Montréal, mercredi 23 mars 2016 C’est à l’Église Saint John the Evangelist, en plein cœur du Quartier des spectacles, que Jean-Marie Zeitouni, directeur artistique d’I Musici, a dévoilé la 33e saison de l’Orchestre de chambre montréalais.

 

Lors de cette présentation animée par le communicateur et conférencier Kelly Rice, et ponctuée de prestations offertes par les 15 musiciens de l’ensemble, nous apprenions les détails des séries I Grandi Concerti et I Concertini. Les cinq programmes de la série I Grandi Concerti auront lieu à la salle Bourgie, tandis que les quatre programmes de la série I Concertini prendront place à l’Église Saint John the Evangelist.

 

Cinq ans de direction artistique : le chemin parcouru

Voilà maintenant cinq ans que Jean-Marie Zeitouni a pris la barre d’I Musici de Montréal, succédant ainsi à son fondateur Yuli Turovsky. Au cours de cette période, en plus d’avoir appris à se connaitre, les musiciens et le maestro ont travaillé à multiplier les collaborations culturelles de tout horizon. De plus, leur volonté de développer des synergies avec d’autres ensembles montréalais a donné de nouveaux horizons aux spectateurs et de nouveaux défis aux musiciens. Ils ont aussi eu le plaisir d’accueillir et de mettre en valeur plusieurs virtuoses d’ici et d’ailleurs. Et, fidèles à leur engagement, ils ont favorisé la création d’œuvres nouvelles pour orchestre de chambre. Au cours de cette prochaine saison concoctée par Jean-Marie Zeitouni, I Musici entend non seulement poursuivre toutes ces avenues explorées au cours des dernières années et qui se sont avérées des plus fructueuses, mais compte d’autant plus les intensifier : « Nous ressentons plus que jamais ce désir de nous inscrire toujours plus profondément dans la riche mosaïque culturelle de notre ville qu’est Montréal. Nous voulons ainsi contribuer, dans la mesure de nos moyens musicaux, à une meilleure reconnaissance de la spécificité de chacun, au dialogue avec l’autre, sans frontières entre nous.» Jean-Marie Zeitouni, directeur artistique

 

Les faits saillants de la 33e programmation d’I Musici de Montréal : dans la riche mosaïque culturelle de notre ville

 

Collaborations et créations

I Musici sera à nouveau de l’Intégrale des cantates de Bach produite par la Fondation Arte Musica, du Festival Montréal en Lumière et de la Fondation Metropolis Bleu, et participera pour la première fois au Festival Séfarad. Fidèle à cette mission qu’I Musici s’est donnée dès sa fondation, la saison 2016-2017 sera l’occasion de créer de nouvelles œuvres de compositeurs d’ici : dans le cadre du Festival Séfarad, au cours d’un concert en collaboration avec l’ensemble multiculturel OktoEcho, une œuvre de la compositrice Katia Makdissi-Waren sera créée puis, en marge d’une exposition consacrée à Chagall au Musée des beaux-arts de Montréal, I Musici a commandé au compositeur et écrivain québécois Nicolas Gilbert, une œuvre inspirée par l’esthétique du peintre.

 

Les solistes de chez nous…

I Musici aura une fois de plus le plaisir d’accueillir et de mettre en valeur plusieurs virtuoses d’ici, comme le guitariste Jérôme Ducharme, le trompettiste Benjamin Raymond, le comédien-narrateur Claude Prégent ou encore notre premier violon Julie Triquet et le pianiste Charles Richard-Hamelin (2e prix au Concours Chopin 2015).

 

…et ceux d’ailleurs.

D’ailleurs, nous recevrons le ténor américain Richard Cox, qui se joindra à la mezzo-soprano québécoise Michèle Lozier dans le Chant de la Terre de Mahler. Le ténor américain Thomas Cooley formera avec les trois canadiens Dominique Labelle (soprano), Mireille Lebel (alto) et Stephen Hegedus (baryton-basse), le quatuor de solistes pour les trois dernières cantates de l’Oratorio de Noël de Bach (dont nous avions présenté les trois premières l’an dernier). Quant au violoniste russe Vadim Gluzman, il sera l’invité d’un programme pour Montréal en Lumière, entièrement conçu de chaudes musiques russes pour cordes seules, renouant ainsi avec les origines d’I Musici et de son fondateur Yuli Turovsky.

 

Enfin, lors d’un concert consacré aux trois dernières symphonies de Mozart, c’est en grande formation que l’orchestre d’I Musici tiendra seul l’affiche.


LA SÉRIE I GRANDI CONCERTI – LES GRANDS CONCERTS

 

Cinq concerts en grande formation avec des solistes invités de renommée internationale interpréteront des œuvres majeures du répertoire sous la direction de Jean-Marie Zeitouni à la salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal.

 

Le chant de la terre : 12 octobre 2016, 20h – Salle Bourgie

En guise de concert d’ouverture de la série I Grandi Concerti, I Musici de Montréal vous invite à venir entendre deux chefs-d’œuvre de fin de vie, deux sublimes invitations à méditer sur notre finitude face à l’éternel retour du triple cycle de la nature, où chaque jour le soleil, chaque mois la lune et chaque année la terre semblent mourir pour mieux revenir à la vie. « La terre restera la même et fleurira au printemps, mais toi, Homme, combien de temps vivras-tu ? » demande le ténor dans l’air à boire qui ouvre le Chant de la terre de Mahler. « Calme est mon cœur et il attend son heure », répond la contralto à la fin du grand Adieu qui le conclut. Et en tête du dernier mouvement de son seizième quatuor, qui allait être sa toute dernière œuvre, Beethoven écrivit : « Muss es sein ? Es muss sein ! » Le faut-il ? Il le faut ! Avec la mezzo-soprano Michèle Losier et le ténor Richard Cox. Sous la direction de Jean-Marie Zeitouni. Concert commandité par la Financière Banque Nationale. 

 

Mozart : l’apothéose : 24 novembre 2016, 20 h – Salle Bourgie

Au cours de l’été 1788, Mozart composa en moins de deux mois ce qui allait devenir ses trois dernières symphonies. On ne sait s’il y eut à l’origine une commande et l’on n’a retrouvé aucune trace explicite de leur création du vivant du compositeur, qui devait mourir prématurément trois ans plus tard. Ces trois symphonies semblent en fait avoir été conçues comme un tout, comme un vaste triptyque par lequel Mozart aura voulu mener le genre symphonique vers de nouveaux sommets. Elles représentent sans conteste l’apothéose classique du genre et ce devrait être une expérience mémorable de les entendre l’une à la suite de l’autre, jusqu’au feu d’artifice final de la grande fugue de la dernière, surnommée, peut-être à cause de cela, la Jupiter. Sous la direction de Jean-Marie Zeitouni.

 

Oratorio de Noël : 17 décembre 2016, 15 h – 18 décembre 2016, 14 h – Salle Bourgie

L’an dernier, pour sa première participation à l’intégrale des cantates de Bach produite par la Fondation Arte Musica, I Musici avait été invité à présenter les trois premières cantates de L’Oratorio de Noël. Voici maintenant les trois dernières, tout aussi fastueuses et réjouissantes, où les trois Rois mages vont déposer au pied du berceau leurs présents pour le nouveau-né : l’or, l’encens et la myrrhe. L’Orchestre, sous la direction de Jean-Marie Zeitouni, accompagnera la soprano Dominique Labelle, l’alto Mireille Lebel, le ténor Thomas Cooley et le baryton-basse Stephen Hegedus, en plus du Chœur du Studio de musique ancienne de Montréal

 

Distant Light : 24 février 2017, 20h – Salle Bourgie

Pour cette nouvelle participation à Montréal en lumière, ce n’est pas sans émotion qu’I Musici vous propose un programme de musique slave pour cordes seules, renouant ainsi avec les origines de l’ensemble et de son chef fondateur Yuli Turovsky. L’âme slave, dit-on, serait fondamentalement sombre et nostalgique. Mais à travers des œuvres représentatives de trois générations allant du Romantisme à aujourd’hui, de Tchaïkovski à Chostakovitch et Vasks, I Musici et son invité le violoniste Vadim Gluzman vous feront découvrir ce que cette âme slave peut aussi avoir d’irrésistiblement enivrante et lumineuse. En collaboration avec la Fondation Arte Musica.

 

Le Bœuf sur le toit – Un portrait de Marc Chagall en musique : 18 mai 2017, 20 h – Salle Bourgie

Pour souligner l’exposition Chagall, couleur et musique du Musée des beaux-Arts de Montréal, I Musici a conçu un programme d’œuvres représentatives de l’époque du peintre, tout aussi joyeuses, imagées et colorées que son univers pictural et dont la diversité évoque aussi ses multiples attachements culturels. Des extraits d’œuvres de Stravinski, de Prokofiev et de Bloch rappelleront d’abord ses doubles racines russes et juives. Le Bœuf sur le toit de Milhaud soulignera ensuite que Chagall a choisi la France comme pays d’adoption. Enfin, I Musici a commandé Nicolas Gilbert une œuvre s’inspirant des trésors picturaux que nous a légués ce merveilleux peintre de la joie de vivre. Nos solistes pour l’occasion : Charles Richard-Hamelin au piano et Julie Triquet au violon. En collaboration avec la Fondation Arte Musica.

                             

Causeries après les concerts

Après chacun des concerts de la série I Grandi concerti, I Musici vous propose d’approfondir l’expérience avec une rencontre en compagnie de Jean-Marie Zeitouni dans la salle Bourgie pour une période de questions. Durée approximative : 20 minutes

 

LA SÉRIE I CONCERTINI – CONCERTS INTIMES

 

Quatre programmes de 60 minutes mettant en valeur les cordes d’I Musici. Concerts offerts en quatre formules différentes, dans une salle intime propice aux échanges avec le public. (Sièges non réservés)

 

Quatre formules, un programme : choisissez votre expérience !

Chacun des programmes de la série I Concertini étant joué à quatre reprises, les spectateurs se voient offrir une gamme d’expériences conçues pour répondre au goût et à l’horaire de chacun :

 

1 – Rencontre matinale – Représentation du jeudi, à 11 h

Même concept, nouveau nom. Retrouvez la formule concert qui a fait la notoriété de l’anciennement nommée série Ogilvy. Le café est une gracieuseté de notre partenaire Café Brossard.

 

2 – Lunch intermezzo – Représentation du vendredi midi

Offrez-vous une pause-repas vivifiante ! Réservez votre boite à lunch Miss Prêt à Manger jusqu’à 48 h avant les concerts ou apportez votre dîner.

 

3 – Retrouvez-vous entre amis ou entre collègues pour siroter un bon verre de vin sélectionné et offert par les vins Triani dans une ambiance conviviale et décontractée. Après tout, c’est vendredi !

 

4 – Heure du thé – Représentation du dimanche, à 14 h

Voici l’occasion rêvée de vous évader ! Et pourquoi ne pas faire cette sortie en famille ? Les petits (comme les grands) apprécieront déguster les arômes choisis par l’équipe de Les Thés David.

 

Depuis qu’il a remporté en 2005 le premier prix au concours international de la Guitar Foundation of America, ce qui lui valut un premier CD qui fut encensé par la critique (Naxos 8.570189), le guitariste Jérôme Ducharme mène une double carrière de virtuose à travers le monde et de professeur à l’École de musique Schulich de l’Université McGill. C’est dans une séduisante version pour guitare et cordes des Interludio I y II de Moreno Torroba et le poétique Concerto pour guitare et cordes de Jacques Hétu, qu’I Musici vous propose de découvrir ce guitariste québécois au jeu éclectique et varié (Au rythme de la guitare, 22, 23 et 25 septembre 2016).

 

Dans le cadre du Festival Séfarad de Montréal, en collaboration avec l’ensemble OktoEcho, I Musici vous donne rendez-vous à une rencontre au sommet entre différents courants culturels, esthétiques et musicaux. Des virtuoses de divers horizons s’uniront pour faire sauter les frontières qui nous divisent et nous inviter à rencontrer l’autre dans un nouvel espace de sociabilité musicale. Des maîtres d’instruments méditerranéens de culture séfarade participeront entre autres à la création d’une œuvre concertante de la compositrice Katia Makdissi-Waren métissant les différentes traditions dans un langage nouveau et rafraîchissant (Au-delà des frontières, 1er, 2 et 4 décembre 2016).

 

Après avoir entendu au Palais Montcalm le trompettiste québécois Benjamin Raymond, le critique du Soleil s’est émerveillé : « Oubliez l’image du souffleur au visage rougi par l’effort et dont la figure semble sur le point d’exploser. Les notes, même les plus aiguës, sortent du pavillon dans un legato qui, par sa légèreté, rappelle la clarinette. » C’est dans un répertoire essentiellement baroque, entre deux pages célèbres du grand Bach, qu’I Musici vous invite à constater de vos propres oreilles les sublimes subtilités de ce trompettiste d’ici (Bach et la trompette, 2, 3 et 5 février 2017).  

 

Lors de cette nouvelle collaboration avec la Fondation Metropolis Bleu, I Musici vous offrira une rare occasion d’entendre Les inestimables chroniques du bon géant Gargantua pour narrateur (Claude Prégent) et cordes de Jean Françaix, digne héritier des impressionnistes. Avec ses quelque quarante minutes pleines de rebondissements, ce savoureux moment musico-romanesque sera l’œuvre maîtresse d’un programme consacrée à la littérature et à la musique françaises. (Gargantua et autre fantaisie, 27, 28 et 30 avril 2017).

 

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