Damian Marcano réussi le pari de nous faire immerger dans les bas-fonds de Port-d’Espagne à travers le regard de Charlie, cet enfant que les gangs surnomment Chicken, et qui côtoie les prostituées, les drogués et les milieux les moins propices pour les gamins de son âge. Charlie est confronté aux difficultés de la vie et à la dure réalité de son environnement. Entre une mère qui le traite de tous les noms et un père qui l’a abandonné, Charlie se recherche et tente de trouver sa place dans ce grand bidonville.

God Loves the Fighter, qui sélectionné en compétition internationale du Festival du Nouveau Cinéma illustre à travers la caméra, la violence urbaine et la rage de vivre qui anime des individus aux destins multiples. Vivre ou mourir est le quotidien de certain alors que pour d’autres le souci de se nourrir est un combat au quotidien.

Même si les images peuvent être violentes pour certains, elles ont l’avantage d’être authentiques à certains endroits, car tout n’est pas rose dans la vie. Il faut dire que les couleurs chaudes du long-métrage donnent l’impression d’une immersion dans la ville. La vie dans le ghetto a ses règles et c’est le plus fort qui fait régner sa loi. Le scripte qui est choisi est en cohérence avec la couleur des personnages qui vivent dans un milieu qui laisse peu de place à métaphore. God Loves the Fighter donne ainsi la parole aux marginaux de la société là où les espaces d’expression s’amenuisent pour les uns et s’amplifient pour les autres.

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