Présentant quatre-vingt-quinze films provenant de vingt-cinq pays, le Festival International du Film black de Montréal se poursuit en décortiquant cette question tout en y répondant avec brio à travers le court métrage de Ryan Wilkes intitulé : I am able se traduisant en français par je suis capable.

Il raconte l’histoire de Larissa Crawford, une canadienne d’origine jamaïcaine et métisse ayant à cœur la justice climatique, la représentation dans le mouvement environnemental et l’antiracisme. Tout en luttant contre un handicap dû à la douleur chronique. Être une jeune mère aux études, le revers de la médaille d’un diagnostic et apprendre à vivre avec son handicap ainsi qu’à son nouveau mode de vie sont les thèmes qui ont permis à notre protagoniste de s’accrocher. Tout en suscitant l’espoir, ils ont donné un tout nouveau sens au titre original en démontrant que nous sommes en mesure de surmonter les embûches sur notre chemin en changeant son état d’esprit. Elle est également la fondatrice de l’organisme Futur Ancestors Services. Une entreprise autochtone et noire s’intéressant aux enjeux systémiques auxquels nous pouvons faire face. Ces derniers ont des répercussions sur notre lien avec la nature et nuisent au bien-être de l’environnement. Elle prône l’importance d’honorer nos responsabilités comme étant la réincarnation de nos ancêtres. Et ce, dans le but de bâtir l’avenir durable et juste que les générations futures hériteront.

La beauté de la maternité

Plusieurs évènements sont à la source de ce changement. Larissa est tombée enceinte de sa fille, Zyra, alors qu’elle était âgée de vingt ans et complétait sa troisième année de son cursus universitaire des cinq dernières années. La naissance de sa fille lui rappelle l’importance d’apprécier la vie comme elle est.

Une surprise n’attend pas l’autre 

Quelques temps suivant cette heureuse nouvelle, Larissa a commencé a éprouvé des douleurs. C’est alors que le diagnostic est tombé. Elle avait contracté la chlamydia qui lui avait transmis par son ancien partenaire et comme elle n’avait pas été traité, cela a occasionné une maladie inflammatoire pelvienne. Et comme si cela ne suffisait pas, le personnage principal a été victime  d’un accident de voiture duquel s’est découlé une commotion cérébrale.

Avant son diagnostic et son accident, elle était une fille très sportive. Depuis lors, elle a dû apprendre à gérer son temps différemment et efficacement. Pour sa fille, cette dernière devait faire le deuil de son ancienne vie, se donner le droit de vivre librement et ne pas s’arrêter à cette idée que notre identité était basée sur ce que nous sommes en mesure de faire. car l’être humain connaîtra une transformation perpétuelle. Elle a fait de l’importance de se reposer après une longue journée sa maxime.  Quoiqu’elle soit beaucoup moins active qu’auparavant, Larissa ne s’empêche pas de profiter de la vie. Tout en se rappelant qu’il est indispensable de s’affirmer, de mettre ses limites, de s’accepter, car son handicap ne représente pas un frein à l’amour. Au contraire, elle est digne d’être aimée.

Le visionnement de ce film n’aurait pas été possible sans l’aide précieuse d’Andrea Este, la coordonnatrice principale de la fondation Fabienne Colas. Prenant fin ce dimanche, le 25 septembre, ce festival célèbre la créativité des réalisateurs noires aux quatre coins du monde. Si ce n’est pas déjà fait, je vous invite à l’ajouter à votre calendrier!

Mélissa Jean-Baptiste

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