. Assistez à un atelier de techniques de recherche d’emploi Ces ateliers peuvent vous en apprendre beaucoup sur votre nouveau milieu de vie et ses particularités. Par exemple, 85% des emplois ne sont pas affichés, les retards en entrevue sont mal perçus, ici, les cv mettent davantage l’accent sur les réalisations plutôt que sur les diplômes et autres trucs du genre. Ce qui vous permettra d’adapter votre cv pour répondre aux exigences des recruteurs. L’objectif demeure de démontrer ce dont vous êtes capable donc aucun aspect n’est à négliger et les ateliers peuvent vous être grandement utiles. De plus, ces ateliers sont aussi l’occasion de bâtir votre réseau et d’être soutenu dans votre démarche. Une subvention salariale incitative Il est possible pour aider l’intégration des personnes formées à l’étranger et référées par un ordre professionnel ou pour les bénéficiaires de l’aide sociale, de bénéficier d’une subvention salariale pour faciliter leur retour sur le marché du travail. Cela suffit souvent pour encourager un employeur à vous embaucher. Se renseigner sur le secteur convoité Pour vous tailler une place, vous devez connaître le secteur où vous souhaitez travailler ici, au Québec. Par exemple, un mécanicien de machines fixes doit connaître les principales entreprises du secteur, les équipements utilisés et les compétences recherchées. Idem pour tous les chercheurs d’emploi, que vous soyez électricien, informaticien, médecin, enseignant ou cuisinier. Les ateliers de recherche d’emploi sont encore une fois, de bons endroits pour trouver ce genre de renseignements. On trouve aussi ces renseignements dans les comités sectoriels. Développer son réseau de contacts personnels Créer des contacts dans différentes sphères peut vous aider à dénicher un poste. Qu’il s’agisse d’un club de randonnée, d’un cours de cuisine, d’un comité de loisirs ou autre, n’oubliez pas que 85% des postes ne sont pas affichés et que vous y rencontrerez peut-être quelqu’un qui a entendu parler d’un poste pouvant vous intéresser. Avoir une expérience québécoise Même si vous possédez plusieurs années d’expérience dans votre pays d’origine, un employeur potentiel peut avoir des difficultés à bien évaluer vos capacités. Tentez d’obtenir une première expérience en sol québécois et vous progresserez plus rapidement. Il peut s’agir de bénévolat comportant des tâches similaires à votre ancien poste ou encore, d’un stage en entreprise. Toutefois, vous pourriez aussi accepter un poste en dessous de vos compétences qui vous permettra d’apprivoiser le secteur et d’y décrocher éventuellement le poste convoité en peu de temps. Martine Dallaire (L’initiative)

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